Chapitre 6

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Ce fut une nuit presque calme pour les Stark. Bien qu'ils furent agités, aucun des Stark ne se réveilla avant le lever du jour.

Une fois habillée, Manon se faufila jusqu'à la cuisine et en ressortit avec deux grandes tasses de café pour elle et Tony.

Ils allaient avoir une longue et éprouvante discussion.

Et, en effet, dès qu'elle rentra dans sa chambre, elle trouva Tony assis sur son lit, l'attendant.

Il lui fit un bref hochement de tête de remerciement avant de prendre une longue gorgée de café.

Quand il eut fini, il hocha la tête, « Bien, raconte-moi tout depuis l'enterrement. »

Et elle le fit, elle lui raconta tout sans oublier le moindre détail.

Tony serra les poings et se retint de grogner, ils avaient vraiment déconné avec sa sœur.

Il resta calme et éclaircit quelques points, « Mais, aucun n'a essayé d'entrer de force ?

-Non.

-Donc, à part te demander de sortir, ils ne faisaient rien d'autre ? Ne cherchaient pas à forcer la porte ? Ne cherchaient pas à parlementer ?

-Heu, non.

-Pepper ?

-Je lui fournissais des plans pour Stark Industries alors elle n'insistait pas trop.

-Rhodey ? »

Là, Manon marqua un temps d'arrêt et se mordilla la lèvre inférieure, ce qui n'était pas pour rassurer Tony, « Tesoro, soit honnête, rien que la vérité pure et dure, je peux encaisser. Pas de soucis.

-Lui non plus. Enfin, il a essayé, comme les autres, mais sans plus, sans insister.

-Mais... mais... Pourquoi il n'a rien essayé ? Pourquoi il a laissé faire ce psy ? Si j'avais fait un truc comme ça, il aurait essayé de forcer la porte, il m'aurait fait confiance... C'est notre meilleur ami, notre frère... »

Manon prit une grande inspiration, elle s'était jurée de jouer cartes sur table avec son frère. Elle aimait Rhodey comme un frère, mais elle refusait d'en perdre un autre, « Non.

-Pardon ?

-Rhodey n'est pas notre meilleur ami ou notre frère, enfin si, il l'est... C'est juste que... Il est le tient avant d'être le mien.

-Qu'est-ce que tu racontes ? C'est quoi ce bordel ?

-Écoute, c'est logique... Vous vous êtes rencontrés au MIT quand t'avais quatorze ans. Moi je ne l'ai rencontré que deux ans plus tard quand j'y suis moi-même entrée. C'est là qu'on s'est rencontré. Et, tu as toujours clairement dit qu'être dans ton entourage, c'est être dans le mien. Que tu n'apprécierais une personne qui si cette personne m'appréciait. Inconsciemment, ça envoie un message comme quoi je suis personne dont on doit s'accommoder. Rhodey m'apprécie et m'aime comme une sœur, c'est sûr, mais pas autant que toi. Il est ton ami et ton frère et après, il est le mien. Pareil pour Pepper, d'abord ton amie, puis la mienne. Happy idem ainsi que pour tous nos amis depuis qu'on a quatorze ans. Les tiens puis les miens, à l'exception de Bucky que j'ai rencontré avant toi. Et il n'y a pas de problème. Il n'y en a jamais eu. », Manon était dans une triste acceptation qui tordait l'estomac de Tony. On ne pouvait pas la laisser en paix une minute ? Pourquoi fallait-il toujours qu'on s'acharne contre elle ?

Tony la prit dans ses bras et lui murmura doucement, « Non, ce n'est pas normal. Ça ne sera jamais normal. Croie-moi. »

Ils restèrent ensemble quelques heures de plus à discuter de tout et de rien avant que la jeune femme ne se rendorme, épuisée par ses neuf mois de course contre la montre.

Rentre à la maison (le jeu n'est pas terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant