Une décennie

Chapitre 38: I need you

[Précédemment: Harry a invité Anna au restaurant pour discuter calmement de leur situation. Comment va se finir cette soirée qui s'annonce romantique?]

Toujours assis sur cette terrasse éclairée par les dernières lueurs du soleil, Harry me fixait de ses yeux verts.

-« Je ne resterais que si tu continues de chanter. Je veux vivre avec une rock star. »

Harry leva un sourcil.

-« Tu veux vivre avec moi? »

J'écarquillas les yeux, je ne m'étais même pas rendu compte des mots que j'avais prononcé.

-« Ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire. »  dis-je en rougissant.

-«Il y a de la place pour Clara et toi chez moi, tu le sais. » dit Harry en approchant sa main de la mienne.

-« Je ne peux pas quitter Londres, et...je ne sais pas vraiment où est ce qu'on en est tous les deux. »

Je repensas au baiser qu'Harry m'avait donné ce matin. C'était si intense et j'avais réellement apprécié ce moment. Je crois que mon corps avait besoin de plus, je sentais une tension qui dormait en moi depuis dix ans et j'avais besoin de la faire sortir.

-«Tu n'a pas aimé sentir mes lèvres sur les tiennes?» demanda-t-il comme s'il avait lu dans mes pensées.

-«Bien sûr que j'ai aimé.» dis-je en ressentant des papillons dans mon bas ventre.

A présent, il fixait ma bouche d'une manière si intense que je la sentais presque picoter. Je sentis son pied droit remonter le long de mon tibia puis redescendre, provoquant une vague de frissons traversant tout mon être.

-Harry...on est dans un restaurant. dis-je d'une manière à peine audible.

J'aimais le jeu dans lequel il s'était lancé. A mon tour, je fis glisser mon pieds sur sa jambe, prenant le soin d'y aller très doucement. Je ne pouvais expliquer l'émotion que cela me produisait, reséduire l'homme que j'avais passionnément aimé était une chose absolument excitante. Lorsque mon pieds atteignit presque son entre jambe, Harry me saisit fermement le poignet, faisant trembler les verres sur la table.

-« Anna... »

Au même instant, la serveuse revint pour prendre la commande. Je lâchas un rire nerveux en remettant immédiatement mes pieds en place. Je n'avais même pas eu le temps de lire la carte alors je commandas le premier plat que je lus.

-« Revenons à notre principal sujet » fis-je une fois la serveuse partie.

-« Lequel? » dit Harry en pinçant ses lèvres pour cacher son sourire.

-« La musique voyons. » répondais-je en fronçant les sourcils pour faire comme si rien ne s'était passé quelques minutes avant.

-« Ah oui... » dit-il en détournant le regard. « Je crois que c'est trop tard, mes fans doivent me détester »

-« Bien sûr que non, tout le monde peut avoir une phase compliquée. Mais tu dois continuer ta tournée, je t'en supplie. »

Il soupira puis une lueur apparut dans son regard.

-«D'accord, seulement si tu m'accompagnes. »

-« Harry, tu connais déjà la réponse, j'ai une vie à Londres. »

-« Tu pourrais venir seulement pour quelques dates, je crois que j'ai réellement besoin de toi pour continuer. » dit-il en entrelaçant ses doigts avec les miens posés sur la table.

Son toucher envoya une onde de chaleur dans toute ma main. Il avait l'air si sincère et j'avais vraiment envie de l'aider.

-« Je pourrai m'arranger pour venir à quelques concerts. » lâchais-je voyant qu'il ne lâcherait pas l'affaire.

Il se mit à sourire et ses yeux devinrent brillants. J'avais l'impression de retrouver le Harry que j'avais toujours connu.

-« J'ai commencé à écrire une chanson sur toi tu sais. » dit-il

-« C'est vrai? » demandais-je curieuse.

-« Je pourrai te la chanter après si tu veux. »

« J'adorerai. »

Nous terminâmes donc le dîner dans une ambiance sereine. Je me sentais décontractée et j'étais totalement à l'aise en face de cet homme que je reconnaissais enfin. Je réalisais à quel point j'étais toujours amoureuse de lui, et je pouvais sentir dans ses gestes qu'il m'aimait lui aussi.

-« Que dis-tu de rentrer et de profiter du reste de la soirée calmement à la maison? » me demanda-t-il une fois le dessert terminé.

-« C'est une excellente idée. »

Mais en sortant du restaurant, nous étions loin d'imaginer qu'une dizaine de paparazis se trouveraient devant le bâtiment. Je fus immédiatement aveuglée par les flashs des appareils photos qui mitraillaient en notre direction.

-« Putain. » marmonna Harry en comprenant la situation.

Je me demandais toujours comment ces gens faisaient pour savoir où étaient les célébrités. Ils étaient aussi rapide que des agents secrets et n'hésitaient pas à s'introduire dans les moments privés comme celui que nous étions entrain de vivre.
Harry posa une main dans le creux de mon dos et me poussa gentiment vers les photographes. Je plaças une main sur mon visage et tenta d'avancer malgré la peur qui m'envahissait.

-« Harry, qui est cette jeune femme? » hurla un homme en braquant son appareil sur moi.
-« C'est votre petite amie? »
-« Est-ce la raison pour laquelle vous arrêtez votre carrière? »
-« Un mot pour vos fans? »

Les questions fusaient comme des missiles et je ne parvenais pas à tout entendre tellement il y avait de cris. Mes jambes tremblaient et j'avais du mal à avancer jusqu'au van qui n'était qu'à quelques mètres. Voyant ma panique, Harry me prit la main et passa devant moi. Il avançait tête baissé, ne prenant pas le temps de répondre aux questions. Heureusement, Paul arriva en renfort et nous aida à monter dans le véhicule. Une fois à l'intérieur, mes muscles se détendirent et je me sentis en sécurité.

-« Je suis terriblement désolé. » dit Harry en secouant la tête. « Tu avais l'air apeurée. »

-« Un peu, je ne suis pas habituée à ce genre de situation. »

-« J'aurai dû me douter que ces imbéciles de paparazi allaient débarquer. »

-« Ce n'est pas grave. »

-« Si. Il peuvent raconter des conneries aux journaux. »

-« Je ne m'en fais pas, et puis, on assumera non? »

-« Tu veux dire...nous deux? » demanda-t-il avec une lueur d'espoir dans les yeux.

-«Oui. »

Il posa sa main sur ma cuisse et fit des cercles avec son pouce.

-« Je suis heureux que tu sois là. » lâcha-t-il après un silence.

-« Moi aussi. »

Paul nous déposa devant la maison et je le remercia d'un signe de tête à travers le rétroviseur. A peine entrée dans la villa, Harry me saisit tendrement par la taille et me chuchota à l'oreille:

-« Et si on se faisait un bain de minuit? »

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Hello! J'espère que vous appréciez ce rapprochement physique entre Anna et Harry. La suite risque d'être torride je vous préviens.
A bientôt !