chapitre 5

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Le lendemain matin, Ginny ouvrit les yeux avec un étrange pressentiment. Son appréhension se justifia lorsqu’elle aperçut le lit bien fait d’Hermione avec une enveloppe. Elle se précipita sur l’enveloppe et l’ouvrit.

« Chère Ginny,

désolé d’être partit aussi rapidement, mais après la conversation que nous avons eue hier je n’avais pas suffisamment de courage pour affronter tes arguments pour essayer de me convaincre de rester.

Je vais aller passer le reste des vacances en France, chez ma cousine, mais ne t’inquiète pas, nous nous reverrons dès le 1er septembre dans le poulard express. Je t’enverrai des nouvelles régulièrement. J’espère en avoir aussi des tiennes!

Peux-tu prévenir les autres, remercier tes parents pour moi et dire à tous le monde que je les aime très fort? Je te remercie d’avance.

Ta meilleure amie qui t’adore,

Hermione »

Ginny soupira. Elle aurait préféré passer le reste des vacances avec Hermione, mais elle comprenait son désir de s’éloigner de l’agitation permanente du Terrier.

Elle descendit en hâte pour prévenir les autres, déjà attablés autour d’un copieux petit déjeuner.

-      Elle aurait pu nous le dire elle-même au moins, ronchonna Ron.

-      Tu sais parfaitement pourquoi elle est partie sans préavis Ronald Weasley! s’exclama Molly. Aucun de nous ne l’aurait laissé partir dans cet état.

-      Mais, tenta-t-il.

-      Non, si tu as des reproches à lui faire, tu lui écriras, ou tu attendras de la revoir, continua-t-elle.

Ginny vit Fred baisser les yeux, une larme solitaire venait de s’écraser discrètement sur la nappe. Il commença une phrase, mais fut vite interrompu par sa sœur :

-      Je crois que..

-      Oui, Fred allons dehors prendre l’aire nous éclairera les idées.

-      Allons plutôt faire un match! Dis Harry enthousiaste à l’idée de se changer les idées.

-      Bon, mais un seul alors, dit Fred. Je vais chercher mon balai, on se rejoint sur le terrain?

-      Oui, répondirent-ils d’un commun accord.

Fred monta les marches les épaules voutés. Elle l’avait laissé tomber. Elle était partie, sans même lui dire au revoir. Ils avaient passé tellement de temps ensemble. Ils se connaissaient bien tous les deux.

Il arriva à sa chambre et ouvrir la porte en trainant les pieds. Son visage s’éclaircit soudain lorsqu’il vit une belle chouette sur son bureau qui l’attendait sagement avec une lettre dans le bec. Il donna un généreux morceau de fromage à cette jolie messagère qui le remercia par un mordillage affectueux, elle prit ensuite son envol par la fenêtre grande ouverte. Il s’assit et respira un grand coup avant d’ouvrir la lettre.

« Cher Fred,

J’espère que tu n’as pas pensé que je serais parti sans te le dire personnellement. Malheureusement, tu devras te contenter de celle-ci comme au revoir.

Avec ce qu’il s’est passé hier je n’avais pas la force de rester pour soutenir tous vos regards. Ta mère a été tellement fâchée contre ton père quand elle a su, je crois, bien que le pays tout entier a entendu.

Je sais que je ne devrais pas me cacher de la sorte, mais j’avais besoin de prendre l’air ailleurs et ma cousine ne me laissera pas tranquille de tout l’été. Je serais donc probablement très occupé. Ne t’en fait pas, je t’écrirais le plus souvent possible.

Je ne veux pas que tu recommences t’enfermer dans ta chambre. Si tu le fais, je le saurais par Ginny et la colère que Molly a faite hier résonnera comme une berceuse. Tu commences à aller mieux, ne laisses pas tout tomber par prétexte que je te manque. Tu me manqueras aussi énormément.

J’ai déjà hâte de te revoir et je t’embrasse,

Hermione. »

Souriant, il prit son balai afin de rejoindre les autres au terrain vague qui leur servait souvent de terrain de jeux.

Une année différenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant