Chapitre 1

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Regardant par la fenêtre, Lilianas observait la ville vivre en contrebas. Ces vas et viens incessants dans la taverne du Renard Moqueur, la plus grande taverne d'Erendell. Elle se retourna alors, remis sa couronne en place entre ses cornes et vérifia une dernière fois la propreté de sa tenue époussetant le bas de sa robe avec sa queue avant d'entrer dans la salle du trône. Elle poussa alors les portes et entra. Toutes les personnes présentent ployèrent le genou et baissèrent respectueusement la tête tandis qu'elle vint s'assoir sur son trône, levant une main en déclarant :

" Je déclare l'audience ouverte !Anakis Sombrebois Vous êtes accusé de rébellion ainsi qu'au meurtre de masse commis à la taverne du Loup Hurlant ! La plaidoirie est ouverte, à vous la parole Maitre Mordai.

- Merci votre majesté. Plusieurs personnes dans cette salle et moi même pensons que cette personne devrais être condamnée à mort. Je veux dire, elle à quand même participé à la rébellion des Sombrebois et à tuer plusieurs centaines de nos semblables, il est donc tout indiqué que pour expier ses fautes elle devrait mourir elle aussi.

- Votre majesté. rétorqua Morthos. Sauf votre respect, je pense que la condamnation à mort ne serais pas quelque chose qui nous rendrait service. Après tout, la mort n'est elle pas la fin d'une souffrance ? Si nous voulons qu'elle paie pour ses meurtres elle devrait plutôt être condamnée à être enfermée dans un cachot, avec torture journalière, ou hebdomadaire. Ne mérite-t-elle pas de vivre 100 morts plutôt qu'une seule ?

- Mais enfin maitre Morthos, cela signifierais donc que nous devrions la nourrir et donc perdre de la nourriture pour faire vivre une meurtrière ! Je ne souhaite pas travailler pour nourrir une tueuse !

- Au contraire Maitre Mordai, elle ne serait pas autant nourri que le reste de la population, mais seulement une fois par semaine histoire de la maintenir dans un semblant de vie pour qu'elle ne meurt pas avant qu'on ne le souhaite.

- Et qui va s'occuper d'elle, hein ? N'avons nous pas d'autres problèmes plus urgents à traiter avant de penser à des prisonniers sans valeurs ? s'exclama Mordai.

- Et bien sachez maitre Mordai que nous possédons des Démons désœuvrés qui ne diraient pas non à un travail comme geôliers ou bien tortionnaires, j'en mettrais ma queue à couper ! "

Lilianas prit alors la parole d'un ton ferme

" Bien, les plaidoiries sont désormais closes. Passons au referendum.

Un brouhaha se mit alors en place, les personnes présente dans la salle se mirent à parler avec leurs voisins de la décision à prendre. Une fois que le brouhaha se tut, Lilianas reprit la parole :

- Place aux votes, qui vote pour ? plusieurs personnes levèrent alors la main. une fois la dernière main levée, un conseiller de La Reine, le conseiller Rimmon se mit alors à compter les mains avant d'arriver à total de

- 52 personnes sont pour la peine de mort. dit alors le conseiller d'une voix neutre

- Et qui vote contre ? un nombre presque équivalent de mains se levèrent et le conseiller recompta avant de déclarer

- 48 personnes ont votés contre. répondit alors le conseiller avec toujours la même voix.

- Dans ce cas, je déclare la condamnée... "

Les portes s'ouvrirent avec fracas et un chevalier fit son apparition. à peine eut-il franchit le seuil de la salle que la reine leva la main, intimant le silence avant d'autoriser le garde à prendre la parole:

" Ma Reine, des soldats humains sont entrés dans la ville, ils sont à la grille de la ville haute, attendant de pouvoir entrer.

- Allons bon, et qu'est ce qu'ils auraient donc à me dire de plus important que ce procès ?

- Tout ce que je sais Ma Reine, c'est qu'ils ont un message urgent de la part du Roi des Humains. dit le chevalier, baissant la tête en signe de respect.

- Alors Ronan souhaite me voir. Très bien, soldat ! Menez moi à eux. Et vous. Dit elle en se tournant vers les deux soldats retenant la prisonnière. Conduisez la au cachot, nous reprendront ce procès plus tard. Répondit Lilianas en se séparant de sa robe de cérémonie, ayant en dessous une deuxième robe plus légère dont elle se servait comme habit de déplacement, avec une capuche qu'elle releva pour cacher son visage. Elle se dirigea vers la porte de la salle du trône, toujours ouverte depuis l'entrée du chevalier, accompagnée par ses gardes du corps et du chevalier venu la prévenir.

ZenythiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant