Quel phénomène cette Philomène 2 (En pause)

Chapitre 1 - Du positivisme, allez hop ! (NC)

— Salut, moi c'est Philomène Archambaut.

En tâchant de fixer son reflet dans la glace, la concernée fit un clin d'œil tout en ouvrant légèrement la bouche afin de se donner un petit air allumeur.

— Je suis la reine de la Friendzone.

Désormais, la jeune femme faisait une drôle de tête avec ses lèvres amenées en cul de poule.

— Damichou m'appelle la sorcière, comme la sorcière bien aimée. Parce que je suis tellement mignonne quand je remue mon nez que je lui ai chouravé son cœur !

Amusée par son propre discours, Philomène pouffa. C'était présentation d'elle-même était une vraie tuerie. N'importe qui l'entendant tomberait sous le charme de son humour, c'était certain...

— Je suis si sublime que j'ai brisé le cœur d'un beau musicien british qui est allé jusqu'à écrire une chanson pour moi. Voui voui, une chanson, tu as bien entendu. J'ai été sa muse. Son inspiration. L'amour de sa vie !

Tout en commençant à suivre le rythme du morceau que la jeune femme avait lancé à fond dans sa chambre, elle fit un nouveau clin d'œil à son reflet dans le miroir.

Toujours s'aimer, avant d'aimer les autres. C'était ce que la blonde aimait répéter tous les matins, lorsqu'elle prenait son petit-déjeuner avec Mia. Et sans prétention, elle se trouvait plutôt douée en donneuse de conseils.

— Eh Philo ? Tu n'aurais pas vu mon... Aaaah mon Dieu !

La question de Simon fut coupée par le cri de ce dernier.

— Non mais putain. On frappe avant d'entrer ! hurla à son tour Philomène avant de courir vers son lit pour attraper de quoi se vêtir.

Voilà, Ron avait détruit son instant détente et prise de confiance en soi. Qu'est-ce qu'il était nul celui-là...

— Quoi ? Tu l'as vue à poil ?

Derrière la porte, que le rouquin avait claquée quelques secondes plus tôt, la guichetière entendit sa meilleure amie s'exclamer. Apparemment, apprendre que son mec avait vu sa best en tenue d'Eve ne lui plaisait pas.

— Mais je ne savais pas qu'elle était à poil, moi.

La voix de Simon indiquait clairement qu'il avait du mal à s'en remettre.

— Encore heureux ! siffla Mia.

Un peignoir coloré désormais sur le dos, Philo haussa un sourcil et fixa son reflet dans le miroir. C'était étrange mais revoir son visage amusé, c'était comme revoir une ancienne amie. Qui aurait cru que c'était en entendant Simon se faire engueuler par Mia que la reine de la friendzone retrouverait le sourire ?

— On frappe quand on entre dans une pièce où la porte est fermée.

— D'accord, c'est vrai. Mais qui se met à poil dans une chambre pas fermée à clé ?

— Bah Philomène justement !

Tout en jugeant que la mini engueulade entre Mia et Simon avait suffisamment durée, Philo attrapa son portable, ouvrit sa porte et sous le regard surpris des deux amoureux en colère, leur offrit son plus grand sourire avant d'annoncer :

— Je ne sais pas pour vous mais j'ai vraiment la dalle.

Tout en avançant vers la petite cuisine, le tout en faisant traîner ses pieds dans ses chaussons de licorne, la jeune femme soupira de bien être.

— Vous voulez que je vous dise ? C'est la première fois depuis ma rupture que je me regarde en train de sourire dans mon miroir, et je crois qu'il est temps que j'arrête la déprime. C'est vrai quoi, ça ne me va pas. Ça durcit mes traits, ça me retire tout mon charme. Et franchement, si je veux vraiment avoir une chance de m'envoyer en l'air et arrêter avec mon vibro-masseur, il faut que je me trouve un nouveau mec.