Enfin, après tout ce temps, c'est enfin le grand jour. Je vais sauver mon homme aujourd'hui.
-Mon fils, n'est-ce pas formidable? Papa va rentrer à la maison aujourd'hui!
J'ai comme l'impression que son chakra m'enveloppe comme pour me signaler qu'il est avec moi. Je souris. Je suis sûr qu'il deviendra un merveilleux jeune homme.
Dire que je n'ai pas peur serait faux. Beaucoup de choses peuvent mal tournées et j'ignore tout de l'état dans lequel tu es. Je préfère ne pas imaginer le pire, et pourtant je ne peux pas ignorer cette angoisse. Je participe au combat, en première ligne. Tsunade ne voulait pas au début, mais elle a vite compris que j'y participerais avec ou sans son autorisation. Il est hors de question que je laisse la question de ta survie à d'autre ninjas que moi.
J'enfile ma tenue, basée sur l'ancienne mais adaptée à mes nouvelles formes et emporte mes armes. Je m'enveloppe dans une large cape créée pour l'occasion, camouflant le mieux possible mes formes plus qu'ostentatoires. Une fois appareillé, je me rends à la salle de réunion pour réviser les derniers détails.
Leur QG compte cinq sorties. Nous allons leurs couper toute retraite en lançant une attaque surprise simultanée de ces cinq points et garder les entrées. Étant donné mon état, je ne peux pas faire partie de l'équipe principale selon Tsunade et comme je ne veux pas faire de compromis et garder une entrée, je finis par être assigné à l'intrusion par la plus petite des entrées accompagné de deux autres ninjas qui me sont inconnus. De toute évidence, elle pense que la troupe principale attirera toute l'attention et qu'ainsi je serais hors de danger, sans oublié qu'elle m'a collé deux gardes du corps. Mais peu importe. Même si elle me met sans cesse à l'écart pour me protéger, c'est moi qui ai monté et qui ai organisé son sauvetage et je serais davantage libre de le retrouver ainsi par derrière plutôt que de devoir me battre avec les sous-filtres.
Les ninjas se mettent en place autour de la gigantesque demeure. Je sens mes muscles se tendre et mes sens s'affûter jusqu'à avoir conscience du plus moindre bruit dans un périmètre assez large. Je suis seul avec ces deux gars ici et les trois autres qui gardent l'entrée .
Le signal de l'assaut nous arrive enfin. Je me faufile en silence à l'intérieur. Les couloirs sont vides. Après quelques minutes de progression rapide et sans problèmes, mes poils se hérissent. Il y a un problème, nous aurions déjà dû croiser quelqu'un ou au moins entendre de l'agitation. Ils devraient être aux prises de l'équipe principale et les adeptes devraient s'enfuir. Où sont-ils donc passés? Un frisson me parcourt. Et si ils était au courant de notre attaque? Et si les lieux avaient déjà été vidés? Je presse le pas.
Je croise un ninja allié qui me préviens qu'il n'a croisé personne lui aussi. La situation m'inquiète beaucoup. Par automatisme, je caresse mon ventre. Mon fils se blottit contre ma main comme pour me rassurer. Sa présence me calme.
Les deux ninjas avec moi sont bel et bien des gardes du corps. S'ils étaient une équipe d'intervention, ils voudraient avancer: alors que là, ils guettent le moindre de mes gestes. Je les sens.
Soudain, le chakra de mon fils se fait plus fort et après quelques instants, je ressens un chakra jumeau et familier plus loin. Il me faut quelques secondes de plus pour comprendre que mon fils, en réponse à ma détresse, a su localiser le chakra de son père, qui ressemble tant au sien. Je bondis.
Le signal était tenu, mais il était là -et quelque part dans cette maison !-. Je ne prends pas le temps d'expliquer la situation à mes protecteurs et je me précipite à sa suite. Naruto !
Je dévale des escaliers quatre à quatre, m'oblige tout de même à faire attention à une présence indésirable peut-être tapie dans l'ombre. Mais non, rien. J'arrive dans une grande salle déserte et je sens la présence de mon homme derrière la grande porte. L'excitation me monte au cerveau et mes sens s'emmêlent.
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196 jours sans toi ( Narusasu )
Fanfic196 jours. Voilà 196 jours que je l'ai aimé. Voilà 196 jours que je ne l'ai plus vu. Je l'ai tellement aimé pourtant, cette nuit-là. Nous nous sommes aimés. Le monde était éblouissant, nous venions de nous déclarer notre amour, rien ne venais ternir...