Les copains d'abord • Jenifer x Patrick Fiori [Terminée]

Chapitre 5

        J’ouvre les yeux une nouvelle fois. Cela doit faire la quinzième fois que j’effectue ce geste depuis que je me suis endormi. Au moindre bruit, je me réveille en me demandant si c’est Antone qui rentre ou si c’est Jenifer qui pleure. Au final Antone n’est toujours pas venu et Jenifer n’a pleuré qu’une seule fois il me semble, vers 2 heures du matin. Mais je n’ai pas osé me lever pour aller la voir. Alors là encore, je soupire en tentant de trouver ce qui a pu me réveiller. J’entends un bruit de moteur s’approcher. Je lève les yeux vers mon radio-réveil et je vois qu’il affiche 3h34. Je souffle un peu et me lève. Je n’ai pas fermé mes volets puisque la fenêtre de ma chambre donne sur le parking de la maison de Jenifer. Il m’est donc plus facile de voir si Antone arrive ou pas. Pour la troisième fois de la nuit, je regarde donc si une voiture est là. Mais cette fois est probablement la bonne puisqu’un véhicule s’approche lentement de celui de Pido, toujours garé devant la porte. Je sens le stress commencer à monter. Je ne sais pas vraiment comment tout cela va se passer, mais je doute que cela se termine bien. Je m’habille rapidement pour éviter qu’il ne me voie avec ses vêtements et je quitte ma chambre. Pido me rejoint dans le couloir, à moitié endormi.

-        C’est lui ? me demande-t-il.
-        Probablement. À moins que ce ne soit une autre belle-mère qui veuille lui faire goûter le gâteau de mariage… soupiré-je.
-        Alors on fait quoi ? On descend ?
-        Moi oui. Toi tu vas aller t’habiller parce que je ne suis pas sûr qu’il soit heureux de te voir avec ses habits.
-        Oh, euh… Oui, bien sûr. J’arrive tout de suite hein ! dit-il en courant jusqu’à sa chambre.

C’est donc seul que je me dirige vers les escaliers. Je passe devant la chambre de Jenifer et je ne l’entends pas. Elle doit dormir. Je ne vais pas la réveiller pour ça, je ne pense pas que ce soit utile. Je descends alors en courant afin d’éviter qu’il n’entre dans la maison. Arrivé en bas, je me place derrière la porte, prends une grande inspiration et j’ouvre. Il se tient debout devant moi et il semble un peu surpris de me trouver là.

-        Bonjour, me lance-t-il. C’est quoi ce sketch encore ? Elle a voulu se venger ?
-        Euh… Non, pas vraiment, en fait… commencé-je.
-        C’est bon, je suis là, me coupe Pido en nous rejoignant.
-        Donc elle s’est tapé toute la Corse ? Vous êtes encore nombreux là-haut ou je peux aller retrouver ma femme ?

J’avoue ne plus très bien comprendre. Il lui a demandé de partir et là il parle d’elle comme de sa femme. Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez ce type. Pour mettre fin le plus rapidement possible à cette discussion, j’attrape donc les trois valises et les dépose à ses pieds. Il me regarde, étonné, avant de commencer à légèrement s’agacer.

-        Elle est où Jen ? Vous lui avez fait quoi ? lâche-t-il.
-        Elle dort. Elle ne veut plus vous voir, donc elle a préparé vos affaires. Vous pouvez les prendre et partir, m’agacé-je.
-        Ça m’étonnerait que Jen ne veuille plus me voir. Elle m’aime beaucoup trop pour ça. Et on se marie bientôt.
-        Et vous comptiez lui jurer fidélité ? rit Pido.
-        Bien sûr. C’est après le mariage qu’on doit être fidèle, pas avant.
-        Oui, c’est ça, n’importe quoi ! s’agace Pido.
-        De toute façon, on est quittes maintenant qu’elle a couché avec vous.
-        Elle n’a rien fait avec nous. Maintenant partez s’il vous plait, dis-je.
-        Je n’ai pas bien compris là ? Tu me vires de chez moi ?!
-        C’est chez Jen ici. Elle ne veut plus vous voir, donc je vous demande de partir et de la laisser tranquille.
-        Et elle a besoin de ses deux toutous pour me le dire ?! Elle n’assumait pas de me le dire en face ? rit-il.
-        S’il vous plait, commencé-je en tentant de garder mon calme.
-        Oh Jen ! T’as peur de moi ? hurle-t-il. Viens m’affronter si tu oses !