Je vous écris d'un temps où plus de sept milliards d'humains ont vu le temps s'arrêter parce qu'un virus en a atteint des millions. Je me dis que trois décennies après la première vague de la Covid19, les habitants de la planète ont su prendre le temps d'apprécier l'importance de ce qu'ils ont. Car la vie aussi belle qu'elle demeure donne, mais reprend également.
J'espère que l'agriculture biologique deviendra une généralité comme au temps de nos ancêtres et non plus une exception. J'imagine qu'en 2050, le béton laissera plus de place à la nature parce qu'après tout nous demeurons ses invités. Que le pétrole ne s'utilisera plus pour nous transporter ou nous chauffer ! Que nous utiliserons une énergie plus propre, une énergie dite verte ! Comme disaient mes parents, la planète ne nous appartient pas, on l'emprunte à nos enfants. Elle n'appartient donc n'y a vous et encore moins à nous.
Ma génération l'a compris contrairement à ses prédécesseurs. Nous avons vu l'impact néfaste de l'industrialisation à outrance sur notre maison à tous. D'ailleurs, des lycéens défilaient toutes les semaines pour éveiller les consciences de leurs ainées sur le réchauffement climatique. À l'origine de ces manifestations hebdomadaires, la militante écologiste Greta Thunberg porta ce message jusqu'à l'assemblée de la vingt-quatrième conférence mondiale sur le climat lorsqu'elle n'avait que quinze ans. Devant les représentants de cent quatre-vingt-seize pays ainsi que ceux d'ONG et d'institution ses mots : « nous sommes à court d'excuses et de temps » résonnent encore dans le monde entier.
Si on ne fait rien pour endiguer l'évolution du changement climatique, le paysage tel que je le connais aujourd'hui diffèrera bien du vôtre. La montée des eaux provoquée par la fonte des glaces submergera les littoraux. Ce phénomène tant redouté par certaines régions de ce monde dont le tourisme font leurs richesses, se verra disparaitre. La pollution et ses effets sournois et surprenants causeront la disparition des insectes les plus importants de notre écosystème : les abeilles. Sans elles plus de fleurs, plus de fruits donc plus d'animaux herbivores ou frugivores et sans ces derniers pas de carnivores.
Le nombre de catastrophes naturelles se multipliera de manière exponentielle. Tempêtes, ouragans, typhons et tremblements de terre nous feront vivre dans la peur permanente du pire. Toutes les espèces seront en danger. Déjà que l'Homme par nature refuse le changement que dire lorsqu'il en devient la cause et qu'il n'a pas le choix. Voilà ici les prévisions faites par les scientifiques de mon époque sur la vôtre. J'espère de tout coeur que cela n'arrivera jamais et que vos ainés sauront vous en préserver.
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Lettre à ma descendance
Short StoryCette courte nouvelle est une lettre écrite par une mère à destination de ses enfants. Elle souhaite leur laisser une trace écrite de ce qu'elle a connu, vu, ces dernières décennies. Mais également, de ce qui se dit sur les prochaines. Une manière p...