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𝘁𝗵𝗲 𝗯𝗲𝗮𝗰𝗵

Leurs muscles étaient contractés, leurs lunettes protégeaient leurs yeux du mieux qu'elles pouvaient

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Leurs muscles étaient contractés, leurs lunettes protégeaient leurs yeux du mieux qu'elles pouvaient. De toute façon, les deux jeunes hommes allaient bien trop vite pour voir quelque chose. Aucun ne voulait s'arrêter avant d'avoir crié victoire, aucun ne voulait avoir le gage de l'autre. On aurait dit qu'ils se fuyaient, qu'ils jouaient leur vie, comme si la mort était proche. Ils étaient pourtant à deux mini-mètres de distance, Felix étant le plus près. Franchement, qui voudrait avoir un gage pourris de la part de Changbin? Pas lui en tout cas. Felix avait souvent perdu, bien plus qu'il n'aurait voulu. Et bien aujourd'hui, il était à deux doigts d'échapper à la règle.

"Il ne fait pas ça pour que tu le déteste, il veut juste que tu saches qu'il ne lâchera pas l'affaire."

Oui mais voilà, comme d'habitude, les mots de sa grand-mère revinrent dans sa tête. Ça l'énerve parce qu'elle avait raison et que ça le déconcentrait tout le temps. Cette phrase avait beau dater de deux ans, il ne pouvait toujours pas l'oublier. Elle était comme ancrée dans sa peau, c'était une malédiction. La pire phrase qu'il avait entendu dans sa petite vie, et pourtant, Changbin en avait dit des choses. Il le détestait, comme il se détestait lui-même. Et il se maudissait pour être remonté à la surface après lui. Ce vautour, ce loup affamé, qui lui tournait autour comme un bout de viande avait encore gagné. Il en avait plus que marre, mais il ne s'avouait jamais que, sans ça, sa vie serait ennuyante.

"Ton foutu gage je le connais Changbin, et ça sera toujours non. Felix posa sa tête entre ses bras sur le rebord de la piscine. Il était aux pieds du brun. Il se permit de rouler des yeux en évitant le plus possible de regarder le corps de son aîné."

C'est vrai qu'au bout d'un an de défi, il avait compris la leçon. Tout le temps, toujours, en répétition, ça ne changeait jamais, et pour son grand plaisir, noté l'ironie, un baiser. Petit, rapide, délicat, orageux, il n'en avait que faire, il voulait sentir les douces lèvres rosies de Felix sur sa peau bronzée. Mais à la place, il se prenait des réflexions, des remarques, des insultes et une fois, une gifle. Seulement, il ne rétorquait pas, parce qu'il savait que c'était de sa faute, qu'il le cherchait et qu'il le trouvait. Quand il aimait, Changbin était malheureux. C'était la phrase préférée de Jisung, parce qu'au fond il n'avait pas tort. C'était horrible de les entendre tous les jours. Une fois, Seungmin avait assisté à leur embrouille. Il en avait eu les larmes aux yeux, mais n'avait rien dit, parce que son aîné l'avait interdit de parler. Personne ne savait oh combien Changbin souffrait. L'amour rend parfois aveugle même pour les personnes autour..

"Juste, arrête de m'insulter pendant deux bonnes semaines. Changbin ne l'avait pas aidé à se relever, il ne l'avait pas non plus regardé. Pour la première fois, aucun gage déplacé."

Felix ne parlait pas, ni ne bougeait. Son corps trempait toujours dans l'eau, et son regard suivait simplement son aîné qui partait. Son cerveau n'était plus en état de fonctionner. Il n'en avait pas l'habitude d'entendre son admirateur aussi sérieux et fermé. Dans ces yeux noirs profonds, il ne distinguait aucune lueur joueuse, en fait il ne voyait rien. Le coréen était vide de sentiments, vide d'esprit. Pour une fois qu'il ne demandait rien de bizarre, c'était presque trop facile, beaucoup trop facile.

𝘁𝗵𝗲 𝗯𝗲𝗮𝗰𝗵Où les histoires vivent. Découvrez maintenant