Chapitre 4

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Partout dans le monde bien avant ma naissance et ceux de mes parents, nos aïeuls se battaient déjà face à l'injustice. Luttaient ensemble sans aucun des moyens de communication que nous connaissons désormais. Ils marchaient auparavant contre la ségrégation ou encore l'apartheid. Des noms comme Rosa Louise McCauley Parks ou Nelson Rolihlahla Mandela resteront à jamais dans l'histoire. Malgré ce passé, je vous écris d'une époque où les humains sont condamnés à mort à cause de leur couleur de peau.

Des décennies après eux, nous continuons pourtant à marcher contre les mêmes injustices. J'espère encore un monde dans lequel trente ans après Georges Floyd et Kéziah Nuissier, que l'on ne jugera plus personne coupable parce que leur peau appartient à la mauvaise teinte selon d'autres. Je souhaite que le slogan « black lives matter » affiché, scandé partout haut et fort n'ait plus de raison d'exister. Que finalement ne resteront que ces mots : « all lives matter ». Que les attentats issus de la discrimination religieuse cessent. Que les individus ne se servent plus de la moindre occasion pour faire preuve de discrimination et de diffamation.

J'aspire à un monde dans lequel « Liberté, Égalité et Fraternité » deviennent plus que de simples inscriptions sur des bâtiments officiels, mais des réalités de la société. Où les gilets jaunes ne manifestent plus pour réclamer ensemble leurs droits qu'ils soient afro descendants, européens ou encore maghrébins, jeunes ou moins jeunes, fonctionnaires, salariés ou chômeurs. Où les retraités peuvent enfin boucler leurs fins de mois et arrêter de travailler.

L'article 1er de la Déclaration de Droit de l'Homme et du Citoyen de 1789 énonce l'égalité : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. » J'aimerais donc que dans votre temps, qu'importe son sexe, sa couleur, son âge, son lieu d'habitation, ses croyances ou ses origines, les chances restent les mêmes en fonction des compétences. Que le salaire se base sur des aptitudes et non plus sur des critères diffamants.

Lettre à ma descendanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant