Chapitre 9: Cavaliers

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Les semaines suivantes furent –étranges. À chaque coin, dans chaque couloir du château, un élève recevait une demande pour le bal de Noël.
Neville avait rassemblé son courage et demandé à Ginny de l'accompagner et cette dernière n'avait pas refusé car c'était pour elle la seule façon d'entrer au bal. Aelyn avait beaucoup ri quand elle avait vu Viktor Krum faire un clin d'œil à Hermione mais la jeune Griffondor répétait qu'il faisait ça à toutes les filles.
Quelques temps après, alors qu'Aelyn et Hermione étudiaient à la bibliothèque, Aelyn s'était éclipsée en douce car elle avait vu Krum observer Hermione du coin de l'œil. Cela s'était passé exactement comme elle l'avait imaginé, Krum s'était approché d'Hermione et lui avait demandé si elle souhaitait l'accompagner au bal. Elle avait répondu pas l'affirmative et il lui avait déposé un bisou sur le dos de la main.
Hermione avait tout raconté à Aelyn qui avait feint la surprise.
Ce soir là, elle était retournée à la salle commune en souriant devant l'absurdité de la situation entre Hermione et Krum.
La nuit fut peuplée de rêves étranges, elle avait couru aux côtés d'une panthère au pelage noir comme l'encre.
Elle se réveilla le lendemain et se rendit à la Grande salle pour le petit déjeuner.
Harry vint la trouver et déclara, essouflé :
"Aelyn, je me demandais si tu accepterais de m'accompagner au bal car je n'ai pas de cavalière et en tant que champion, McGonagall me tuerait."
Aelyn sourit, l'air moqueur.
"Tu affrontes un dragon et aucune fille ne veux de toi ? Tu ne sais vraiment pas t'y prendre", se moqua la jeune fille.
"Tu ne peux pas avoir pitié de ton pauvre frère sans cavalière ? Allez dit oui, personne ne sait que nous sommes frères et sœurs, ça passera", le supplia-t-il.
"Après tout, personne ne m'a demandé, alors pourquoi pas," décida Aelyn.
"Comment ça, personne ne t'a demandé ? Mais tu devrais avoir du succès, non ?"
"Et bien, il faut croire que les garçons sont plus timides qu'ils le laissent croire".
Il sourit et la remercia encore et encore qu'elle dut le faire taire.
"Je te jure, tu me sauves la vie !" insista-t-il.
"C'est ridicule, tu affrontes un dragon et tu as peur du professeur McGonagall", se moqua Aelyn.
Elle retourna dans la salle commune des Serpentards pour terminer un dessin commencé plus tôt. Alors qu'elle était perdue dans son monde de crayons, de couleurs et de traits, elle sentit une présence. Drago était assis à côté d'elle.
"Salut", commença-t-il quand il comprit qu'elle l'avait vu. "Je me demandais si, enfin– voudrais tu m'accompagner au bal ?"
Drago avait parlé si vite qu'elle ne comprit pas tout de suite.
"Je suis désolée, Drago mais on m'a déjà proposé et j'ai accepté", répondit la jeune fille lorsqu'elle fut sortie de sa torpeur.
"Tu aurais accepté si on ne t'avait pas demandé avant ?"
"Euh, je –oui, peut-être", dit elle, surprise.
"Qui t'a demandé ?"
"Harry", répondit Aelyn, après un instant.
"J'aurais dû m'en douter", maugréa le serpentard en s'en allant, l'air triste.
Aelyn, continua de dessiner sans être vraiment concentrée, il avait l'air si triste.
À l'heure du repas, elle rejoignit la Grande Salle. Leven n'était pas là. Il ne manquait pourtant jamais un repas.
Elle décida que cela ne devait pas être grave et lui prit un gâteau qu'elle fourra dans sa poche.
Elle le trouva dans un couloir, assis par terre, les yeux rougis comme s'il avait pleuré.
"Leven ! Je te cherchais ! Ça ne va pas ?"
"Si tout va bien", répondit le garçon à sa grande surprise.
Ce n'était pas du tout crédible mais elle n'insista pas.
Elle lui tendit le gâteau.
"Merci mais je n'ai pas faim", dit-il.
Elle lui fourra dans la poche quand même.
"J'ai entendu dire que tu avais trouvé un cavalier pour le bal, c'est –super".
Ce fut à cet instant qu'elle comprit.
"Leven, sérieusement ?"
"Quoi ?"
"Tu te tracasses à cause d'un bal et d'une histoire de cavaliers ? Il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. C'est juste Harry, il n'avait personne alors j'ai accepté."
Il ne dit rien, alors elle poursuivit :
"Un champion seul ça ne se fait pas alors j'ai fait ce que n'importe quelle sœur aurait fait. Je ne savais pas que tu voulais y aller avec moi."
"Je –je ne veux pas aller au bal avec toi", insista Leven.
"À peine", répliqua-t-elle. "Tu as vu dans quel était tu te mets pour un simple bal ?"
Il ne répondit pas.
"Écoute Lev', je suis désolée, d'accord ? Mais ce n'est pas un fichu bal qui va faire la différence, tu seras toujours mon meilleur ami même si on ne va pas au bal ensemble. Sérieusement comment tu pourrais douter de ça ne serait-ce qu'une seconde ?"
"Je comprends".
Aelyn n'en était pas sûre, il disait ça pour lui faire plaisir.
"Personne ne te remplacera jamais, tu m'entends ? Personne. Tu es mon meilleur ami et je ne veux pas que ça change."


Aelyn Evans, quatrième année à Poudlard Où les histoires vivent. Découvrez maintenant