District

Chapitre 16

Deux longues semaines étaient passées. Les questions de Jungkook étaient toujours aussi présentes et il n'avait pas pu assouvir sa curiosité, puisque depuis la nuit passée avec son ancien petit-ami, ce dernier ne lui parlait plus. Littéralement.

Il ne répondait plus aux messages, ni aux appels, et faisait en sorte de ne jamais être présent lorsque le châtain se rendait au 1. Il l'évitait comme la peste et Jungkook savait pourquoi.

Il avait même demandé à Yeon de pirater les archives du 1 ainsi que le bâtiment scientifique, là où tout les laboratoires étaient réuni, mais il n'avait pas pu. La sécurité là-bas y était extrême, et même si le jeune homme n'était pas un débutant en informatique, il n'avait pas pu y entrer.

Ce qui faisait que depuis quelques jours, le scientifique était d'une humeur affreuse. Même s'il détestait verser sa colère sur les autres, il n'arrivait pas à épargner tout le monde.

Et les ragots allaient vite.

Si des personnes avaient pu voir et entendre la nuit sirupeuse que les anciens amants s'étaient donnés, cela avait surpris plus d'un que Seokjin refuse tout contact après ça. Lui qui était constamment derrière le brun, essayant par tous les moyens d'attirer son attention, refusait catégoriquement que ce dernier l'approche.

De quoi délier les langues sur le « couple » phare qu'ils représentaient. D'un point de vu extérieur, Jungkook et Seokjin ressemblaient trait pour trait à la Belle et la Bête. Jungkook étant la Belle, tombant amoureuse d'une Bête sans coeur à qui le monde avait tourné le dos. Ils s'étaient aimés, et comme le voulait le cruel sortilège, une fois que la dernière pétale de rose toucha le sol, ce fut la mort qui frôla leur relation, la fana peu à peu sans qu'ils ne s'en rendent compte. A défaut de voir la Bête mourir, c'en était vu leur couple dépérir. 

Et la Belle était partie, laissant derrière elle, la Bête, le coeur en miette et les pensées plus sombres que jamais. 

Jungkook arrivait doucement à bout, sa patience qui était pourtant légendaire commençait doucement s'effriter et l'envie de coincer Jin quelque part pour enfin avoir une conversation devenait de plus en plus forte.

Il arriva à son laboratoire et salua vaguement le personnel avant de s'attabler à son bureau et de regarder les nouveaux résultats des échantillons concernant les cellules souches cancéreuses. Malgré le fait que des vaccins furent trouver contre certains cancers, d'autres furent introuvables encore aujourd'hui en 2286.

La seule chose qui travaillait Jungkook, était le fait que les Psyché ne tombaient jamais malade et si jamais ça arrivait, ils se soignaient extrêmement rapidement.

C'est en fermant les yeux qu'il se rappelait il y a quelques années, au district 1, les quelques expériences sur eux. Certains voulaient se débarrasser de leur pouvoir et avaient donc signé pour que des médecins et scientifiques comprennent le fonctionnement de leurs capacités et puissent créer un vaccin les éliminant.

C'est à cette période, en injectant tout type de virus, dont cancéreux, que le noiraud avait pu constater que les cellules malades se détruisaient puis se régénéraient totalement saines. De quoi l'intriguer énormément.

Au tout début, il avait isolé le sang des Psyché pour essayer de faire un vaccin, mais tous les sujets animaux qui avaient reçu une dose, ont contracté d'étrange symptômes et sont finalement mort.

Là, Jungkook comprit qu'une personne lambda ne pouvait pas se voir injecter du sang de Psyché.

A présent qu'il savait que ce n'était pas leur sang qui était modifié mais l'intégralité de leur corps, il avait prit ses expériences sous un tout nouvel angle. Cependant, maintenant qu'il savait que c'était dans les gênes que les modifications avaient lieu, il n'était plus vraiment sûr de pouvoir trouver un vaccin à partir du sang de Psyché, puisqu'au contraire des êtres humains, les gênes des membres du district 3 ne pouvaient pas être séparés sans que Jungkook n'y trouve une quelconque explication scientifique. Il avait pourtant tenter à bien des reprises de séquencer en deux leurs gênes, mais l'expérience avait toujours échoué, lui laissant une sensation d'inachevée désagréable.