Zenythia

Chapitre 6

" - Ta mère la pute ! S'écria un homme de forte stature, visiblement énervé au vue de ses yeux injectés de sang et des veines visibles sur le haut de son crâne chauve, ses poings venant taper sur la table d'une lourdeur massive.

En face de lui, était avachi Jean, les pieds sur la table et dans ses mains 2 cartes à jouer Mcfizz, cartes à jouer ayant la faculté physique de rendre malade quiconque se concentre sur le dos des cartes, empêchant ainsi ces personnes de lire au travers de ces objets.

- Allons allons mon bon ami, je n'ai que de la chance, voilà tout. S'exprima Jean, d'un ton ouvertement moqueur, agitant sa main contenant les carte de droite à gauche semblant impatient de voir ce que son adversaire manquant tant de cheveux que de tempérament, allait lui réserver pour le prochain tour.

L'homme à la chevelure inexistante abatta ses cartes, dévoilant deux reines, ce qui formait un full au dames par les as, Jean esquissa un grand sourire moqueur et se retint fort de rire lorsqu'il abattit ses deux as, formant ainsi un carré d'as, ce qui finit de mettre son adversaire hors de lui, ce dernier, fou de colère, envoya les cartes dans les airs puis attrapa le jeune escroc par le col

- Je ne sais pas encore comment t'as fait, mais je sias que tu as triché, alors écoute moi bien, si un jour je comprends comment tu as fait, je te ferais passer le plus mauvais quart d'heure que tu n'auras jamais vu, est-ce que c'est clair ?

N'effaçant aucunement son sourire, Jean se détacha de la poigne du colosse avant de se rhabiller correctement enfin voyons mon ami, il n'est pas nécessaire de s'emporter ainsi pour un simple jeu basé sur la chance et les probabilité, Kyne est simplement avec moi voila tout.

- Le dieu de la chance n'as rien a voir avec ton exploit, je pencherais plutôt sur le dieu des voleurs, escroc. Siffla le colosse entre ses dents

- Continue de penser ce que tu veux, de toutes façons j'ai gagné, mais garde ton argent, je ne joue que pour le plaisir, j'ai bien assez . S'exclama-t-il avant d'effectuer une révérence dans la direction de son adversaire et d'aller chercher son casque de soldat et de le mettre sur sa tête.

Devant cette vision, l'homme chauve blêmit et le supplia de le pardonner, mais Jean ne se retourna pas et sorti de la taverne avant de prendre la route en direction des portes de la ville, où un chariot l'attendais, devant lequel, Rubis l'attendait en tapotant du pied, les bras croisés, son visage caché sous son masque

- Ah quand même, et puis-je savoir où étiez vous sergent ? Encore deux minutes et nous serions partis sans vous ! S'exclama la jeune femme en insistant grandement sur le mot sergent

- Rien de spécial, je m'assurais une dernière fois du bien être de la cité. Répondit-il, d'un ton quelque peu nonchalant

- Sergent, je vous prie de bien vouloir ne pas tourner en ridicule la garde royale face à la princesse.

- Hé oh Rubis, depuis quand tu t'adresse à moi en utilisant ton statut de princesse ? Demand Jean stupéfait en retirant son casque, le regard stupéfait

- Depuis que nous avons avec nous la princesse de l'Empire et représentante attitrée des Génasis. Répondit la capitaine sur un ton inquisiteur, ouvrant la porte du chariot dévoilant la présence d'Aurélie à ce dernier.

La lumière du jour lui agressa les yeux, elle était restée si longtemps dans ce chariot et dans le noir, étant monté dedans à la faveur de la nuit, que la simple lumière du jour lui fit mettre une main devant ses yeux. Elle avait entendue la discussion, bien évidemment, mais son devoir de dame lui ordonnait de ne pas en tenir compte, son devoir étant de faire fi des ragots et autres racontars. Tout ce qu'elle se devait de savoir était qu'elle était une des membres de ce groupe d'éclaireurs,et que son but ici était d'avoir une présence royale forte afin de montrer à l'adversaire la volonté de La Vallée à négocier. Elle regarda le jeune homme en face d'elle et le reconnu, c'était lui, c'était le soldat qui était sorti de la salle du trône après la discussion avec son père, c'était lui qui l'avait appelé père, mais, encore une fois, elle ne pouvait tenir compte de cette information et le garda dans un coin de sa tête. Ce jeune homme, habillé en sergent de la garde royale, venait de s'agenouiller par respect pour elle. Elle sentit son visage rosir et sorti un éventail pour cacher une partie de son visage, cherchant à dissimuler cette roseur. Elle tourna le regard vers Rubis, puis, comprenant qu'ils attendaient d'elle une allocution, elle se racla doucement la gorge et prit la parole

- B-Bonsoir, comme l'as dit le capitaine de la garde Royale, je prendrais part à cette expédition, à la fois comme représentante de l'Empire Humains, mais également comme mage Genasis... M-Mais appelez moi comme il vous siéra le mieux... J-Je n'ai pas encore l'habitude des formalités...

Jean la dévisagea quelques instants avant d'arborer un large sourire, et pendant qu'il se penchait en avant pour effectuer une révérence, il s'exprima en ces mots

- Votre majesté , ou devrais-je dire, Demi-soeur de sang ajouta-t-il avant de faire un petit clin d'œil, c'est un plaisir pour moi de vous servir.

- Jean ! Laisse la princesse tranquille ! Et nous partons dès maintenant. Vociféra Rubis en regardant Askei arriver, chevauchant un ours borgne et couvert de cicatrices diverses et variées.

Cette dernière avait déjà attirée l'attention de la jeune princesse, lors du conseil déjà, la jeune princesse, situé à coté de la capitaine de l'armée royale, s'était étonnée du comportement de cette jeune femme pleine de vie, mais désormais, elle semblait déceler quelque chose dans le regard de la jeune femme du nord qui l'intriguait, alors que la chevaucheuse d'ours observait Rubis d'un œil inquisiteur, comme si elle surveillait sa possession.