Harry Potter * Reader

Draco * reader : Un Noël pour un amour - partie 1

Mon histoire recommence cinq ans après la grande guerre, celle qui opposa Harry Potter et Lord Voldemort. Cette histoire, elle recommence en France, dans un appartement qui donnait vu sur la Tour Eiffel, côté sorcier, où je vivais. En ce moment, je prépare mes valises en jetant tout ce qui me passe sous la main, je défais et refais cette putain de valise, sans savoir vraiment quoi mettre dedans. Pourquoi je fais ça, puis je me rappelle que je dois rentrer pour passer les vacances de Noël dans ma famille en Grande-Bretagne. Des fois, j'oublie que je suis anglaise, que j'ai connu la guerre, la souffrance, la peur, la perte, la douleur, mais ça, seulement pendant une micro seconde puis mes cauchemars reprennent.

Tout en refaisant ma valise pour la centième fois en une heure, je repense à ma vie, cette vie que j'ai ici, à Paris, depuis cinq ans. Après la guerre, aussitôt les remises de prix annoncés et les peines des mangemorts tombés, j'ai pris la fuite. Je ne pouvais pas rester là, je ne pouvais plus respirer, j'étouffais, à cause de mes pensées, de mes sentiments, mais aussi à cause de ceux des autres. Je ne faisais rien comme tout le monde donc il a fallu qu'en plus d'être une sorcière je sois une legilimens et une empathe, c'est-à-dire que j'entends les pensées des autres et je ressens leurs sentiments. Donc j'ai fui, car je ne pouvais plus, la guerre m'avait tous retirés : des amis, un homme que je considérais comme un père et surtout l'homme que j'aimais depuis mes 15 ans. J'avais pris l'identité de t/p t/n. J'étais la jeune c/c, étudiante en médicomagie, aux yeux c/y, un peu en retrait et timide, qui parlais à peu de monde.

Mais voilà, après cinq ans, il fallait que mon passé me rattrape et que je rentre chez moi. Mon magnifique et gentil filleul, du haut de ses 5 ans, m'avait regardée avec ses yeux violets de chien battu, afin que, pour une fois, je passe Noël avec toute la famille et pas seulement lui, son parrain (qui d'ailleurs m'avait regardée avec les mêmes yeux car il voulait me présenter son mec) et sa grand-mère. Donc, me voilà à tendre mon passeport, à ce monsieur du centre de régulation des transports internationaux, pour partir vers la Grande-Bretagne, et même si je ne le savais pas encore, vers une nouvelle histoire !

Je me sentis un peu étourdie après ce long voyage en portoloin. Je ne me suis jamais habituée à ce moyen de transport depuis que McGonagall est venue m'annoncer que j'étais une sorcière, et qu'en septembre, je rentrerais dans la fabuleuse école de Poudlard. Ce jour-là, j'ai été fascinée, on venait enfin me retirer de cet horrible orphelinat où on me traitait de monstre car je faisais des choses bizarres. Mais, finalement, j'étais une sorcière normale, enfin, jusqu'à ce que je découvre qu'il n'était pas commun de lire dans la tête des gens et de ressentir leurs émotions. J'entendis un cri qui me ramena dans le présent, et je le vis, mon magnifique filleul aux cheveux bleus et son parrain, ceux qui m'avaient empêché de prendre réellement mes clics et mes clacs et de couper définitivement les ponts avec mon ancienne vie. Donc me voilà, un genou par terre prête à recevoir la furie bleue qui fonce sur moi pour le serrer très fort dans mes bras.

– Ça fait trois jours qu'il n'a que ton prénom à la bouche et qu'il est excité comme une puce.

Je lève la tête du crâne de mon filleul pour regarder celui qui vient de me parler. D'abord, je vois ses jambes musclées, puis son torse bien sculpté par ses entraînements d'Aurore, puis je vois son visage, plus adulte mais encore enfantin, avec son sourire en coin, ses yeux verts et cette fameuse cicatrice en forme d'éclair et pour finir ses cheveux noirs éternellement en bataille. Se tenait devant moi le héros du monde sorcier, Harry James Potter, et dans mes bras notre filleul, Teddy Lupin, les deux hommes de ma vie.

– Salut beau gosse, toi aussi tu m'as manqué depuis cet été.

– Tu as fait bon voyage petite sœur ?