/ 𝑃𝑑𝑣 𝐷𝑟𝑎𝑐𝑜 𝑀𝑎𝑙𝑓𝑜𝑦

Sang pur

Pvd D (point de Draco)

Je regardais mon bras. La marque noire dessinée sur celui-ci me rendait malade. Elle me dégoûtait. Cela faisait seulement un mois qu'elle était là et je ne la supportais plus. Dire que je devrais la garder à vie. Putain.
Le serpent rampait lentement sur place dans ma chair et l'encre me brûlait la peau. Une larme tomba sur mon avant bras et des picotements me traversèrent. Je me retenais de crier le plus fort que je pouvais. J'avais envie de hurler, de m'enfuir, de ne plus jamais avoir à ressentir ça, mais c'était impossible. Il n'y avait plus qu'une seule solution pour faire sortir toute cette rage qui bouillonnait à l'intérieur de moi depuis tout ce temps.

J'ai regardé ma table de nuit. Elle était là, scintillante à la lumière du clair de Lune, posée sur mon livre de potion. Je savais que c'était mal, que je ne devais pas le faire. Mais elle m'attirait, elle m'attendait depuis trop longtemps.
Je l'ai prit, j'ai sortit la lame au max et je l'ai approché de ma peau. Le serpent essayait de se débattre, comme s'il était vivant et enfermé dans une cage. Comme s'il essayait de me mordre avec son venin. La lame se rapprochait, doucement... très doucement. Les larmes coulaient sans s'arrêter et je voyais flou à présent.
Enfin, la main tremblante, j'ai coupé ma chair avec ce cutter et j'ai vu le sang coulé sur mon bras. C'était trop tard. Le mal était fait. J'ai continué encore et encore, le sang coulant de plus en plus vite tout le long du serpent.
La douleur était de pire en pire et j'ai cru m'évanouir.
Les lèvres tremblantes, les yeux aussi rouges que mon sang, je me suis allongé sur mon lit, le cutter à la main. Mes problèmes c'étaient évaporés à la seconde où la lame avait touché ma peau. Je ne ressentais plus que la douleur physique en cet instant, le mental avait disparu. Ça faisait tellement du bien. C'était comme une drogue. Avais je vraiment un sang pur comme le prétendait mes parents et la société? Ça, j'en doutais.
Le sourire au lèvres, j'ai pleuré.

La nuit a continué son cours et je me suis réveillé dans des draps ensanglantés, mon tatouage coupé de toute part. On voyait à présent beaucoup plus de traits rouges que d'encre noir. Merde. Je me suis rendu compte de ma connerie. Pourquoi avoir fait ça? J'étais dans la merde, et c'était peu dire.
- Draco, dépêche. On a cours. m'annonçait Blaise en entrant dans le dortoir des Serpentard.
Heureusement, les rideaux de mon baldaquin étaient tirés.
- J'arrive, ai-je répondu.

En cours, je n'arrivai pas à me concentré. Je me faisais les pires scénarios avec mon père qui découvrait ce que j'avais fait. Si ça se trouvait, dans moins d'une semaine je serai mort. Dommage, ai-je pensé avec ironie. Ça ne sera pas une grosse perte.

J'en avait marre de souffrir. J'aurais voulu que tout s'arrête, que je ne ressente plus rien de douloureux ou de triste pour toujours. Si je l'avais vraiment voulu, il y a longtemps que je me serais suicider. Qu'est ce qui me retenais? Oh, c'était simple. La souffrance était périodique. La mort, elle, était permanente.
Mais depuis quelques jours je me demandais si je ressentirai encore de la joie un jour.
Voldemort commençait à reprendre le pouvoir, il allait bientôt attaquer l'école et pendant ce temps je devais tuer le plus grand mage de tout les temps avant la fin de l'année et je n'avais encore rien fait. J'avais 16 ans, Dumbledore en avait au moins 100 et j'étais sensé trouver un moyen de le piéger alors qu'il était aussi sage et intelligent que mon arrière grand-père! La mission impossible quoi.
Ah, j'allai oublier, je devais faire entrer des mangemorts à Poudlard en réparant une putain d'armoire sans me faire prendre. Et si ça tournait mal, j'étais sûr de me faire viré de l'école puis d'être torturé et tuer par Voldemort à la seconde où j'aurais mis le pied dehors.
Si j'arrive à m'en sortir avant la fin de mes études cela n'arrangerai rien, je serai toujours un partisan du Lord. Dans ce cas mieux vaux mourir tout de suite.

Cette dernière pensée étais resté longtemps dans ma tête. Un peu trop à mon goût pour réussir à l'oublier le lendemain.