Aelyn Evans, quatrième année à Poudlard

Chapitre 1 : La Marque

Aelyn, en se réveillant, repensa aux évènements de la veille: elle avait d'abord hurlé sur son père, puis ne lui avait pas pardonné et enfin lui avait demandé s'il l'aimait. Tout cela n'avait aucun sens.
Elle ouvrit le rideau et descendit prendre son petit déjeuner.
Avant de remonter dans sa chambre, elle se rendit dans le bureau de son père. La porte était entre-ouverte ainsi elle entra sans frapper. Son père se tenait là, la manche de son avant-bras gauche relevée. Il observait –que pouvait bien être cette chose ? – un tatouage qui lui barrait la peau sur dix bons centimètres. Aelyn retint un hoquet de surprise quand le tatouage bougea et elle comprit que ce ne devait pas en être un normal.
Dès qu'il la vit, il cacha sa marque en baissant sa manche.
"C'est quoi ?" interrogea Aelyn.
"Rien qui ne doive t'inquiéter", répondit-il.
"Je voulais te demander pardon, si tu accepte," déclara Aelyn. "J'ai dit que je te détestait mais ce n'est pas vrai. Je regrette".
"J'accepte tes excuses", répondit son père.
"Sinon, c'est quoi cette marque ?" insista la jeune fille, curieuse.
"Je ne suis pas sûr que tu veuilles savoir".
"Je veux savoir".
"Très bien," souffla-t-il. "C'est la marque des ténèbres, portée par les mangemorts."
"Tu es –?"
"J'étais", coupa Snape. "Avant la disparition du Seigneur des ténèbres, j'ai prêté allégeance au professeur Dumbledore. Je suis une sorte de –double agent", il avait hésité un instant, comme s'il n'était pas sûr de vouloir lui révéler toute la verité.
"Ne t'inquiètes pas, je ne le répéterai pas".
Soudain la marque sur son bras bougea. Le serpent couleur d'encre ondula.
"Elle a bougé", fit remarquer Aelyn.
"Oui, et c'est ce qui me fait peur", expliqua le maître des potions. "Cela signifie que les pouvoirs du Seigneur des Ténèbres grandissent de jours en jours."
"Tu veux dire, –qu'il va revenir ?"
"Dans très peu de temps, je crains".
"Combien de temps ?" interrogea-t-elle.
"Moins d'un an".
Aelyn se laissa tomber dans une chaise, effarée et choquée.
"C'est pour cela que maman n'était plus ton amie ?" demanda la jeune fille après quelques instants.
"Non... Enfin, –je... " bredouilla-t-il.
Il n'arrivait pas à lui en dire plus et Aelyn n'insista pas.

Le mois de juillet touchait à sa fin, Aelyn dessinait dans sa chambre quand, d' un seul coup, sa chouette s'engouffra dans la pièce. Elle portait dans ses serres une lettre, qu'elle laissa tomber sur le bureau avant de se poser sur la bibliothèque.
Aeoyn sourit en reconnaissant l'écriture de son ami, Leven.
            'Lyn,
    J' espère que tu vas bien et que tu ne t'ennuies pas trop. Nous aimerions, si tu le souhaites, t'emmener voir la coupe de quidditch qui oppose la Bulgarie à l'Irlande. Ça va être dément ! Tu pourras même rester la dernière semaine avec nous. J'espère que tu accepteras, renvoie moi ta réponse sur ce message.
                À bientôt, Leven.
Aelyn sauta de joie. Elle savait que Leven avait toujours rêvé de voir la finale de la coupe du monde de quidditch. De plus, il lui avait déjà parlé de Viktor Krum, qui d' après ce que la jeune fille avait compris, était le plus jeune attrapeur et le plus talentueux. Aelyn courut jusque dans le bureau de son père, sa lettre dans une main, pour lui demander la permission.
Il déclara que cela ne lui posait aucun problème, mais Aelyn perçut une légère hésitation dans le ton de sa voix.
"T'aimerais bien y aller c'est pour ça ? Je t'enverrai une carte postale, si tu veux", dit Aelyn en souriant.
"Non, c'est bon, le quidditch c'est pas trop mon truc favori mais tu peux y aller."
"Alors pourquoi as-tu hésité ?"
"Je veux que tu me promettes de faire très attention à toi. Nous vivons des temps sombres, souviens toi."
"Je dois te le promettre comment ?" hasarda-t-elle avec une pointe d'ironie. "Moi, Aelyn Evans, jure de faire très attention à moi pour que mon père, Severus Snape me permette d'aller voir la coupe du monde."
Il la regarda, amusé et exaspéré à la fois.
Aelyn, toute contente, remonta et griffonna quelques mots au dos de l' invitation, avant de la renvoyer à Leven.