Les copains d'abord • Jenifer x Patrick Fiori [Terminée]

Chapitre 14

        Je trouve enfin une place de parking et nous quittons le véhicule pour rejoindre le lieu du concert. Jenifer marche à mes côtés et nous finissons par arriver sur la Place du Diamant. Pido semblait nous attendre et il esquisse un sourire en nous voyant arriver. Il nous salue avant de nous regarder étrangement.

-        Vous êtes arrivés ensemble ? demande-t-il.
-        Oui, c’est Patrick qui m’a emmenée, sourit Jen.

Rapidement, elle est appelée pour essayer une tenue et je me retrouve seul avec mon ami.

-        C’était bien ? demande-t-il.
-        Qu’est-ce qui était bien ?
-        Vos moments tous les deux ! Tu es resté chez elle cette nuit où tu y es retourné aujourd’hui ?
-        Pido… soufflé-je.
-        Oui non pardon, ça ne me regarde pas…

Je soupire et finis par rejoindre Jenifer sous une grande tente qui sert de loges puisque le concert est en plein air. Elle porte une longue robe noire à fleurs et elle n’a pas de chaussures.

-        Ah Patrick ! sourit-elle. Tu préfères quelle tenue ? Celle que j’ai maintenant ou…

Elle ne termine pas sa phrase et retourne dans l’espace prévu pour se changer. Elle en ressort quelques minutes plus tard, vêtue d’une chemise longue blanche avec des chaussures à talons noires avec des étoiles blanches.

-        Ou celle-là ? finit-elle.
-        Euh… Je… J’aime beaucoup les deux, souris-je.
-        Tu sais que tu ne m’aides absolument pas là ? rit-elle.

Je ne réponds pas et je continue à l’admirer. C’est fou, tout lui va.

-        Je vais mettre les deux en fait, finit-elle par conclure.

Elle retourne dans la cabine avant d’en ressortir avec la tenue qu’elle portait aujourd’hui. Je lui souris et nous quittons la tente pour aller saluer les autres artistes présents. Rapidement, un technicien s’approche de moi et m’interpelle.

-        Patrick, tu as encore des scènes à tourner. Tu me suis ?

J’avais complètement oublié. Il me reste effectivement quelques petites scènes à tourner dans les rues d’Ajaccio. Et j’avoue que je n’ai pas très envie d’y aller. J’aurais préféré rester avec Jenifer. D’ailleurs, elle me fait un regard de chien battu et je suis à la limite de craquer.

-        Tu m’abandonnes ? me demande-t-elle.
-        Viens avec moi si tu veux, proposé-je.
-        Non, non, elle, elle est attendue par la coiffeuse, lance le technicien.

Je soupire et finis par suivre l’homme. Je laisse Jenifer toute seule. Bon, elle n’est pas vraiment seule vu le monde présent ce soir. Entre ceux qui vont monter sur scène et ceux qui travaillent dans l’ombre, nous sommes très nombreux. Mais je sais qu’elle va me manquer. D’ailleurs, elle me manque déjà et ça commence à m’inquiéter. Est-ce que je suis réellement en train de développer des sentiments pour elle ? J’ai bien peur que oui. Et je ne pense pas que ce soit réciproque. Je secoue un peu la tête pour la sortir de mon crâne et je continue à marcher jusqu’à mon lieu de tournage. Je fais la première scène et le réalisateur me demande de la refaire plusieurs fois. Je tente tant bien que mal de rester concentré sur ma tâche mais Jenifer ne cesse de revenir dans mon esprit. J’ai envie de retourner avec elle. Seulement, je sais que plus je mettrai du mien dans ces scènes, plus vite je pourrai la retrouver. Alors je fais abstraction des idées qui traversent mes pensées et je fais ce que l’on me demande.

-        On en a une dernière à tourner et après on retourne au concert, me dit le réalisateur.

Je soupire. Cela doit faire presqu’une heure que je suis parti et Jenifer a probablement trouvé meilleure compagnie que moi. Je souffle en remarquant qu’elle n’a pas quitté mes pensées depuis que je l’ai laissée. Pourtant, il va falloir que je passe à autre chose et que je ne me fasse pas trop d’illusion. Je sais qu’une fois le tournage terminé, je vais la ramener chez elle et on ne se reverra peut-être qu’à la conférence de presse de The Voice Kids en août. Comme d’habitude. Seulement, cette fois, j’ai envie que tout se passe différemment. J’ai envie qu’on soit plus que deux simples collègues qui s’appellent de temps en temps pour parler d’une émission. Mais je ne suis pas certain qu’elle partage ce vœu.