Chapitre 20

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Les grandes vacances arrivaient, et les emmerdes avec. Le pouvoir de Vous-Savez-Qui venait d'accroître, terrifiant le monde sorcier. Heureusement, les jeunes étudiants étaient bien à l'abri dans l'école d'Albus Dumbledore.
Sirius avait déjà eu un entretien avec le directeur de l'école, pour savoir ce qu'il ferait durant l'été, étant donné que sa famille était l'une des partisans de Voldemort. Le brun ne s'était même pas posé la question, il irait chez James, comme tous les ans. Remus viendrait aussi avec eux, alors il y tenait d'autant plus.

Dumbledore, lui, avait suggéré que Sirius fasse office d'espion au sein de sa famille, et plus précisément des rangs de son plus grand ennemi. Il était pourtant au courant d'une grande partie du passé de son élève, mais il avait décidé de ne pas en tenir rigueur, estimant que la guerre ne les attendrait pas, si guerre il y avait.

Bien sur, Sirius avait aussitôt refusé la proposition de retourner dans sa famille, pour transmettre à son vieux directeur des informations sur une personne qui jouait quelques jours avec les nerfs des sorciers.
Pour avoir grandit dans ce climat extrémiste, le jeune rebelle savait très bien que Voldemort était puissant, on en parlait déjà à l'époque où il était gamin. Et le seigneur des ténèbres par-ci, et le maître adulé par-là. Ses parents avaient essayé de confronter leur enfant de 6 ans à cette face de serpent, mais bien sûr, il avait trouvé un échappatoire qui lui avait valu une correction dont il se souviendrait toute sa vie.

Non, il était hors de question pour Sirius de remettre ne serait-ce qu'un cheveu en enfer. Justement, il aurait aimé embarquer tous les gamins de son âge, et même les plus jeunes qui avaient été manipulés et enrôlés dans la magie noire depuis leur naissance. Dont son petit frère, Regulus. Son petit frère qu'il avait laissé dans la fosse aux serpents, seul.
Comme il s'en voulait d'être parti sans un regard ni un mot pour son frère, avec qui il s'entendait pourtant bien quand ils étaient jeunes.

Mais Regulus et tous les autres ne voulaient pas être sauvés. Il avait réussi à s'en persuader, après de longues années de remords.

De toute façon, il ne retournerait pour rien au monde chez ses parents. La question ne se posait même pas.
Maintenant, il avait James et Remus, c'était eux sa famille, il n'avait pas besoin de ces sales serpentards.

Sirius eut d'ailleurs un sourire en pensant à son petit ami, qui devrait bientôt le rejoindre au stade de quidditch et l'attendre le temps du match. Actuellement, Remus était parti voir Hagrid avec Lily, le garde chasse les ayant invité à "prendre le thé" après qu'ils l'ai aidé avec un de ses créatures.
Le brun aimait voir Remus s'épanouir et s'ouvrir un peu plus chaque jour au monde. Il y avait toujours des moments de doutes, douloureux, où Remus rechutait dans une sorte de dépression post transformation. Mais globalement, il allait bien mieux, et c'était un soulagement pour tout le monde.

Remus et Lily arrivèrent quelques minutes plus tard sur le terrain.
Le loup rejoint tout de suite Sirius pour pouvoir lui parler un peu avant le match, alors que la Gryffondor passa encourager rapidement James avant de se mettre dans les gradins avec un livre.
Ils s'étaient beaucoup rapprochés depuis qu'elle s'était rendu compte que les amis de Remus n'était peut-être pas si cons que ça.
Et ça ne déplaisait pas la rousse, qui prenait plaisir à apprendre à connaitre James, qui sans son air arrogant, était vraiment gentil et drôle.
James lui était aux anges, il avait toujours voulu sortir avec Lily, mais depuis qu'il avait arrêté de la faire chier et de la harcelé pour sortir avec elle, il se rendait compte qu'il était bien mieux quand il était lui-même.
Bien sûr, son côté malicieux, un peu arrogant sur les bords faisait parti de lui et ça ne changerait pas.
Mais il avait mûri, il devenait plus mature, et ça plaisait à Lily.

Assise dans les gradins à côté de son meilleur ami, c'était le premier match de Quidditch auquel elle assistait. Elle avait toujours trouvé ça futile comme divertissement et n'aurait jamais pensé préférer s'asseoir pendant des heures dans un brouhaha incessant, mais ce jour était arrivé. Et finalement, quand elle voyait James évoluer avec grâce sur son balai, elle trouvait ça bien moins futile bizarrement. 

Ma raison de vivre, c'est toi (Wolfstar)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant