Un amour passionné

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- Heureusement que j'étais là ! s'exclama Ron. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Harry bougonna :
- Rien... On s'est disputés.
- Pourquoi ?
- Bah... Comme d'habitude.
- Qu'est-ce qu'il a dit ?
- Oh, mais j'en sais rien ! Laisse moi tranquille à la fin ! Tu ne comprends pas que tu as tout gâché ?!
- Eh, tout doux ! C'était juste une question comme ça ! Et je ne gâche rien du tout, qu'est-ce que tu racontes ?
- Laisse tomber, marmonna Harry. Et d'ailleurs, comment tu savais que j'étais là ?
Ron sortit sa main et de sa poche et agita un parchemin.
- Je me disais que tu mettais beaucoup de temps pour revenir. Je me suis demandé s'il ne t'était pas arrivé quelque chose. Je me suis permis de regarder sur la carte du Maraudeur et j'ai vu que tu étais dans une salle de classe. Je suis donc venu voir ce qui se passait et me voilà !
Harry était furieux contre Ron mais il ne prononça pas un mot.
Ron attendit la réponse, puis, comprenant qu'elle n'arriverait pas de sitôt, regarda devant lui, l'air de réfléchir. Il essaya de changer de sujet :
- Donc... Tu sais où est Hermione ?
- Tu n'as qu'à ouvrir la carte.
Le visage de Ron parut s'éclairer :
- Ah oui, pas bête ! Alors... Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. C'est bon je la vois ! Elle est... dans la salle commune. Elle a dut être déjà revenue. Allons la rejoindre.
Les deux amis traversèrent les couloirs et rejoignirent Hermione. Elle était en fait juste allée rendre un livre à la bibliothèque.
Le soir, chacun se coucha dans son dortoir. Harry fit mine de lire son Manuel de métamorphose avancée. Il voulait que ses camarades soient endormis pour repenser tranquillement aux événements de ce jour. Lorsque la nuit fut bien noire. Il ferma son livre, posa ses lunettes sur la table de chevet et éteint la lumière. Il s'installa alors confortablement dans son lit.
Et il commença à songer à Drago. Le moment qui s'était passé quelques heures auparavant avait sûrement été le meilleur de sa vie. Ou peut-être deuxième après le jour où il avait appris qu'il quitterait les Dursley. Il avait embrassé la personne qu'il aimait depuis plusieurs semaines sans se l'avouer. Ses sentiments étaient clairs désormais : il aimait Drago. Cette poussée d'affection avait jailli de son cœur sans lui demander la permission, sans prévenir. Harry aurait penser à être amoureux de quelqu'un d'autres, une quelconque Gryffondor, plutôt courageuse et sauvage, mais son amour était tombé sur un Serpentard malheureux au caractère complexe. Le choix de son cœur l'avait chiffonné, mais désormais, il ne pouvait s'imaginer éprouver ses sentiments pour une personne autre que Drago, ce grand garçon séduisant, au regard perçant et aux cheveux brillants.
Harry sentait que plus rien ne les séparait. Ce qui l'envahît d'un frisson de joie, c'était que Drago l'aimait aussi en retour. Il y avait des centaines d'élèves à Poudlard, et le destin avait liés ces deux-là. Harry rêvait qu'il le serrait dans ses bras, leurs peaux se caressant doucement. Il avait envie de le voir en cet instant même. Mais il ne pouvait pas, il ne connaissait pas le mot de passe des Serpentards. Harry voyait maintenant Drago comme la personne la plus incroyable du monde, il ne pouvait plus s'imaginer sans lui. Il continuait de penser à se doigts se refermant sur la chair de Drago. Ce dernier aussi avait l'air d'avoir savouré ce moment. Ces deux jeunes hommes étaient faits l'un pour l'autre. Harry se voyait en train d'étreindre l'élu de son cœur. Il s'endormit, la tête pleine de belles images romantiques.

Le lendemain, Harry se réveilla en même temps que le soleil. Il était encore tôt, mais Harry enfila ses pantoufles et descendit à la salle commune. Il songea aux choses qu'il pourrait faire ce jour là. Il aurait un cours de métamorphose et un de potions. Il n'avait pas vraiment envie d'y aller. Il voulait juste aller voir Drago. Cette pensée obnubila son cerveau. Mais il ne savait pas où le trouver. Soudain, il entendit des bruits de pas. Hermione apparut en bas des escaliers.
- Harry, tu es déjà là ! Je pensait être la première. Je voulais faire mon devoir sur les objets électriques chez les moldus.
- Le soleil m'a réveillé.
- Ah, d'accord.
Elle s'installa sur une petite table pas loin de Harry. Elle commença à travailler puis lança discrètement :
- Harry ?
- Oui ?
- Est-ce que... Est-ce que tu as reparlé à Drago ?
Harry hésita à lui dire la vérité mais il savait que Hermione ne se moquerait pas de lui.
- Oui.
Hermione parut excitée :
- C'est vrai ?! Racontes.
- Hier, je l'ai vu à la bibliothèque. Quand il est sortit, je l'ai suivit avec la cape d'invisibilité. Il s'est enfermé dans une salle de classe vide et je suis entré après lui. Je lui ai dit que je ne pensait pas ce que j'avais dit. Il a accepté mes excuses puis...
- Puis...? poussa Hermione, avide de savoir. Je ne dirai rien, promis ! Tu me connais.
- Puis on s'est embrassés, acheva Harry.
Hermione eut une réaction étrange, elle se crispa. Puis elle lança :
- Harry, c'est fantastique !
Les amis ne savaient plus quoi se dire. Harry était content que Hermione le comprenne. Ils décidèrent alors d'aller prendre leur petit-déjeuner. Ils s'assirent à la table des Gryffondors. Le silence s'était installé entre eux. Harry commença alors de se servir de corn-flakes et de jus d'orange. Harry regarda autour de lui. Soudainement, il aperçut Drago à l'entrée de la Grande Salle. Il rougit et détourna le regard, puis il se rappela qu'ils s'aimaient ouvertement désormais. Alors il releva la tête et sourit à Drago qui avait aussi remarqué Harry. Il se replongea ensuite dans son bol.
Le matin, ils s'entraînèrent à lancer des sortilèges informulés, mais seule Hermione y réussi.
L'après-midi, Ron et Hermione devaient passer l'examen de transplanage. Lorsque la cloche sonna, Harry leur assura :
- Vous allez y arriver. Bonne chance !
- À tout à l'heure, Harry ! s'exclama Hermione.
Harry prit ensuite le chemin des cachots. Quand il arriva devant la porte, il fut stupéfait de voir qu'ils n'étaient que trois : Harry, Ernie et... Drago Malefoy. Harry comprit qu'ils étaient les seules personnes qui étaient encore trop jeunes pour transplaner : ils n'avaient pas encore dix-sept ans. Slughorn les fit entrer dans la salle et chacun s'installa sur une table.
- Eh bien, dit Slughorn, l'air joyeux. Puisque nous sommes si peu nombreux, essayons de faire quelque chose de divertissant. Vous allez me concocter une potion qui doit me surprendre.
Harry regarda au-dessus de son épaules. Drago le regarda d'un air maussade. Harry ne pouvait résister à ce charme. Drago sourit alors sans le vouloir. Harry fit parcourut d'un frisson qui n'avait rien à voir avec la fraîcheur du cachot et sortit son exemplaire du Manuel avancé de préparation des potions. Il le feuilleta et trouva une recette d'Amortentia. Harry ne comptait pas l'utiliser, mais cette potion le tentait. Elle pourrait bien étonner son professeur.
- Magnifique ! s'exclama Slughorn une heure et demie plus tard. Amortentia, j'imagine ? Original...
Harry perçut un bruit derrière lui. Drago se retourna et haussa un sourcil en entendant le nom de la potion.
- Cette recette est l'une des plus difficile à réaliser. Vous avez vraiment un talent pour ma matière... Mais c'est aussi une potion très dangereuse. Bien sûr, vous ne la ramènerez pas avec vous. N'est-ce pas Harry, vous vouliez sûrement séduire l'élue de votre cœur ? rigola Slughorn les mains posées sur son ventre gonflé. Je vous taquine, Harry... Je sais très bien que vous n'aurez pas besoin d'une potion pour ça. Vous êtes Harry Potter tout de même !
Harry baissa la tête, gêné par ce compliment. La vapeur sortant de son chaudron s'élevait en spirale. Slughorn reprit :
- Bien sûr, l'Amortentia ne crée pas vraiment un sentiment d'amour. Il est impossible de fabriquer ou d'imiter l'amour. Non, elle produit simplement une forte attirance ou une obsession. Elle a aussi le pouvoir de dégager une odeur attirante, différente pour chacun.
Slughorn passa ensuite voir la potion de Ernie. Celui-ci avait inventé sa propre potion qui s'était figée au fond de son chaudron en une sorte de pâte violette. Malefoy rangea ses affaires, la mine grincheuse. Le professeur avait qualifié sa décoction Hoqueteuse de simplement passable.

Drarry, Les opposés s'attirent. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant