Ma raison de vivre, c'est toi (Wolfstar)

Chapitre 11

Ils étaient tous réunis autour du sapin, James, Sirius, leur famille, Peter et la sienne, tout comme Lily, et lui, il se sentait seul. Ne disait on pas que Noël est une fête familiale ? Où était la sienne alors ? Ses parents ? Sa grand mère tellement gentille ? Ils ne voulaient plus le voir. Parce qu'il était le fils de Lyall, parce qu'il était un monstre, parce que le sort avait décidé de le punir d'on ne savait quoi.
Remus Lupin se sentait seul, pas qu'il était seul, pas du tout, il se rendait juste compte qu'il était abandonné, renié. Ça ne l'avait pas atteint avant, il était trop occupé à trouver une solution pour vivre. Mais maintenant qu'il avait au moins un toit, il avait tout le temps de penser a l'abandon de ses parents. Et ça lui faisait mal. Très mal. De savoir qu'il comptait si peu que ça pour ses parents.

Remus commençait à se sentir vraiment mal, ses yeux le piquaient mais il s'efforçait à ne pas montrer son mal être pour ne pas attirer l'attention. Personne ne faisait attention a lui, Sirius était avec James et Peter, occupés à tester un nouveau kit de farces et attrapes, Lily parlait avec Euphemia d'un livre qu'elles avaient lu toutes les deux.
Le jeune sorcier profita que tout le monde soit occupé pour s'éclipser dans la salle de bain, où il laissa libre court a sa peine. Il arrêta de retenir ses sanglots, et sortit de sa poche arrière une vieille photo toute pliée. Sur la photo on distinguait deux adultes, un bambin dans les bras d'une vieille dame. Les adultes fixaient l'enfant d'un regard aimant et tendre.
L'enfant, c'était lui. Ses parents l'aimaient plus que tout a ce moment là, et sa grand mère était encore vivante. Il ne se souvenait plus qui prenait la photo, mais ce devait être son grand père.
Il était tellement heureux à cet époque là. Il avait une famille aimante, des amis, des cadeaux à Noël. Une vie de petit enfant normal.
Remus pensait qu'il aurait tout donné pour continuer sur cette lancée, que son père ne fasse pas n'importe quoi.
À croire que ce n'était pas pour lui, le bonheur.
Remus se rendit compte qu'il n'était plus seul quand deux bras musclés l'entourèrent. Il s'appuya sur la personne qu'il avait reconnu comme Sirius en continuant de fixer sa photo.
Sirius déposa un baiser sur la tempe de son protégé avant de lui prendre lentement la photo. Remus se faisait du mal pour rien, et ce n'était pas en regardant en arrière qu'il irait mieux.
Il entraina Remus hors de la salle de bain, en l'occurrence, dans sa chambre.
Sirius s'assit sur un fauteuil et entraîna lui même son ami à s'asseoir sur ses genoux, de profil. Le brun mit ensuite ses doigts fins contre le menton du plus jeune pour l'obliger à le regarder.
Remus était rouge, gêné et avait les yeux rougies de larmes, mais il ne détourna pas la tête pour autant.

- Arrête ça Remus. Je trouve ça débile ce que tu fais. Ta famille est une enflure, il ne te mérite pas, alors arrête de te préoccuper d'eux. Ils n'en valent pas la peine. Laisse tomber le passé et concentre toi sur le présent. Tu n'as pas besoin d'eux, tu es plus fort que ça. Si tu es triste parce que ta grand mère est décédée, pleure, hurle si tu en as envie, on pourra même aller au cimetière si tu veux. Mais les autres, ils ne méritent pas ta tristesse. D'accord chaton ?

Remus ne savait plus si il devait pleurer ou sourire. Sirius lui reprochait tellement de choses tout en le complimentant qu'il ne savait plus comment réagir.

- D'accord Siri... Je suis désolé...

- Je le sais chat, c'est rien. Je n'aime pas quand tu te fais du mal.

- Je le ferai plus...

- Tant mieux. Allez, le dessert nous attend monsieur Lupin !

Sirius passa ses pouces sur les joues de Remus pour essuyer ses larmes, en lui souriant. À ce moment là, le brun fut prit d'une envie terrible d'embrasser son petit protégé. Ils étaient tellement proches, et Remus était tellement mignon avec ses joues rougies et ses cils humides.
Sirius se détourna, troublé. Ce n'était pas normal de ressentir ça, encore moins pour un de ses meilleurs amis.
Le brun avait toujours vécu dans l'idée qu'il devrait se marier dès qu'il aurait atteint sa majorité, avec une femme de sang pur, qu'il l'aime, ou non. Il n'était ni question d'amour, ni question de choix. Alors sortir avec un garçon ? Impossible dans sa famille.
Pourtant, il avait coupé les ponts avec sa famille. Mais les habitudes restaient, et même si il n'avait rien contre les homosexuels, il ne pouvait pas sortir avec un garçon.
Mais il en avait terriblement envie...
Après tout, il avait toujours envoyé au diable les idées de sa famille, il n'était pas question que cela change.
Sirius attrapa la main du châtain en souriant, sans rien tenter de plus.
Peut-être que lui arrivait a se convaincre qu'il avait le droit, mais ce n'était sûrement pas le cas de son ami.
De plus, ce n'était pas du tout le bon moment.