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La même soirée de Juillet

H. -21h38

Au moment où je supprime l'espace entre nos lèvres, j'ai à peine le temps de me dire qu'un meilleur ami n'est pas censé embrasser... Bah, son meilleur ami, justement, que je n'arrive plus à réfléchir. Mes yeux fermés, je me concentre sur la douceur de ses lèvres qui tremblent presque contre les miennes. Mon ventre se retourne, je décolle finalement nos lèvres, me souvenant que je n'embrasse Louis que parce qu'il me l'a demandé pour voir ce que ça faisait. Le seul problème que je risque d'avoir, c'est que je me sens déjà comme accro à ses lèvres. 

Je m'éloigne de Louis, lui permettant de reprendre ses esprits. Ce n'est pourtant rien, j'ai juste collé nos lèvres ensemble, mais j'ai comme un sentiment de trop peu. Que je ne pourrais évidemment pas combler puisque Louis est mon meilleur ami. Enfin, vu ce que je ressens vraiment depuis aujourd'hui et sur quoi j'ai fermé les yeux depuis trop longtemps, je ne suis pas certain de le voir seulement comme mon meilleur ami. 

Lorsque Louis ouvre ses yeux, je m'apprête à retirer ma main de sa nuque. Je ne sais même pas pourquoi est-ce que je l'ai posé là. Après tout, lorsqu'un couple s'embrasse, qu'ils caressent la nuque ou la joue de l'autre, d'accord. Mais deux personnes qui sont amies et s'embrassent pour voir ce que cela pourrait faire... Ses yeux se plantent dans les miens et je ne sais pas ce que j'y lis. Moi qui disais tout à l'heure lire en lui comme dans un livre ouvert, là, je suis incapable de définir la lueur que je découvre au fond de ses yeux. 

Nous nous observons quelques secondes. J'ai comme l'impression qu'aujourd'hui, un certain nombre de secondes semblent se transformer en minutes voire en heures. 

Louis monte simplement son bras pour retenir ma main dans sa nuque. Je l'interroge du regard, ne comprenant pas bien ce qu'il fait, mais il se contente de me regarder. Je le vois détailler mon visage, passant de mes yeux à mon nez, à mes joues qui doivent sans doute être rougies et qui, si c'est le cas, me trahissent. Enfin, en baissant mes yeux sur ses joues, je me rends vite compte que je ne suis pas le seul à avoir les joues rouges. Aussi idiot que ça puisse paraître, à cet instant, la seule chose dont j'ai vraiment conscience, c'est lui. Et finalement il m'étonne légèrement lorsqu'il prend la parole.

- Je... J'en demande peut-être trop, mais... Je veux dire... Est-ce que tu pourrais... Genre, m'embrasser "vraiment" ? 

En me disant ça, il mime les guillemets de ses doigts. Je suis assez surpris de sa demande puisque j'avais déjà l'impression d'être ailleurs après avoir simplement goûté ses lèvres du bout des miennes en me disant que plus jamais je n'aurais l'occasion de les toucher, mais quelque part, j'ai presque l'impression de profiter de ça. 

- Tu es sûr ? je demande, peu confiant. 

Et j'ai presque honte de ressentir cette excitation au fond de moi lorsqu'il me confirme que oui. Qu'il aimerait que je l'embrasse vraiment. Alors, sa main toujours sur mon poignet, maintenant mes doigts dans sa nuque, je me penche à nouveau vers lui, amenant ma deuxième main à son visage et pose pour la deuxième fois mes lèvres sur les siennes. Il me rend mon baiser timidement alors que je vais, maladroitement passer ma langue contre ses lèvres qui s'entrouvrent à son contact, lui laissant la liberté de venir trouver sa jumelle.


L. -21h42

J'ai eu peur qu'il refuse. J'en demande beaucoup. Et je ne sais même pas comment je vais réussir à me passer de ses lèvres. Je crois que je n'aurais pas dû me montrer aussi curieux et lui demander de m'embrasser. Rien que de sentir ses lèvres sur les miennes m'avait fait quelque chose, mais alors quand il approfondit le baiser, je n'ai même pas de mots assez fort pour expliquer ce qu'il se passe, que ce soit dans ma tête, dans mon ventre, dans mon coeur, je ne donne pas cher de moi si j'avais été debout pour être honnête. J'aimerais qu'il ne s'arrête jamais, j'aimerais que cette soirée ne s'arrête jamais, que cette parenthèse ne se referme pas. 

J'aimerais sentir ses lèvres contre les miennes tout le temps, ses bras autour de moi chaque seconde. C'est comme si là, avec sa bouche contre la mienne, nos langues se retrouvant, l'une de ses mains dans ma nuque et la seconde sur ma joue, c'est comme si je me sentais enfin à ma place. Comme si parmi tout l'univers, tous les endroits qui existent, ma place était là, avec Harry contre moi. 

Harry finit par se détacher de moi. Je ne sais même pas quoi lui dire. J'ai des mots sur la langue qui ne demandent qu'à sortir, mais je ne peux pas me le permettre. 

J'ai déjà embrassé mon meilleur ami, et pas de façon platonique, parce que si ç'avait été platonique, je n'en serais pas aussi retourné et éprouvé. Mes émotions ne seraient pas au bord du chaos. Et surtout je ne voudrais pas en redemander à ce point-là. C'est violent, incontrôlable, mais c'est présent. Si je m'écoutais, ce serait ma main qui rejoindrait sa nuque pour l'attirer dans un nouveau baiser et je l'embrasserai à en perdre mon souffle, à en oublier comment respirer. Je chercherais son contact et à ce que nos corps soient le plus proche possible. 

Je ne comprends même pas comment par un simple baiser on peut ressentir autant de choses. Je ne comprends pas grand chose, ce soir, de toute façon. 

Alors je me contente de faire ce que je fais de mieux aujourd'hui, c'est-à-dire me perdre dans ses yeux, n'ayant plus que pour contact physique seulement ma main sur son poignet et sa main dans ma nuque. Il reprend son souffle et je suppose que c'en est de même pour moi. Je suis incapable de dire combien de temps nous sommes embrassés. Je n'en ai pas la moindre idée. Parce que j'étais trop absorbé par tout ce que je ressentais. 

Et l'une des rares choses qui parvient à me venir à l'esprit qui ne s'appelle pas Harry est le fait que le baiser avait un léger goût des cookies que nous avons mangé un peu plus tôt. 

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Bonsoir ! Comment allez-vous ? 

Oui, je sais, c'est la troisième fois que je poste aujourd'hui et j'écris encore ça. Mais bon, la plupart des personnes lisant ça le liront sûrement en se levant donc bon. 

Je voulais terminer cette mini fiction ce soir, mais je commence à me sentir mal donc je vais aller me coucher. Je pense que l'accumulation du manque de sommeil joue mais bon.

Tout ça pour dire que je la terminerai demain sans faute ! D'autant plus que je pourrais vraiment l'écrire, ayant terminé le chapitre de mon autre fiction que je voulais écrire. 

Une chose positive ? 

Prenez soin de vous, ayez confiance en vous et n'oubliez pas que vous êtes importants.

S.

Evoluer [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant