Bonus pdv Elliott, pt II

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Bonus 4 (ch. IV): céder à la colère

- Mais wesh, il cherche, lui aussi! lancé-je, posé devant une vidéo Youtube d'une chaîne coréenne sur les fantômes et le paranormal. Genre, il pensait faire quoi? Mais ne va pas là, connard, tu vois bien que ça pue la merde!

Je plisse les yeux de désespoir lorsqu'il entre dans cette putain de cave. Nolan rit, puis me sort de nulle part:

- Hum, dis Elliott...

- Mmh?

- Y'a une soirée qui a l'air vraiment top, à laquelle j'ai vraiment envie d'aller...

- Et? Tu veux que je vienne avec toi, c'est ça?

Je continue de regarder la vidéo, pensant qu'un screamer risque d'apparaître d'une seconde à l'autre.

- Exactement! affirme-t-il avec enthousiasme. Tu serais d'a-

- Non.

- Aller, ce sera vraiment cool, promis!

- Comme ta "soirée chill" de mardi? soupiré-je. J'crois pas, nan...

- S'il te plaît, Elliott...

Il m'énerve vraiment à toujours insister pour ses soirées à la con. On a la même discussion un soir sur deux, c'est pénible à la longue!

- Non, refusé-je à nouveau. Et si tu continues d'insister, j'me casse.

Je joins l'acte à la parole, allant vers la porte avec l'intention de partir. Mais soudain, il hurle:

- Mais comment tu veux te trouver une copine si tu rencontres jamais personne?!

Je m'arrête net. De quoi est-ce qu'il parle? Je fais demi-tour, et le vois debout, à me regarder comme si j'étais en train de faire la plus grosse erreur de ma vie.

- Une copine? répété-je en fronçant les sourcils. Pourquoi j'voudrais d'une gow?

- Parce que tu n'arrêtes pas d'être jaloux, m'explique-t-il, alors je me suis dit que j'allais t'aider en te trouvant une meuf qui te plaît...

- Une meuf qui me plaît...

Je lâche un rire amère. Je suis exténué de cette putain de situation... Comment peut-il ne rien avoir remarqué? En fait, que toute cette merde aille se faire foutre, avant même que je n'aie eu le temps de mesurer mes mots, ils sortent d'eux-même.

- Mais merde, comment tu peux être aussi aveugle?! Y'a que toi, bordel! T'es le seul à mes yeux!

Devant son expression étonnée, je me pince l'arête du nez. Même comme ça il n'a pas compris, ce con. Il faudra apparemment être encore plus clair.

- Je t'aime, Nolan, expliqué-je d'une voix que j'espère calme, pour cacher ma colère, en le regardant droit dans les yeux.

- M-moi aussi, répond-il presque comme un automatisme, t'es mon meilleur ami...

Ma vie est une putain de blague...

- Tu comprends toujours pas, putain! crié-je, cette fois-ci entièrement submergé par la frustration. J'me branle en pensant à toi! Mes fantasmes dépassent ta putain d'imagination! J'veux te prendre dans tous les sens, te posséder tout entier, t'entendre hurler mon putain de nom...!

Je marche vers lui aussi lentement qu'un prédateur approchant sa proie, jusqu'à le bloquer contre un mur. Pour évacuer ma haine, je frappe le mur derrière lui. Son souffle se coupe sous la peur et la surprise. Étonnamment, je prends une grande satisfaction à le voir intimidé en dessous de moi, à lire de la peur dans ses yeux et à le dominer de toute ma hauteur. Mes pensées sont brouillées par la fureur et l'adrénaline. Je baisse le regard sur sa bouche, et caresse sa lèvre inférieure. Ces si belles lèvres... Et si je les embrassais? Cette idée stupide fait retomber ma colère. Impossible de faire ça; il a déjà une meuf. Je le questionne alors d'une voix teintée de désespoir:

Pour toujours et à jamais, idiotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant