vingtième page

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𝘁𝗵𝗲 𝗯𝗲𝗮𝗰𝗵

Les deux garçons étaient arrivés chez le plus jeune depuis deux jours

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Les deux garçons étaient arrivés chez le plus jeune depuis deux jours. Pendant tout ce temps, un silence régnait entre eux, provoquant un malaise au sein de la maison. Felix voulait s'expliquer, mais l'ainé ne faisait que le repousser. Les parents du plus jeune avaient bien remarqué la situation, mais n'avait rien dit. Ses sœurs avouèrent à leur frère la gêne que cela créait. Sauf que ce dernier avait simplement soupiré avant de s'enfermer dans sa chambre. Que pouvait-il faire de toute façon? Chan ne voulait rien entendre. 

Dans l'avion il avait vissé ses écouteurs pendant huit heures. Le premier jour ils avaient profité de l'absence des adultes pour se reposer. Le lendemain il s'était balader dans la ville, seul. D'un côté ça leur avaient fait du bien. D'un autre, ne pas se parler les dérangeait. La famille Lee invitait invité la famille de Chan le jeudi. C'est-à-dire deux jours à partir de maintenant. L'un comme l'autre savait que le problème ne sera pas réglé d'ici là.

"Je ne sais plus quoi faire Bin. Felix avait téléphoné à son copain pour d'abord prendre des nouvelles et pour qu'il l'aide avec ses misères. Le blond n'était pas de ce genre-là d'habitude. Sauf s'il devait cohabiter avec son ainé pendant une semaine. Là c'était une autre histoire."

Premièrement, Changbin apaisa son beau blond et lui dicta tout ce qu'il devait faire pour que le ronchon lui pardonne. Au bout d'une bonne heure, ils raccrochèrent en même temps, une heure de décalage séparait les deux pays pour leur faciliter la tâche. 

Dans son lit, le plus jeune tournait, se retournait, remontait la couverture pour la rebaisser après. La fatigue avait beau le hanter, ses pensées rongeaient toujours son sommeil. Son cerveau tournait en rond à force de ne plus savoir quoi dire. 

"Merde! Il sortit en trombe de sa chambre, veillant à ne pas réveiller les cinq australiens qui dormaient sûrement dans leur chambre."

Dans le couloir de l'étage, les chambres des enfants étaient à droite et côte à côte. Le bureau, la chambre d'ami où était Chan et la chambre parentale était à gauche. Au fond de ce couloir, se trouvait le balcon où résidaient des plantes. Felix avait prit l'habitude d'y aller quand il n'arrivait pas à dormir,la règle ne manqua pas ce soir aussi. 

Ses pieds trainaient sur le sol, ses yeux ne voyaient pas grand-chose dans le noir, même si la lune l'éclairait approximativement. La peur de se prendre un objets dans les doigts de pieds grandissait. Quand la grande baie vitrée toucha ses petits mains, il l'ouvrit veillant à ne pas la faire grincer. Il la referma aussi vite qu'il l'avait ouvert et se retourna pour faire face à la vue, mais une silhouette était déjà là le faisant crier de peur.

"Ne crie pas tu vas réveiller tes parents! Chan plaqua sa main contre la bouche du nouvel arrivé. Lui était là depuis une bonne heure. La vue sur le balcon ne pouvait pas être loupé. 

Du balcon on voyait le sud de la ville Sydney. La lune était pleine et parfois, des adolescents passaient avec du rap sur une enceinte. Le vent frappait leurs cheveux blonds et leurs pommettes blanchissaient au fur et à mesure. Chan n'était vêtu que d'un tank blanc et d'un pantalon noir parce que même la nuit il faisait dix-huit degrés. Sa main quitta sa bouche, pour rester dos à lui. Ce n'est pas cette nuit qu'ils auront une conversation. En fait, il n'y en aura pas, il n'y avait rien à dire.

"Chan, on doit parler, on est plus des gamins. L'épelé soupira, qu'est-ce que son ami pouvait être têtu. Il était en tord, et le savait. C'était à lui de passer à autre chose, de tourner la page une bonne fois pour toute. 

"T'attends pas à ce que je parle, j'ai rien à dire. Son silence témoignait de son avis. La colère peut être plus puissante quand on choisit le silence à l'explosion. La pénombre de la nuit facilitait leur échange pour le moment inexistant. 

- Alors pourquoi est-ce que t'es parti en furie ce matin-là? On entendit seulement une longue respiration, entre coupée par le trafique en face d'eux. Comment trouver les mots quand soi même on ne voulait pas les affirmer? Comment dire à son meilleur ami que ça faisait mal de le voir heureux, nu et entrain d'embrasser un autre que soi?"

Depuis le début, il le savait. C'était une fatalité, une destinée, un avenir tout tracé, Chan ne finira jamais heureux avec Felix. Néanmoins, rien ne pouvait l'empêcher d'avoir mal. Les sentiments humains avaient toujours été un problème pour lui. La tristesse omniprésence qui l'animait voulait crier, se débattre, dire que ce n'était pas fini, alors que si. 

"Je savais que vous finirez ensemble. Ca fait juste mal. C'était plus dur de se retenir, surtout depuis que les mots sortirent de sa bouche. Les larmes aussi sortirent, de ses yeux. Elles étaient inaudibles comme d'habitude, pour ne pas alarmer, ni inquiéter. 

Depuis des mois qu'il attendait sans rien en retour. Un peu de compassion, un amour réciproque, une marque d'affection symbolique. Une semaine s'était écoulée depuis que l'amour qu'il attendait avait été remporter par un autre que lui. 

Sauf que cette fois, sa peine avait été entendue. Felix le réconforta, enroula ses bras autour de ses épaules tremblotantes. Même qu'il posa sa tête contre son dos. Peut-être n'avait-il jamais remarqué que son aîné souffrait, mais cette fois, si. Aujourd'hui il voulait se faire pardonner. Il le serra de toute ses forces, pour lui en donner. Ce n'était que des amis, mais des vrais, qui s'épaulaient quoi qu'il arrive. Felix lui était si reconnaissant d'illuminer ses journées. 

Ils restèrent dans cette position pendant cinq bonnes minutes. Chan fut le premier qui se releva. Le petit sourire qui l'accompagnait fit pouffer son cadet, il était mignon dans cet état là. Même son nez prit une couleur rougeâtre.

"Dis-moi comment, combien tu l'aimes.

- Chan ce n'est peut-être pas la bonne solution-

- Je veux être heureux pour vous, alors aide moi à t'oublier. Felix hésitait. Exposer son bonheure à quelqu'un qui ne l'était pas c'était brusque. Il doutait de son utilité, de ses dires, de ses pensées. Sauf si son aîné insistait au point que ses larmes revenaient doucement. De ses mêmes yeux attentifs, il s'élança."

"Le problème c'est ma famille. Quand mon grand père est décédé, il nous a fait promettre d'avoir des enfants puis mes parents sont super fermés d'esprit. J'ai pris peur, je ne lui ai jamais retourné sa confession. Sous le stress, le rejet était la meilleure option. Je regrette, tous gestes mais je ne voulais pas tomber. Quand tu m'as ramené chez lui, il m'a dit que tu ne lui avais pas laissé le choix. Mon cœur a eu si mal que je me suis pas retenu. Je l'aimais, je l'aime tant. Avec lui je suis prêt à tout. Ma grand-mère, celle que vous visitez, un jour elle m'a demandé si j'avais quelqu'un dans mon cœur."

Les yeux de Felix pétillaient, le ciel remplit d'étoiles ne pouvait plus rivaliser. La lune n'était pas aussi brillante que son sourire et le vent n'était pas assez chaud que son cœur. Chan le voyait. Il ne fallait pas être aveugle pour savoir qu'ils étaient accro l'un de l'autre. Des savants fous pourraient avouer qu'ils n'avaient jamais connu une aussi grande maladie que leur amour.

"J'ai directement pensé à lui."


𝘁𝗵𝗲 𝗯𝗲𝗮𝗰𝗵Où les histoires vivent. Découvrez maintenant