Parole de soldat et robot

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Tony vida de nouveau une bouteille et attrapa le vieux téléphone. Il relut encore le dernier message de Steven et soupira.

Il commença à écrire un long message, comme il en avait l'habitude quand il était bourré, et le relut avant de l'effacer en soupirant.

-"Steven..." soupira-t-il tristement.

Il referma le téléphone et d'autres larmes coulèrent sur ses joues alors qu'il apporta la bouteille de whisky à ses lèvres.

--------le lendemain--------

Tony soupira, assit contre un mur et regarda l'heure : 11H.

Il termina sa bouteille et se dirigea en zigzaguant vers sa chambre.

Il se laissa tomber sur son lit, allongé sur le dos, regardant le plafond, et ne tarda pas à fermer les yeux.

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Captain regarda le plafond, étendu sur ce qui lui servait de lit, quand son téléphone vibra.

Un message d'un numéro inconnu s'afficha :

"Captain Rogers,
Je sais que monsieur Stark me passera un savon après ça mais il vient de s'endormir après avoir vidé plus de 6 bouteilles de whisky en à peu près 12 heures. Il mettra longtemps avant de se réveiller et de redevenir sobre.
Presque chaque soir, monsieur Stark vous écrit un long texte pour vous faire part de ses excuses et ses sentiments.
Voulez-vous les voir?
-Jarvis."

Perplexe, Steven se redressa et relut le message au moins deux fois, assis sur son lit.

"Pourquoi fais-tu cela Jarvis?" envoya-t-il, un peu perdu.

La réponse ne tarda pas.

"Monsieur Stark ne va pas bien et a trop peur que vous le repoussiez pour vous parler. Ainsi, j'ai décidé de prendre les choses en mains, dans le seul but de vous voir tous deux heureux à nouveau.
Voulez-vous lire l'un des textes que monsieur Stark vous a écrit?"

Il hésita, regarda autour de lui, relut les messages et, se mordant la lèvre, il finit par répondre :

"Oui."

À peine quelques secondes plus tard, un très long message s'afficha.

"Steven,
Je n'ai aucune idée de ce que je peux te dire... Enfin, surtout de comment te le dire.
Je m'en veux tellement, tu sais. J'ai piqué une colère d'adolescente parceque j'avais peur pour toi. Le sergent Barnes n'était pas lui-même et j'avais peur qu'il ne se soit pas totalement délivré de l'emprise d'Hydra. J'ai cru qu'il pouvait te blesser, comme il l'a fait avec mon père, et ça m'a terrorrisé. Je ne peux pas te perdre Steven. Et crois-moi, je n'ai aucune idée de comment on en est arrivé là. J'ai perdu le contrôle de la situation et je crois que l'idée que tu sois en danger m'a fait paniquer.
C'est stupide, n'est-ce pas? Mais depuis que tu es loin de moi, je peux t'assurer que ça a été une véritable descente aux enfers. J'ai peur pour toi, je me sens coupable, je m'en veux tellement, ça me rend malade. Je ne dors plus la nuit et quand je le fais, je cauchemarde. Des cauchemars tellement horribles que je t'épargnerai leur histoire. J'ai commencé à forcer un peu plus sur le whisky. J'ai dépassé le seuil des 18 bouteilles par semaine, tu te rends compte? J'essaie d'arrêter mais l'alcool fait du bien. J'ai l'impression que ma peine et ma douleur sont emportées dans un océan quand je bois. Ça m'empêche de faire des conneries que je regretterai.
Depuis que tu es partit, je ne suis pas sorti une seule fois. Pepper allait faire mes courses en utilisant ma carte de crédit et c'est à peine si j'ouvrai encore mes volets. Je revois tes ombres partout, tu sais. Tu me manques tellement. Tous les moments qu'on a passé ensemble dans cette putain de tour refont surface... Je suis vraiment stupide. Et je m'apitoie de nouveau sur mon sort...
En réalité, Steven, j'ai le coeur transpercé, brisé en morceaux. Il n'y a plus de bonheur ici, plus de joie. Sans toi, rien n'est plus pareil. Je suis démoli. Je suis tombé à genoux et cette fois, je crois que je n'arriverai jamais à me relever. J'espère au moins que tu ne me détestes pas, que tu ne me hais pas. Mais en réalité, si c'est le cas, je ne t'en voudrai pas.
Tous ces moments à te regarder sourire me torturent à présent. Je te vois encore, assis dans le canapé, me regarder de tes beaux yeux bleux, tes cheveux blonds en bataille. Tu es un ange, Steven. Je suis tellement désolé de ce que je t'ai fait. Je ne te demande pas de me pardonner puisque moi, je ne me pardonnerai jamais. Jamais.
Je t'aime mon ange. Je t'ai toujours aimé mais je suis bien trop fier et peureux pour te le dire. Tu as mon coeur dans les mains, il t'appartient et tu l'as emmené avec toi. Je t'aimerai toujours, jusqu'à la mort. Je suis tellement désolé.
- paroles d'un putain d'ivrogne 04h43"

Kiss me throught the phoneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant