Chapitre 6.5; Poudlard Express (année 1)

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   C'était le jour de la rentrée. Enfin, pas la grande rentrée d'après les vacances d'été, mais la rentrée des vacances d'Halloween. J'étais plutôt pressée, à vrai dire. J'aimais bien mes parents et j'adorais Louis, mais la vie à Poudlard me manquait trop. En plus j'avais eu une nouvelle idée qu'il fallait que je partage avec James, et je ne voulais pas l'envoyer par hibou... j'avais peur que notre courrier soit intercepté et censuré par les parents. Aujourd'hui était donc le jour de mon retour à mon école préférée; même si, soit dit-en passant, je n'avais toujours pas fini ma valise. En passant, je demandais à ma mère: 

" Maman, tu sais pas si j'ai laissé mes chaussettes porte-bonheur ici par hasard ? 

- Celles avec des Vifs d'Or dessus ? 

- Oui je les retrouve pas ! 

- Bah, tu les retrouveras bien, tu perdrais ta tête si c'était possible ! Et de toute façon, c'est pas une grande perte, j'ai toujours dit qu'elles étaient affreuses..."

   Je grognais. Maman n'aimait pas comment je m'habillais. Elle voulait que je sois aussi féminine que Victoire. Malheureusement, je l'étais encore moins que Louis. Et mes chaussettes étaient loin, bien loin de l'idéal de ma mère. C'était un cadeau de Teddy pour mon anniversaire. Je ne pus m'empêcher de grogner en pensant à la perte que c'était. Stupide, stupide, stupide ! Comment avais-je pu perdre son cadeau ? Je devais les avoir laissé quelque part à Poudlard. Sous mon lit par exemple. Peut-être étaient-ce les elfes de maison qui avaient oublié de me les rendre, après les avoir lavés ? Il faudra que je leur demande. 

   Finalement, je finis ma valise et nous partîmes. Une fois arrivée sur le quai, j'eu le plaisir de voir la famille Potter. Je saluais mon cousin et ma cousine qui avaient accompagné James. Je les saluais quand je vis une chevelure turquoise apparaître juste à côté. Mes yeux s'écarquillèrent et je me précipitais sur la personne qui venait d'arriver. 

" TEDDY ! " 

Il me souleva dans les airs quand j'arrivais à son niveau.

" Salut Dom ! Comment ça va ? 

- Repose moi, je suis plus une gamine !, protestais-je.

- D'accord, d'accord.", s'exclaffa-t-il en riant. 

Mes pieds touchèrent le sol et je baissais la tête pour éviter qu'il ne voit mon visage devenir rouge. Je jetais un coup d'oeil sur le côté et vit le regard narquois de James. Il fallait que je reprenne contenance. Je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille et levait finalement les yeux vers l'ancien Poufsouffle.

" Hmm... alors, qu'est-ce que tu fais là ? 

- J'étais venu souhaiter une bonne rentrée à James, vu que je n'ai pas pu le faire en Septembre", m'informa-t-il. 

Je ne pus m'empêcher de faire une moue de dépit. S'en aperçevant, il tenta de se rattraper tant bien que mal. 

" Oh mais toi aussi bien sûr ! Quand je parle de James je parle de toi, évidemment..." 

Je retins la grimace qui passait sur mon visage mais on n'eut pas le temps de s'attarder: mes parents décidèrent de saluer Teddy, puisque je l'avais accaparé avant qu'ils ne puissent le faire. Finalement, je me redirigeais vers Albus qui fixait le train d'un drôle d'air. 

" Ça va pas Bubus ?", je demande. 

Il me fusilla du regard. Il ne supportait pas ce surnom, et c'est justement pour ça que je l'appelais ainsi. Il ouvrit la bouche, comme s'il allait dire quelque chose, puis la referma aussitôt. Il me sourit légèrement et retourna à côté de Lily. James était en train de montrer quelque chose à Teddy -je sentis mon estomac se contracter- et je décidai de retourner à côté de Louis. Pourtant, je ne pouvais pas détacher mon regard du filleul de mon oncle. J'aurais voulu lui parler moi aussi, mais face à lui je-

" Dominique ?" 

J'étais impossible de parler normalement, de réagir en riant comme je le faisais d'habitude. Teddy avait toujours été gentil avec moi. Il ne me parlait pas comme une gamine -enfin moins que d'autres- et me défendait toujours face à Victoire. 

" Dom ? " 

Il me fait toujours des grands sourires. Il me fait rire aux éclats quand ils change son nez en groin ou en bec de canard. Il ne nous ignore pas sous prétexte qu'on est plus jeune. Il est complètement différent de Victoire, même si-

" Dominique ! " 

Je sens qu'on me pousse. Je sors de ma contemplation et regarde autour de moi: mon frère m'observe avec de gros yeux. 

" Quoi ?, je demande, agacée.

- Bah... comme tu disais que tu retrouvais pas tes chaussettes... j'ai pensé que..."

Sur ce, il me sortit d'une de ses poches une de ses paires de chaussettes, bleues avec des balais dessus. Je sentis tout mon agacement s'envoler face au cadeau de mon frère. Je le prends dans mes bras et lui embrasse le front. Délicatement, je récupère les chaussettes. 

" Elles sont géniales, merci Louis ! " 

Il poussa un soupir de soulagement. Je les portais à mon nez et le pinça. 

" BOUAAAH, tu pues des pieds !, je m'exclame. 

- C'est pas vrai, c'est pas vrai !, protesta mon frère qui se mettait sur la pointe des pieds pour récupérer son cadeau que je maintenais en hauteur.

- C'est bon, je rigole ! Je les garde tes chaussettes !, je rigole avec joie, t'es un super petit frère."

   Il rougit sous le compliment et arrête de sautiller. Je sens le silence qui nous entoure et lève les yeux : tout le monde (dont Teddy par Merlin la honte) nous regardait, l'air attendri. Je me sentis rougir et fourrais rapidement les chaussettes dans ma poche, grommelant quelque chose comme un "ouaisbononvapasenfairetouteunehistoire" qui les fit rire. Finalement, le train siffla. Mes parents me firent les habituels conseils ("ne fais pas trop de bêtises ! ", "fais bien tes devoirs!") et je fis un sourire qui se voulait le plus charmeur possible à Teddy (en lui cachant que j'avais perdu ses chaussettes) avant de monter. 

   On parcourut quelques compartiments avant de retrouver avec joie Byzance et quelques uns de ses camarades Serpentards. James et moi avons retenu une grimace: si notre amie Métamorphomage avait détruit toutes nos appréhensions, nous avions encore des doutes quand à l'intégrité des autres Serpentards ici présents. C'était bien connu que nos deux maisons étaient rivales et qu'en plus, ils étaient réputés pour leurs Mages Noirs. Notre cher ami Voldy par exemple. Par pure amitié envers Byzance -et que comme ils étaient à 4 contre 2, qu'ils nous avaient rien fait et qu'on était pas suicidaires non plus- nous nous abstenîmes de tout commentaire. Il s'avéra qu'ils étaient plutôt sympa, en fin de compte. 

Tribulations d'une WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant