𝐜𝐡𝐚𝐩𝐭𝐞𝐫 𝐞𝐥𝐞𝐯𝐞𝐧

211 18 31
                                    

❛❛ 𝘉𝘶𝘵 𝘪 𝘫𝘶𝘴𝘵 𝘤𝘢𝘯'𝘵 𝘸𝘢𝘪𝘵 𝘧𝘰𝘳 𝘭𝘰𝘷𝘦 𝘵𝘰 𝘥𝘦𝘴𝘵𝘳𝘰𝘺 𝘶𝘴. ❞

 ❞

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


DRAGO MALEFOY AVAIT TOUJOURS gardé un œil sur Rose même quand il ne pouvait l'approcher. Il n'avait jamais fait entièrement confiance à Rosier et encore moins quand il lui avait arraché la fille qu'il avait toujours aimée. Il était jaloux de Rosier. Jaloux car Evan avait la fille que lui il n'aurait jamais. L'amour qu'il souhaitait donner était impossible.

Le jeune Malefoy devait terminer sa mission au plus vite pour faire entrer les mangemorts à Poudlard. Cette armoire qu'il réparait depuis le début de l'année l'avait privé de tout.

Le sommeil.

Le peu de joie qui restait.

L'espoir.

L'espoir de voir le monde changer en meilleur et que les ténèbres disparaissent à jamais. Mais cet espoir était aussi la force qui l'empêchait de sombrer dans la folie. Cet espoir était aussi nourri grâce à elle. Oui c'était le dernier pilier qui l'encourageait à continuer et à ne pas se jeter de la tour d'astronomie. C'était le seul espoir auquel Drago y croyait réellement et sans elle par Merlin il ne serait plus des vivants. Mais chaque seconde, chaque heure, chaque jour, il voyait la marque sur son avant bras. Cette marque qui l'avait privé de l'oxygène de la joie. Cette marque qui détruisait sa famille en commençant par son père et qui ne faisait que tuer sa mère à petit feu. Narcissa assise là ne pouvant rien faire à part observer sa famille en train de s'effondrer.

Chaque matin quand il s'observait dans le miroir de la salle de bain, il ne voyait que le fantôme de lui-même. Il n'était qu'un fantôme de plus à Poudlard. Personne ne semblait remarquer l'apparence malade du jeune vert et argent. Sa peau était pâle et transparente, on pouvait presque apercevoir les os. Les cernes violâtres ne faisait que de devenir plus foncé avec les insomnies que Drago passait. Mais la chose qui dégoûtait le plus Drago, c'était les lignes rougeâtres sur sa marque. Ses lignes qu'il faisait à chaque fois qu'il se sentait dégoûté de lui-même. Il s'appelait lui-même une vermine. Aussi sale que les sang-de-bourbes.

(NDA: il y aurait de l'automutilation si vous êtes sensible ne lisez pas..)

Se trouvant sous la douche, le jeune Malefoy observait les gouttes d'eau brûlante qui coulaient sur son avant bras avec ce tatouage. La marque commençait à le brûler, lui gratter, il avait l'impression qu'une scie coupait son bras tellement que la douleur était insupportable. Il voulait que sa douleur cesse. Qu'il ne ressentirait plus rien maintenant comme pour l'avenir. Alors il prit la lame de rasoir la plus proche, serra son poing pour apercevoir les veines sous la marque et les ouvrit une à une. Il hurlait de douleur intérieurement mais aucun son ne sortit de sa bouche. La douleur avec le contact de la lame avec sa peau n'était rien comparé à la marque.

Cette douleur était supportable.

Car il en avait l'habitude depuis le jour où il avait reçu la marque.

Le sang ruisselait son bras et tout le long de ses jambes pour atterrir sur le marbre du sol de la douche. L'eau fut changée en un fragment de seconde en une marre rougeâtre. L'odeur métallique du sang était présente dans l'air.

Le sang.

Une couleur et une odeur si familière pour Drago.

Il ne supportait plus de voir cette couleur qu'il avait tant vu. Il s'effondra contre le mur froid de la douche et éclata en sanglots.


❦ ❦ ❦


Par une chaleureuse journée de printemps, Rose décida de ne pas assister au dernier cours de la journée pour marcher au bord du lac noir. La cour de Poudlard était vide mais elle crut entendre des pas. Elle ne s'attardait pas sur le bruit et s'asseyait au bord du lac à observer les créatures marines. Elle aperçut même une sirène. Rose fut si plongée dans ses pensées en songeant comment se venger de Rosier qu'elle ne remarqua pas une présence à ses côtés. Une odeur de menthe fraîche, de Cologne et de pomme verte. 

Drago Malefoy.


ROSE

Qu'est-ce que Malefoy faisait ici et avec moi? N'était-il pas censé être en cours ou disparaître comme il le faisait souvent ces derniers jours. Il rompit le silence.

- Je ne savais pas que tu venais ici.

- Cet endroit ne t'appartient pas à ce que je sache, dis-je sèchement.

Pourquoi est-ce que je répondais sèchement à chaque fois. Pour une fois il m'avait parlé d'une voix douce que je n'avais jamais entendue. Des moments comme ceux-ci étaient si rares surtout sans disputes.

- Tu disparais souvent dans ta vie?

- Quoi? répondit-il confus.

- Tu ne viens plus manger, tu assistes seulement à un cours sur deux et tu disparais toujours le soir tard.

- Je ne savais pas que j'avais une admiratrice, réponda-t-il avec son stupide sourire narquois.

- Rassure-toi je dis ça seulement pour voir où tu en es dans ta misérable vie d'adolescent dépressif.

Puis le silence retomba soudainement dû à ma phrase. C'était vrai et je savais pourquoi il était dans cet état. La marque qui se trouvait sous le manche de sa chemise blanche était la cause de son mal être. J'étais pas censée me sentir inquiète pour lui mais un autre sentiment surgit que j'éprouvais rarement. Des remords. Je regrettait en partie ce que je venais de lui dire.

Mes pensées furent vite interrompues par une odeur de tabac. C'était pas un truc moldu? J'avais déjà vu un sang-de-bourbe de Serpentard avec une...cigarette.

- Je ne savais pas que tu fumais un produit moldu et que tu les aimaient, dis-je en interrompant le silence.

- Rassure-toi je ne les aime pas. C'est juste que j'en avais besoin. Et des fois on a besoin de tuer une partie de nous-même pour se sentir vivant, s'exclama-t-il.

- Alors quelle partie de toi-même es-tu en train de tuer aujourd'hui?

- La peur, réponda-t-il après un long silence qui n'était pas embarrassant.

- De quoi?

- Pour toi, dit-il en évitant mon regard.

Après cette dernière phrase, il se leva et partit sans m'adresser un seul regard.

J'étais confuse.

Depuis des mois il ne faisait que m'insulter et m'éviter et là il dit une chose que je n'aurais jamais imaginée sortir de sa bouche. Mais le ton qu'il utilisait était doux et je ne l'avais jamais entendu parler avec quelqu'un comme ça.

Mais il m'avait insultée et s'était servie de moi et ça je ne pouvais le tolérer. Je ne voulais pas lui pardonner et oublier car je ne voulais pas lui faire confiance à nouveau sachant qu'il m'utiliserait peut être pour autre chose mais je voudrais quand même savoir pourquoi il avait l'allure d'un fantôme. Et pourquoi est-ce que avoir la marque des Ténèbres ne le réjouissait pas. N'étions-nous pas censé être heureux d'être au service du maître?

Peut être que oui.

Ou non...

𝐎𝐔𝐑 𝐃𝐀𝐑𝐊𝐄𝐒𝐓 𝐃𝐄𝐄𝐃𝐒 ︱𝐝.𝐦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant