Chapitre 6

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        La lumière du soleil me tire de mon sommeil. J’ouvre alors difficilement les yeux et quand je parviens enfin à y voir clair, je regarde l’heure. 9h07. Je suis encore un peu fatigué mais maintenant que je suis bien réveillé, je ne pourrai pas me rendormir. Je décide donc de me lever et de m’habiller. Une fois que je suis prêt, je quitte la chambre. En passant devant celle de Jenifer, je remarque que sa porte est ouverte. Elle doit être déjà debout. Je ne sais pas pourquoi mais l’idée de la voir dès le matin me rend joyeux. Ça a dû déjà arriver pas mal de fois aux Enfoirés, mais là ce n’est pas pareil. Nous ne sommes que trois, je peux alors bien plus profiter d’elle. Je me dépêche donc de rejoindre le rez-de-chaussée et en arrivant en bas, je l’entends parler, probablement avec Pido. Pourtant, quand j’entre dans la cuisine, elle est seule, au téléphone.

-        Non, je ne changerai pas d’avis… Mais… Je m’en fiche de l’argent, j’ai dit non… Tout n’est pas toujours une question d’argent… Un accord ?! Mais de quoi tu me parles ? Je m’en fiche de ton accord, tu peux avoir passé un accord avec la Terre entière, j’ai dit non. Bon, écoute je te laisse, je suis occupée là. Non, ne passe pas, je suis occupée je t’ai dit.

Elle finit par raccrocher visiblement agacée. J’espère que ce n’était pas Antone qui lui téléphonait pour la récupérer. Il faudrait qu’il la laisse tranquille, elle a dit non, c’est non. Je la regarde déposer son téléphone en soupirant avant de lever la tête vers moi en souriant. Je m’approche et je lui embrasse le crâne pour la saluer avant qu’elle ne me tire une chaise pour que je prenne place autour de la table. Je m’exécute et elle vient s’asseoir à côté de moi.

-        Désolée, c’était ma mère, soupire-t-elle. Elle a appris que je voulais annuler le mariage.

Sa mère ? Donc sa mère ne veut pas non plus que ce mariage soit annulé ? Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à vouloir la forcer ? Ils ne peuvent pas la laisser tranquille un peu ?

-        Elle dit que je ne trouverai jamais mieux qu’Antone et que je devrais lui pardonner, continue-t-elle.
-        Je t’assure que tu trouveras mieux Jen.
-        Et puis elle a passé un accord avec ses parents ou je ne sais quoi…
-        Un accord ?
-        Oui, une histoire d’argent, je crois, je n’ai pas tout compris.
-        Ça ce n’est pas ton problème Jen. Elle devrait vouloir ton bonheur avant de penser à l’argent.
-        Mmmh… Mais elle dit que mon bonheur c’est avec Antone.
-        Et toi, tu dis quoi ?
-        Moi ? s’étonne-t-elle.
-        Oui, toi, souris-je.

Elle semble réfléchir quelques secondes, comme si elle ne s’était jamais posé la question.

-        Je n’en sais rien, finit-elle par dire en haussant les épaules.
-        Tu crois que tu seras heureuse toute ta vie avec Antone ? Tu crois que de le voir rentrer régulièrement tard te rendra heureuse ? Avoir un gars qui te vire de chez toi à 5 heures du matin et qui te réveille en te lançant des objets dans la figure, c’est ça ta définition du bonheur ?

Elle baisse un peu la tête et elle joue avec ses doigts sous la table avant d’hausser les épaules, une nouvelle fois. J’espère vraiment qu’elle ne compte pas lui pardonner. Mais je commence à douter en la voyant si peu sûre de sa décision. Elle finit par relever un peu la tête et elle se racle un peu la gorge pour reprendre son assurance.

-        Hum… Je vous ai préparé le petit déjeuner, sourit-elle. Tu bois quoi ?
-        Tu as du café ?
-        Bien sûr.
-        Alors un café s’il te plait.

Elle quitte donc sa chaise afin de me faire couler mon café. Je la remercie et je commence à manger.

-        Tu as déjà pris ton petit-déj toi ? lui demandé-je en voyant qu’elle ne mange pas.
-        Oui, oui, juste avant que tu descendes.
-        Mais tu es levée depuis longtemps ?
-        Depuis 8h20 à peu près.

Les copains d'abord • Jenifer x Patrick Fiori [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant