Episode 4

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À la question de Constantin, la dame avait affiché un sourire puis elle le regarda un moment avant de répondre :

« Tout comme vous, monsieur, je me repose un moment.

Ce fut alors au tour de Constantin d’étaler son sourire. La dame aussi souriait toujours.

« Je suis sûr, commença Constantin, que nous ne venons pas de vivre la même galère.

— Ah bon ? Et qu’est-ce qui vous est arrivé de si spécial ?

— Eh bah, dit Constantin très calme, je viens d’extraordinairement foirer mon entretien d’embauche.

— Ahh, je comprends. Mais ne vous inquiétez pas autant, je suis sûre que vous allez passer à merveille le prochain qui se présentera à vous.

— Vous avez peut-être raison mais moi je suis certain qu’il n’y aura plus de prochaine fois.

— Pourquoi dites-vous cela ?

— Vous savez au moins dans quel pays l’on vit ?

Comme élément de réponse, la dame déploya un rire qui dura à-peu-près quelques secondes. Un rire qui dévoila la belle denture qui ornait sa bouche. Constantin l’avait suivi dans ce rire pour ensuite continuer :

« Voyez-vous donc, les entretiens ne sont pas monnaie courante par ici.

— Malgré cela, vous avez trouvé le moyen de laisser passer le vôtre.

— Ça arrive, prononça Constantin avec le plus naturel du monde.

— Je vois, poursuivit la dame, que cela ne vous affecte pas autant. Vous avez certainement d’autres portes de secours.

— Mais non, répliqua Constantin, je m’en fous un peu de tout ça. Je vais quand même pas me tracasser pour si peu.

— Ah bon ?! s’exclama la jeune dame, vous êtes donc un bienheureux, mon cher !

Constantin lâcha un petit rire avant de dire avec cette fois-ci un léger sourire :

« Assez parler de ma misère, chère madame,  discutons plutôt de vous.

— Ahh ! Fit-elle avec une pointe de timidité. Qu’est-ce qui vous intéresse ?

— Avant tout, commença fièrement Constantin, vous vous appelez comment ? Moi je suis Charly, Charly Constantin.

— Comme Charlie Hebdo ! Dit-elle en souriant. Enchanté Charly, c’est joli votre prénom !

Le mec ne put s’empêcher de rougir un peu. Il n’était pas vraiment habitué aux compliments.

« Eh ben moi, continua la dame, je suis Catherine Deschamps.

— Deschamps !? Répéta machinalement Constantin. Catherine Deschamps comme Henri Deschamps ?

— Je suppose, dit-elle avec une mine d’ironie, je suis de la famille.

CHARLY CONSTANTIN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant