Et le soleil brilla

Au dessus de la plaine

Depuis le début des entraînements pour les Jeux Olympiques, Atsumu n'avait qu'une envie : passer à tous ces monstrueux joueurs. Enfin ça et gagner une médaille, évidemment. Et aussi, peut-être, parler avec leur entraîneur, celui qui avait été au même lycée que Shoyo. Pour lui demander des conseils, pas juste espérer avoir quelques anecdotes sur son rouquin. 

Les soirées d'intégration, comme celle de ce soir, étaient parfaites pour ce genre de discussion. Alors, en essayant d'être le plus naturel possible, il s'était assis à côté d'Iwaizumi après leur arrivée au restaurant. 

Du coin de l'œil, il avait vu Shoyo s'installer près d'Ushijima, Bokuto et Korai. Il lui avait dit dans la matinée qu'il voulait profiter de leur sortie en groupe pour mieux connaître les autres attaquants. Son petit-ami aimait toujours le team bonding que ce soit avec les Jackals ou leur nouvelle équipe.

De son côté, il y avait Aran et Suna en plus de leurs coachs et pendant une partie de la soirée, le blond prit des nouvelles de ses anciens coéquipiers. Pas que ça fasse si longtemps depuis leur dernière rencontre mais, parfois, tant de choses pouvaient se passer en si peu de temps. 

Ce n'est que vers la fin du repas qu'Atsumu approcha du sujet qui l'intéressait vraiment avec Iwaizumi. Il déposa sa boisson et se tourna vers l'homme plus âgé. 

    — Et comment c'était, tes années de lycée ? demanda-t-il.

    — Comme pour tout le monde. Rien de vraiment particulier. . . 

    — Tu étais dans la même équipe, n'est-ce pas ? C'était comment de jouer avec lui ?

    — Très. . . Très particulier. Inimitable. 

C'était vrai qu'il n'existait rien de comparable au fait de jouer avec Sho. Mais au vu du regard planté sur son assiette vide, Hajime n'avait pas les mêmes raisons que lui. 

    — Et commen-

    — Je vais aller prendre l'air, déclara le coach. Tu m'accompagnes ? 

La proposition n'en était pas vraiment une si le passeur tenait compte du ton employé. Il le suivit lorsqu'Iwaizumi se leva, non sans jeter un rapide coup d'œil à son petit-ami en sortant. C'était sans doute pour ça qu'il ne vit pas l'autre homme faire de même. 

L'air extérieur était rafraichissant et déjà très agréable pour une soirée de printemps. Ça n'empêcha pas un frison de longer l'échine d'Atsumu. 

    — Je comprends que tu sois curieux sur le parcours scolaire d'Hinata. Cependant, il y a des choses qu'il vaut mieux ignorer. 

    — J'veux juste avoir toutes les cartes en main pour pouvoir l'aider. J'sais pour Tobio et- et j'ai pas envie d'faire quelques choses qui pourrait raviver d'mauvais souvenirs. 

Pendant une dizaine de secondes, le plus âgé étudia l'expression du blond avant de soupirer lourdement. Ce n'était peut-être pas bon signe. . .

   — Miya, tu tiens à lui. C'est plus qu'évident. Et il tient à toi de la même manière. Vous formez un très beau couple. Je ne veux pas que ta vision d'Hinata change à cause que ce qui s'est passé à l'époque. 

   — J'sais pas pour qui tu m'prends, mais j'vais pas arrêter d'aimer Shoyo pour un truc passé. C'est juste que j'm'inquiète. Quand on a visité Tobio, il. . . Il semblait si détaché de la chose. Ça lui ressemble pas et-