Les copains d'abord • Jenifer x Patrick Fiori [Terminée]

Chapitre 1

        Je suis prêt. Je n’ai plus qu’à quitter ma maison pour rejoindre le lieu du tournage. En passant dans mon entrée, je me regarde une dernière fois dans le miroir. Je ne me trouve pas spécialement beau, alors ce n’est pas pour m’admirer, mais simplement pour vérifier que mes cheveux bruns ne soient pas en pagaille et que je n’ai pas l’air de sortir de mon lit. Tout semble être correct alors j’enfile mes chaussures rapidement et je monte dans ma voiture. En mettant le contact, je jette un coup d’œil à l’heure qui s’affiche. 8h30. Je ne suis vraiment pas en retard. Je vais même probablement devoir attendre. On avait rendez-vous à 9h30 et je n’habite qu’à un quart d’heure du lieu de tournage. Ça ne fait rien. Je vais pouvoir discuter un peu avec l’équipe. J’ai vraiment hâte que tout commence. Surtout que je vais retrouver deux amis. D’après ce que j’ai compris, la majorité de nos scènes sont ensemble alors on devrait passer trois jours de pur bonheur. Je vais pouvoir revoir Éric. On le surnomme Pido et c’est un homme extraordinaire. Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas vus et il m’avait manqué. Il est très drôle, il a toujours le mot qu’il faut et il est d’une extrême gentillesse. Jenifer sera aussi de la partie et j’en suis très content. Je la vois plus régulièrement que Pido puisqu’on tourne The Voice Kids ensemble. Et puis on se croise souvent pour des concerts caritatifs comme celui des Enfoirés. Elle aussi est extrêmement gentille. Elle est toujours de bonne humeur et c’est un réel plaisir de la croiser. Puis, ne nous le cachons pas, elle est absolument magnifique. Mais la beauté ne fait pas tout et je crois que ce que je préfère chez elle c’est sa joie de vivre. La dernière fois que je l’ai vue c’était en avril, pour le Casa Fashion Show. On avait passé une superbe soirée alors j’imagine que ces trois jours en compagnie de mes deux amis ne peuvent se dérouler que dans une bonne ambiance. Je ne peux m’empêcher de sourire en nous imaginant tous les trois. Je ne sais pas si Pido et Jenifer se connaissent, mais ils devraient très bien s’entendre, c’est certain. Sans lâcher le volant, je jette un rapide coup d’œil au siège passager afin de vérifier que je n’ai pas oublié de prendre le script. Ouf, il est là. Je vais avoir le temps de le relire puisqu’il est 8h48 et que j’arrive à l’aéroport. Je roule jusqu’au parking du personnel puisqu’une partie nous a été réservée pour qu’on puisse accéder plus facilement au lieu de tournage. Quand la barrière se lève, j’avance jusqu’à la place qu’on m’avait indiquée. Je pensais être le premier arrivé, mais je vois une voiture qui ne m’est pas inconnue. Si je ne m’abuse, c’est celle de Jenifer. Pourquoi elle est venue si tôt ? Elle habite à une vingtaine de minutes d’ici et la plupart du temps elle arrive pile à l’heure. Elle avait peut-être une scène à tourner avant nous. Ou quelque chose à régler avec l’équipe. Bon, j’arrête de réfléchir et je détache ma ceinture de sécurité. Je prends ensuite mes affaires et je commence à avancer vers le lieu du tournage. Je passe donc près de la voiture de ma collègue et à ma grande surprise, elle n’est pas vide. Jenifer a la tête appuyée sur le volant. Ses cheveux pendent le long de son visage et je n’arrive donc pas à voir son expression faciale. Je frappe alors doucement à la vitre pour voir si elle va bien mais elle ne bouge pas. J’espère qu’elle n’a pas fait de malaise. Nous sommes le mercredi 29 juin et le soleil est assez chaud, même en ce début de matinée. Je me décide donc à tenter d’ouvrir sa portière en priant pour qu’elle ne soit pas fermée à clef. Ouf, elle ne l’est pas. Je tire alors dessus et je me baisse un peu pour mieux voir mon amie.

-        Jen, chuchoté-je.

Voyant qu’elle ne bouge toujours pas, je dépose doucement ma main sur son épaule, appuyée contre le siège. Elle sursaute et lève brusquement la tête avant de se tourner vers moi.

-        Oh… Euh… Salut Patrick, dit-elle gênée.

Elle grimace ensuite un peu en se frottant le cou. Vu la position dans laquelle elle dormait, ça ne m’étonne même pas qu’elle ait mal.