𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗 🎞

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Livaï : J-je sais pas je.. J'ai tellement honte, je voulais pas que tu vois ça.

Livaï leva la tête vers Erwin alors que ce dernier saisit son visage avec ses mains.

Erwin : Eh.. Tu n'as pas à avoir honte, et encore moins à être désolé. Je ne te forcerais pas à dire des choses que tu n'as pas envie de me raconter mais.. Je veux pas prendre ça à la légère, c'est important comme problème.

Livaï : Je sais... Écoute Erwin, j-je.. Je te fais confiance. Je pense que j'ai besoin d'en parler.

Le blond hocha la tête et alla s'asseoir sur son lit.
Il tapota la place à côté de lui pour que Livaï aille s'asseoir à côté de lui.

Erwin : Tu seras plus à l'aise pour parler.

Le plus petit acquiesça et alla s'asseoir à côté du professeur. Ce dernier tendit un paquet de mouchoir qui se trouvait sur sa table de nuit à Livaï.

Livaï : Bon.. Je sais même pas par où commencer..

PDV Livaï:

J'ai pas vraiment eu une vie de rêve, ça serait ironique de dire le contraire. Je suis pas vraiment du genre à m'apitoyer sur mon sort au contraire, mais..
Je sais pas si tu crois à la religion et à tout ces trucs, mais Dieu existe vraiment, j'ai dû faire un truc qui l'a vraiment énervé pour me donner cette vie de merde.
Tout d'abord, j'ai jamais vraiment connu mes parents. Ma mère est morte quand j'avais 3 ans à peu près, d'une maladie selon mon oncle.. Mon père, bah.. Je l'ai jamais connu en fait. Je pense que c'est juste un mec avec qui ma mère a couché et qu'elle a jamais revu.

A part quelques photos, je n'ai aucun souvenir d'elle, pas un. Après ça, je suis allé vivre chez mon oncle Kenny. C'est peut être la seule chose positive dans ma vie. Même si c'est pas toujours facile, je le remercierais jamais assez de m'avoir accueilli chez lui et de m'avoir traité comme si j'étais son fils.
Je pense que le moment qui a fait que ma vie est vraiment partie en couilles c'est.. Isabel, et Furlan.
C'était mes meilleurs amis d'enfance, ça peut te paraître con mais c'était comme ma famille.
C'était des frères et sœurs, on s'était rencontré à l'école primaire, c'était presque comme si je faisais partie de leur famille.

Mais bon tu te doutes que doit bien y'avoir un mais. Ils sont morts, eux aussi ouais *rire nerveux*.
Dans un accident de voiture, avec leurs parents.
Je porte la poisse je crois non ? Plus sérieusement, ils avaient 10 ans, moi aussi, et ils.. ils méritaient pas ça. Après ça c'était comme si, la vie s'arrêtait pour moi en quelque sorte.
Je perdais encore une fois ma famille.
Je crois que c'est la première fois que j'ai eu envie de mourir, et je savais pas vraiment qu'il y allait en avoir bien d'autres.

La vie a continué, mais c'était comme si j'étais plus vraiment là. La vie n'a plus vraiment d'intérêt depuis..
Au collège, j'étais seul. Tu vas me prendre pour un taré, mais des fois j'imaginais Isabel et Furlan assis à côté de moi, et je leur parlais. Comme si ils étaient là avec moi. Bien évidemment on m'excluait, on me traitait de « bizarre » et de tout ce qui va avec, mais c'était pas vraiment le pire.
Je dirais que le lycée a été le début du vrai cauchemar.

Dès la seconde, directement ça a été les insultes, régulièrement. Des humiliations en groupe, de l'intimidation. Puis c'est passé à l'harcèlement physique. Dans les bons jours on me poussait juste dans les escaliers ou contre les murs. Mais dans les mauvais.. J'arrivais à peine à marcher pour rentrer chez moi. Le pire, c'est que ça me faisait presque du bien parfois. Je l'ai bien mérité au final non ?
Quand je rentrais chez moi, je sais pas si la douleur morale ou la douleur physique était la plus forte.

𝐖𝐞 𝐟𝐞𝐥𝐥 𝐢𝐧 𝐥𝐨𝐯𝐞 𝐢𝐧 𝐬𝐮𝐦𝐦𝐞𝐫 | 𝐄𝐑𝐔𝐑𝐈 | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant