cléo,
ça fait un truc bizarre dans ma tête quand je te vois. j'me rappelle toutes les fois où ce visage m'avait inspiré confiance, joie, amour, gratitude, allégresse, un sentiment de réassurance, de consolation,
j'me rappelle quand je croisais ton regard et que j'y trouvais de la bonté, j'y voyais comme une piscine de miel dans laquelle je me laissais flotter, heureux, je flottais comme dans des nuages parce que j'étais aux anges
oui, j'étais aux anges parce que j'étais à toi,

c'était toi, l'ange

t'étais divine, mon ange gardien, t'avais plein de défauts c'est certain,
ta peau aux teintes inégales, ta façon de rougir pour un rien, ton sourire tout distendu à cause de tes bagues dentaires dont jamais tu sembles te débarrasser,
mais à mes yeux c'étaient pas des défauts, c'étaient des traits qui faisaient de toi ce que t'étais, qui me permettaient de reconnaître l'éclat de ton sourire même dans une foule de femmes réjouies,
et puis de toute façon,
je les mettais de côté l'espace d'un instant
un court instant
un instant où je plongeais mes yeux dans les tiens et qu'une émotion inexplicable s'invoquait en moi,
j'avais l'impression de rentrer à la maison chaque fois que je me plongeais dans tes prunelles colorées

tu comprends bien, maintenant, c'est un peu comme si j'étais à la rue.

anagrammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant