Chapitre 2

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C'est cinq mois après que la milliardaire se soit enfermée dans son laboratoire que tous commencèrent à abandonner l'idée de la ''sauver'' par eux-mêmes.

Pepper et Rhodey entrèrent en contact avec un psychologue pour savoir ce qu'il était possible de faire.

Un rendez-vous fut fixé, mais le psychologue avait été explicite : en se basant sur ce qu'ils lui avaient raconté, il y avait de très fortes chances que la cadette Stark ait besoin d'être internée dans un institut psychiatrique pendant quelques mois à quelques années.

C'était déchirant pour tous, mais si c'était ce qu'il y a de mieux à faire pour leur amie, alors ils n'hésiteraient à l'y emmener de force s'il le fallait.



*****



La nuit précédant l'entretien entre le psychologue et Manon, Bucky quitta le confort de son lit, le sommeil le fuyant, pour aller voir son amie.

Une fois devant la porte, il s'attendait à un nouveau rejet, mais il fut surpris quand la porte s'ouvrit avant même qu'il ne demande l'accès.

Manon se tenait devant une des baies vitrées du laboratoire qui offrait une vue imprenable sur la ville de New-York en pleine nuit.

La jeune femme avait les yeux rivés sur la ville-qui-ne-dort-jamais. Elle avait le bras gauche croisé sous sa poitrine et le coude droit en équilibre dessus. Son poignet droit était en position cassé et tenait un verre de scotch dans sa main.

Bucky vint à ses côtés et regarda la ville sous lui.

Ils restèrent silencieux une bonne minute avant que la femme ne prenne la parole, « J'ai toujours préféré New-York la nuit, je la trouve plus belle, plus authentique... Elle ne cache plus ses ombres et ses ténèbres dans les ruelles, comme le jour, mais les laisse sortir, les expose aux yeux de tous. J'ai toujours trouvé ce phénomène fantastique et fascinant. »

Bucky regarda son amie, inquiet de ses paroles, mais la brune était calme, son visage ne semblait pas inquiet ni fatigué, tout comme son corps, elle avait l'air... bien.

Ce constat étonna un peu le super-soldat. Il s'était attendu à trouver une femme au bord du gouffre, qui ne dormait pas et noyait son chagrin dans l'alcool pour oublier. C'était rassurant de voir qu'il n'en était rien, ou effrayant s'ils avaient en effet raison, mais que la jeune femme jouait le jeu.

Il médita un peu sur ses paroles et se retrouva en accord avec elle. En temps normal, il l'aurait dit et ils auraient discuté sur ce sujet, mais pas ce soir. Ce soir, il était là pour autre chose, « Tu nous inquiètes.

-Je sais.

-Comme, tu nous inquiètes vraiment. Énormément.

-Je sais.

-Et donc ?

-Et donc quoi ?

-Mais enfin, Manon ! », s'énerva Bucky, « Ça fait plus de cinq mois que Tony est mort. Cinq mois depuis que tu t'es enfermée ici. Tu as bien conscience que c'est la première fois en cinq mois que tu parles à quelqu'un ici ?

-Oui.

-Et ça ne te dérange pas ?

-Non. »

Bucky était pour le moins décontenancé, il ne s'attendait pas à ça. Plus calme, il reprit, « On est très inquiet.

-Tu l'as déjà dit.

-Inquiet au point où on a appelé un psy. »

Cette fois, Manon se tourna et planta son regard dans celui de son interlocuteur, « Quoi ?

Rentre à la maison (le jeu n'est pas terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant