Je parlais de mutilation dans le dernier chapitre. Comme je le disais, à partir du moment où vous savez qu'une personne le fait, aidez la s'il vous plaît. Ne serait-ce que lui parler, essayer de discuter avec cette personne car même si vous n'avez pas les ressources, une écoute sera toujours la bienvenue.
Je trouverai jamais les mots juste pour décrire la douleur que c'est quand on voit tout le monde qui joue la carte de l'ignorance plutôt que celle de l'aide. Ça desampare encore plus. Je ne saurai vous dire la violence que c'est lorsque qu'une personne vous tends la main pour vous blesser derrière en vous disant que vous avez de faux soucis.
Il y a des traumatismes qui ne disparaîtront jamais. D'autres que le cerveau va faire en sorte d'oublier mais oublier ne veut pas dire disparaître. Ces traumatismes là, ils sont le résultat d'événements que l'on vit et qui nous forgent.
Si j'écris ce livre c'est aussi pour me souvenir. Me souvenir que j'ai traverser tout ça mais que aujourd'hui je suis bien plus forte que mon passé et que j'ai tout combattu. Il est aussi là pour aider tous les gens qui ont pu se retrouver dans au moins un des passages car je veux aider les gens. Ce livre est la pour ça, pour aider, libérer une parole.
Lorsque l'on vit tout ça, on se dit que seul la mort est la solution.. Une personne, dont je vais parler plus tard dans ce livre, m'a un jour dit "Il y a tant d'autres solutions avant la mort. Ces solutions plus ou moins accessibles, mais il y en a. La mort c'est quand il y en a plus" et cette personne a totalement raison. Mais quand on est en dépression, on ne voit pas les choses sous cet angle là.
En 1 mois, j'ai perdu presque 10 kilos, je ne mangeais plus, je faisais du sport seule dans ma chambre, je pleurait beaucoup, j'étais devenue froide, renfermée, je ne parlait plus beaucoup. J'étais devenu le fantôme de ma propre existence. Je ne vivais plus. Je me faisais du mal. Je faisais des angoisses du sommeil, je ne dormais plus, je passais mes nuits à penser à comment j'allais me donner la mort. J'avais des pensées horribles. Je me relevait beaucoup la nuit pour écrire, dessiner, enfin plutôt gribouiller.
Je ne comprenais plus rien en classe, mes notes ont chutés. Je me blessais énormément, que ça soit volontaire ou involontaire parce que mon corps lâchait.
Je vous ai parlé de cet ex, Y., après notre rupture, mon monde s'écoulait une nouvelle fois alors que j'y avais vu de l'espoir. Parce que oui, quand on est dépressif, le moindre espoir qui s'envole fini par se transformer en rechute atroce. Tu brûle de l'intérieur. Tu as envie de mourir. L'envie étant déjà présente avant la rupture, je vous laisse imaginer mon état... Bon je vais pas faire durer le suspens plus longtemps.. J'ai fais deux nouvelles TS.
On dirai que j'en parle avec légèreté mais je vous assure que ce n'est pas la chose à faire.
Beaucoup vont me dire "Lou, tu abuse, pour une rupture mettre fin à tes jours ?" et moi je vous réponds que c'était pas pour la rupture. Plutôt à cause de l'espoir de cette relation, espoir d'aller mieux. La dépression est traître car quand tu vas un peu mieux la rechute est pire. Imaginez, vous êtes sur un escalier à 20 marches, vous êtes tout en bas de l'escalier car en dépression, vous montez jusqu'à la deuxième marche car vous avez appris à aller doucement mieux. Puis gros pic de joie avec un couple ou autre chose, donc vous montez à la marche 19 d'un coup. Vous vous doutez bien que la chute est très douloureuse. Et bien, la dépression c'est un escalier que l'on pense sans fin
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Non-FictionL'histoire (plus ou moins) simple d'une jeune femme amoureuse. Histoire écrite à l'aide de faits réels, vécus par une jeune femme. Partie non fictionnelle et partie fictionnelle