Une semaine avait passé et personne n'avait vu les dégâts sur mon avant bras gauche. Je ne dormais plus, les nuits étaient longues et je laissais mes pensées vagabonder dans ma tête en pleurant sur mon lit. Certains professeurs le remarqua et me demandaient en fin de cours si j'allais bien. J'essayais de garder un grand sourire à chaque fois et de me contenter de répéter: « Oui, ne vous inquiétez pas. J'ai simplement des insomnies en ce moment. » Ils me souriaient tristement en retour et la seconde d'après je m'éclipsais dans la salle sur demande pour continuer ma tâche.
Je n'en pouvais plus. De vivre.
Blaise était froid depuis que je m'étais fait marqué, car il trouvait que j'étais allé trop loin cette fois ci. (Comme si c'était de ma faute). Pansy me faisait la gueule depuis que je lui avais dit que je ne l'aimais pas en retour, et Crabbe et Goyle ne faisaient plus attention à moi part si ça avait un rapport avec la nourriture. Super potes, vous me diriez.
Le temps défilait et je n'avançais pas dans mes recherches. Je ne mangeais plus tellement j'étais inquiet et je passais mon temps dans les toilettes condamnés à « pleurnicher », comme dirait mimi Geignarde, ou dans la salle sur demande. Blaise me regardait du coin de l'œil quand on se croisait dans les couloirs et dans la salle commune, voyant ma fatigue qui crevait les yeux.Midi. Mange, pensais-je. Je n'avais pas faim. J'entendais un bruit provenir de la fenêtre. En tournant la tête j'aperçu Holly, ma chouette, toquer à la vitre, une lettre au bec. Noir ébène, on la voyait bien dans les nuages blanc de neige, l'hiver. Ses yeux jaunes flamboyaient à la lumière.
- Viens ici. dis-je en ouvrant la fenêtre. Je la caressa du bout du doigt et attrapa la lettre. L'écriture de mon père était reconnaissable de toute, longue et penchée. Je l'ouvris et en mêmes temps laissai Holly voleté autour de ma fenêtre.Cher Draco,
Comment vas tu? Et comment va les affaires? J'espère que ça avance et que les cours se passent bien. Tiens moi au courant au plus vite. Il commence à s'impatienter.
A bientôt, ton Père.Pfff. Moi qui passait pour une fois une assez bonne journée mon père était là pour tout gâché. Comment lui expliquer que ça faisait un mois que je n'avais rien foutu? Je me débrouillai comme je pouvais en lui écrivant une réponse courte et polie avant de la donner a Holly. Elle était contente de pouvoir se défouler les ailes, en ce moment on ne se parlaient presque plus avec mes parents, à part pour les affaires de Mangemorts. En conclusion, la chouette volait rarement. Étant seul j'ai lâché un cri pour me défouler. J'ai couru aux toilettes pour pouvoir pleurer tranquillement, comme d'habitude.
Les minutes passèrent, j'étais sur le bord du lavabo, les larmes coulant sur mes joues. Mimi m'écoutait, moi je m'exprimais. Je regardais le reflet fantomatique d'un jeune homme dépité et fatigué dans le miroir. Ressemblais-je vraiment à ça? Les cernes me creusaient le visage et ma peau était plus blanche que d'habitude. Les lèvres violettes et tremblantes, je pris mon visage dans les mains et enleva mon pull difficilement avant de me passer sous l'eau.
Je n'entendis pas tout de suite une personne arriver mais quand je me retourna brusquement, j'aperçu Potter, sa baguette à la main. Je pris la mienne en une demi seconde et lançai le sortilège qui me passa par la tête. Il l'évita et en lança un en retour que j'esquivai de justesse. Je sortis de ma cachette, la rage montant en moi, je criai:
- ENDOLO...
- SECTUM-SEMPRA!
Je ne compris pas ce qui se passa. Je me sentis simplement propulsé en arrière et je vis du sang couler sur mon torse. La douleur était intense, bien pire que celle du serpent ou du cutter. Je me sentais me vider de mon sang et je ne pouvais pas agir. Je criai de douleur à m'en casser la voix. Potter s'approcha de moi et criai lui aussi, essayant de m'aider, apeuré. Je l'entendais dire au loin:
- Non! Non, je suis désolé! Je ne voulais pas... Je t'en supplie! Malfoy, je suis désolé... tiens bon...
Il me serra dans ses bras essayant de contenir le sang qui ne s'arrêtait plus de couler. J'ai vu le professeur Snape arriver à ma rescousse. C'est tout.Je crois que je m'étais évanoui, en tout cas je repris conscience seulement longtemps plus tard, dans des draps blancs. Je pensais d'abord que j'étais au paradis et que j'étais mort. J'étais si joyeux à cet instant. C'était le plus beau jour de ma vie... enfin si on pouvait le dire. Mais après avoir reprit conscience je compris que j'étais simplement dans l'infirmerie de l'école. Putain. Si seulement Potter m'avait tuer, tout aurait été plus facile.
- Oh mon pauvre petit... vous êtes réveillé! Quel soulagement. J'ai vraiment eu peur cette fois. Tenez, prenez ça et reposer vous. Non! Restez allongé, qu'est ce que je viens de vous dire!
Je m'en mis partout en buvant ce que Mme Pomfresh me tendit. Pas étonnant, ce n'est pas très facile de boire allongé.
En reprenant petit à petit la vue je vis quelques cadeaux devant mon lit. Des bonbons et une ou deux lettres.
- Ça fait combien de temps que je suis là?demandais je avec angoisse en voyant le temps dehors.
- 3 semaines, vous avez été dans le coma, mon pauvre! répéta l'infirmière.
Un frisson me traversa. 3 semaines?!? Putainnnn, je suis dans la grosse grosse merde. Les lettres ne devaient venir que de mon père qui m'engueulait pour m'être fait battre par Harry Potter, c'est sur.La journée passa, j'étais obligé de rester dans mon lit pendant encore quelques jours. J'avais perdu une tonne de sang apparemment. Blaise passa me voir et s'excusa, tandis que Pansy passa entre deux cours en pleurant à mon cou et en se plaignant qu'elle avait eu la peur de sa vie. Toujours aussi collante et dramatique. Pathétique. Dire qu'il y a peu je n'existai plus pour elle simplement car je ne contrôlais pas mes sentiments.
Quelqu'un d'autre était passé me voir, et vous n'alliez jamais me croire. Oui, c'était bien Harry Potter qui était venu. Le Potter.
- Euh... commença-t-il, un peu gêné. Je, je suis désolé Malfoy. Je voulais vraiment que tu le saches. Je m'en veux terriblement, même si tu es mon pire ennemi de base...
- Pourquoi avoir essayer de me sauver? lui coupais-je la parole.
- Quoi? Et bien... je... ne voulais pas te tuer. Enfin, c'est logique.
- PUTAIN MAIS POURQUOI TU M'AS PAS LAISSÉ CREVER POTTER?!? POURQUOI?
J'étais allé trop loin. Paralysé, le brun recula et annonça timidement avant de partir:
- Je suis désolé... je ne pensais pas que tu avais envie de crever maintenant. Il s'éclipsa et me lança un dernier regard de peur.
Mme Pomfresh m'engueula pour le vacarme que j'avais fait. Je n'aurais pas du. Et puis merde, on se fou, j'ai faillit mourir quand même!
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/ 𝑃𝑑𝑣 𝐷𝑟𝑎𝑐𝑜 𝑀𝑎𝑙𝑓𝑜𝑦
FanfictionVoici le point de vue de la dépression suivant Draco Malfoy. Étant un mangemort sans le vouloir, Draco va tomber de plus en plus bas dans une forte dépression qui va lui mener à comprendre comment y remédier et pourquoi il ne va pas bien. ATTENTION...