Chapitre XII

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Max les remercia,puis nous fit signe de remonter dans le Train.
«Qu'est ce que c'était ? Ces filles...»
«Je ne sais pas,à mon avis des démons.»
«Impossible,Exa,les démons ne survivent pas s'ils sont loin de Haru,enfin ce n'est pas important.»
«Pourquoi ?»
«Une histoire de contrat.»
«De contrat ?»
«Les contrats et les contractants.Tu ne connais pas ?»
«Qu'est ce que c'est ?»
«Je ne sais pas exactement mais c'est comme une sorte de pacte.Tu prêtes allégeance à Haru,mais ça pourrait être un autre,et par exemple tu lui accordes mille années de ta mort et en échange tu reçois mille années de vie.»
«Cela signifie que pendant mille ans,on peut vivre normalement...je veux dire en tant qu'humain ? Et après que se passe t-il ? Et pourquoi ne survivent ils pas si...»
«En théorie oui,tu vis comme un humain,et je ne sais pas ce qui se passe après.»
«En fait,repris Exa,les démons sont faibles.Lorsqu'il passe un contrat Haru leur prête de l'énergie mais pour en profiter ils doivent rester auprès de lui.»
«Je vois.»
Et puis,songeais je,la plupart des démons n'en étaient pas vraiment.
C'était juste des âmes avec quelques pouvoirs qui prenaient des formes étranges.
Les véritables démons -comme Haru-,il en restait peu car ils étaient tous morts.Lors des grandes purges.
J'hochais la tête,en fait peu importe que ces filles fussent des démons !
Elles avaient été gentille en nous indiquant le chemin.
Tout disparut alors.
Je relevais alors brusquement la tête.
«Exa ? Max !»
Aucune réponse.
Ma gorge était soudainement très sèche,qu'est ce qui venait de se passer ?
«Inutile de crier.»
Je vis une ombre passer juste devant moi.
«Qui es tu ?!»
«Je t'ai dit de ne pas crier.C'est inutile.Nul ne peut t'entendre.»
Il marqua une pose et repris.
«Je suis,non.Mon nom importe peu.J'ai un présent pour toi.»
Je sentis alors un objet froid et lisse dans ma paume.
«Qu'est ce que c'est ?»
«Un talisman,il faudra que tu te protèges.»
Je le fis glisser entre mes doigts; il était de petite taille et avait une forme ronde.
«Me protéger de quoi ?»
«Tu le verras bien assez tôt.»
Un grand silence se fit.

La maison muetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant