La Lune Rouge

de réduire en silence

« Je me réjouis dans mon esprit que tu ais eu la force et la sagesse de ne pas être victime du diable. » Mon père me l'a dit affectueusement.

« Tout est par la grâce du Seigneur Jésus. » répondis-je, soulagée que mon père me croie.

« Gloire à Dieu. » Il sourit avant qu'une expression pensive obscurcit son visage.

« Qu'y a-t-il, papa?» demandai-je, inquiète pour lui.

« Tu as dit que tu ne croyais pas aux sorciers malgré que ta mère et moi t'ai prévenu à leur sujet. »

« Oui, papa. Je tiens compte des avertissements, mais je ne pensais pas qu'il était raisonnable que les sorciers soient réels. Mais maintenant, je le sais, papa. »

« Maintenant, tu le sais. Et maintenant, tu dois entendre une autre vérité. » Il se leva de sa chaise et commença à arpenter le salon. « Tu ressembles tellement à ta chère mère. Elle ne croyait pas non plus aux sorciers. En fait, elle croyait plus en Charles Darwin et en ses compétences médicales qu'en Dieu. C'était une dame distinguée dans la position rare de médecin. Bien que toutes ses clientes étaient toujours des femmes. Mais tu le sais déjà. »

Je le savais déjà. Mais je n'ai jamais su qu'elle ne croyait pas aux sorciers étant donné qu'elle m'en racontait des histoires. Ma mère et moi nous ressemblions dans de nombreux domaines tels que notre apparence de cheveux foncés naturellement bouclés et notre teint de porcelaine, et nos aspirations. C'était le rêve de ma mère que je devienne médecin comme elle. C'est aussi un rêve que je partage. En fait, l'année prochaine, le jour de mon dix-huitième anniversaire, je commencerai à fréquenter le Collège de médecine des dames.

« Tu connais l'histoire de ta mère. Mon histoire, je vais te la raconter maintenant. J'étais dans l'occultisme. » Mon père s'arrêta dans ses pas et me regarda. Ma bouche était grande ouverte, mais j'ai oublié comment la fermer.

« Quoi? » J'étais plus que surprise. Mon propre, cher père ? Comment?

Il poussa un soupir et fit encore les cent pas.

« J'étais jeune et stupide. Les tentations m'ont attiré dans les ténèbres. Et je suis tombé dans le piège de l'ennemi. Je croyais que je pouvais devenir riche et ne jamais craindre d'être traité comme inférieur à cause de ma vie d'enfance pauvre. Mes parents travaillaient dur, mais nous avions toujours manqué.

Réalisant que je pouvais acquérir une position respectable dans la société en tant que riche officier dans l'armée de la reine Victoria, j'ai décidé d'entrer dans un groupe qui m'a amené à contracter diverses alliances avec des esprits démoniaques. J'étais aveuglé par mon désespoir pour le pouvoir. Je ne t'ai pas raconté cette histoire, parce que je ne voulais pas que ça t'impacte. Mais je vois qu'il est important de connaître l'histoire de tes géniteurs. »

J'ai écouté avec un grand choc. Aucun commentaire n'était dans mon esprit.

« J'étais dans l'occultisme pendant quelques années jusqu'à ce que je rencontre le révérend John. À l'époque, je commençais à être las de vivre pour le diable. C'était un maître exigeant sans compassion ni paix à donner. Savais-tu que j'étais marié avant de rencontrer ta mère? »

Je restai bouche bée en secouant la tête.

« Oui, je l'étais. Mais elle est morte. Et non, je ne l'ai pas tuée. C'était une sorcière et encore plus avide de pouvoir que moi. Sa méchanceté l'a tuée, je crois.

Ainsi, le révérend John a partagé la vérité de l'évangile du Seigneur Jésus-Christ qui m'a sauvé. J'ai ensuite vécu avec lui et sa généreuse famille. Mon temps avec le Révérend John m'a permis de faire la connaissance d'Adèle, ta chère mère. Nous nous sommes courtisés et avons réalisé que nos sentiments l'un pour l'autre étaient vrais; donc nous nous sommes mariés. Et puis, tu es né. »

« Mais papa. Avez-vous eu des enfants avec votre première femme ? » J'ai peut-être des frères et sœurs inconnus. Mais mon père secoua la tête.

« Elle ne voulait pas d'enfants, ce qui a ajouté à mon chagrin et à mes malédictions. Mais avec toi, je me souviens toujours de mes bénédictions. »

« Je n'ai pas de mots, papa. Je n'ai jamais su. »

Mon père sourit tendrement et est venu m'embrasser sur la joue. « Tout ce que je prie, c'est pour ton bonheur et que tu puisses toujours faire confiance au Seigneur Jésus. »

« Oui, papa, je le ferai. » Je lui ai souri. Puis, une triste pensée m'est venue à l'esprit. « Je veux que Charles ait la vie éternelle. Pensez-vous qu'il sera sauvé ? »

Mon père s'assit à côté de moi. « Je pense que le Seigneur peut le sauver. Le Seigneur Jésus peut sauver n'importe qui. Il m'a sauvé moi et Lotte. Autant que je ne te permettrais pas d'être avec Charles, je sais qu'il a besoin de prières. Et nous devrions prier pour lui. Prie pour lui afin que son cœur voie la vérité. »

« Je prie toujours pour lui. Je prie aussi pour les demoiselles du Club De Tir À L'arc. » murmurai-je avant de serrer mon père dans mes bras. « Merci. »

Je me suis toujours sentie protégée par mon père. Avec lui, il n'y avait pas d'attaques spirituelles ou d'influences maléfiques. J'étais libre de jouer du violon, de lire des livres, et de passer du temps avec lui et Mlle Hillburn en paix. Cependant, je crains souvent que mes bons moments se terminent trop vite. Que mon père puisse mourir et me laisser orpheline. Que Mlle Hillburn puisse m'abandonner après sa mort. Que je pourrais être forcé à me marier et de ne jamais devenir médecin.

Mais les paroles d'Elohim dans Jérémie 29 : 11 ‭-‬ 13 apaisent et réduit en silence mes inquiétudes : « Car Moi Je connais les projets que J'ai conçus en votre faveur, déclare l'Eternel : ce sont des projets de paix et non de malheur, afin de vous assurer un avenir plein d'espérance. Alors vous M'invoquerez et vous viendrez M'adresser vos prières, et Je vous exaucerai. Vous vous tournerez vers Moi et vous Me trouverez lorsque vous vous tournerez vers Moi de tout votre cœur. »