Le coin des amoureux || recueil d'OS Haikyuu

[Levyaku] Les cerisiers de printemps

Le printemps...quelle saison magnifique ! La floraison des cerisiers roses, l'augmentation des températures juste assez pour être agréable, le retour des beaux jours...non vraiment, cette saison regorgeait de bonnes surprises !

Lev se réveilla de bonne humeur ce matin-là. Le printemps était sa saison préférée. Il ouvrit ses volets en grand, ouvrit sa fenêtre et s'appuya sur la barrière en fer forgé qui l'empêchait de dégringoler jusqu'au trottoir. Son regard se promena sur la ville encore endormie. Les rayons de l'aube irradiaient derrière les hauts grattes-ciel de Tokyo. Une petite brise lui caressait le visage. Si Lev était présent physiquement, ses pensées, elles, étaient à mille lieues de là, autour d'un petit libéro qu'il connaissait très bien.

Petit libéro dont il n'avait pas de nouvelles depuis deux jours. Alors oui, nous étions lundi matin et deux jours de weekend venaient de s'écouler mais ce n'était pas une raison. Yaku était devenu une drogue pour le jeune homme. Il n'arrivait plus à passer ne serait-ce qu'une heure sans lui, alors deux jours entiers ! Habituellement, les deux garçons se retrouvaient le samedi après-midi ou le dimanche matin sur le terrain de volley non loin du lycée pour que Lev s'entraîne. Il rentrait généralement avec beaucoup de bleus, une partie due à ses nombreuses chutes et la majorité due aux coups de son aîné.

Cependant, ce weekend, aucune notification provenant de son libéro n'était apparue sur son écran. Alors, tentant d'oublier cette sensation de manque permanent, le russo-japonais s'était entraîné plus dur que jamais pour enfin parvenir au niveau qui satisferait le troisième année.

Nous étions lundi matin, et Lev n'avait qu'une hâte : revoir Yaku.

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Cette impatience ne fut pas récompensée. Aune trace du libéro de Nekoma, que ce soit dans sa salle de classe, sur le toit ou encore au gymnase. Lev avait beau chercher, il n'était nulle part. Une angoisse grandissante nouait petit à petit la gorge du jeune central, et il passa la journée entière avec ce sentiment désagréable que quelque chose de grave s'était produit.

Sur le chemin du retour, le première année s'arrêta devant le terrain de volley. La lumière du soleil couchant baignait l'endroit d'une clarté presque féerique. Sans s'en rendre compte, Lev s'avança lentement et s'assit au milieu de ce terrain où il avait passé tant d'heure à répéter les mêmes mouvements, sans jamais les exécuter à la perfection. Un groupe d'hirondelles passa au-dessus de lui à tire-d'ailes, laissant résonner derrière lui le doux bruit du battement des ailes des oiseaux. Une cigale se mit soudainement à chanter. Là, assis, seul, Lev se remémorait tous les moments passées avec Yaku. L'atmosphère enchanteresse du lieu le plongeait dans une sorte de léthargie. Il se revoyait au gymnase, courant après son aîné pour lui annoncer le nombre de réceptions réussies. Ou encore à la cafétéria, où il s'empressait de chercher le libéro du regard pour saisir la chance de partager un repas avec lui. Il se revoyait taquiner son ami sur le chemin du retour alors que ce dernier râlait contre le monde entier. Lui l'écoutait juste, car seul le son de sa voix lui suffisait. Il se souvenait encore du jour où, sur ce même chemin du retour, Yaku avait rit pour la première fois à ses plaisanteries. Le son cristallin de son rire resterait à jamais gravé dans la mémoire du jeune homme.

La sonnerie de son téléphone le coupa en pleine rêverie. Il avait reçu un message. Sa mère lui demandait de se dépêcher de rentrer et de, s'il en avait le temps, passer à la supérette pour acheter un pot de graines de sésame car elle n'en avait plus pour le dîner de dimanche prochain avec tonton et tata. Ah et, s'il le pouvait, elle lui demandait également de passer à la poste pour acheter des timbres mais ce, seulement s'il en avait le temps car le dîner était en train de refroidir alors s'il pouvait accélérer un tout petit peu ce serait super !