Night Hawks : au coeur de la nuit

Chapitre 7 - 🎵 I Found You - Hippie Sabotage 🎵

- Que faisais-tu à San Sebastien ?

La tension dans mon corps s'est apaisée. Il me fait passer la bouteille de vin rouge à laquelle nous buvons directement au goulot.

Je suis assise par terre, sur la terrasse de l'appartement. A travers les barreaux du garde-corps, je peux voir la ville qui s'étend. Le château Saint George qui nous domine, du haut de sa colline. Les lampadaires qui tracent des allées lumineuses. Je sens le vent chaud qui caressent mes épaules, il n'y a pas de bruit, seulement les murmures de ville en pleine nuit. Cela fait plus de deux heures que nous sommes assis là.

Ses doigts effleurent les miens quand il reprend la bouteille. Il l'a porte à ses lèvres. C'est peut être à cause de l'alcool mais je ne peux m'empêcher de regarder, ses lèvres ont l'air si douces. Elles sont si pleines. Je ressens presque un soupçon de jalousie, pour le goulot de cette bouteille.

Loin de l'agitation du rooftop, cet homme me semble trop impressionnant. J'ai une drôle d'intuition, une impression qu'il n'a rien à faire la. Qu'il est bien trop, trop, pour être assis, là, sur ce sol, à partager une bouteille avec moi.

Son charisme, son sourire, ses traits d'esprit.

Ses bras musclés, sa cicatrice, son regard pénétrant.

Il est probablement l'homme le plus intriguant que je n'ai jamais rencontré. Je me sens si jeune, si en deçà de lui.

Il me parle, d'art, d'histoire, et il fait glisser son bras sur mes épaules. Mon corps bouillonne et j'ai envie d'être entreprenante.

Courage, courage, courage, courage !

Je soulève mon corps de façon à être à califourchon sur lui, mon cœur bat beaucoup, beaucoup trop vite.

Mais qu'est que je fais ?

Visiblement ravi par mon rapprochement, il glisse ses mains sur mes hanches, et approche ses lèvres de mon cou. Il dépose plusieurs baisers sur ma carotide et j'entends :

- Tu ne devrais pas faire ça.

Sa voix si rocailleuse n'est qu'un léger murmure contre ma peau. Si bien que je ne sais pas s'il se parle à lui même, ou si cet avertissement est pour moi.

Sa bouche continue de tracer un chemin de baisers de mon cou jusqu'à mes joues. Il est si proche de mes lèvres. Je ne tiens plus. L'adrénaline emmagasinée durant cette folle soirée booste mon courage et j'incline la tête.

Il prend son temps, mais il m'embrasse. Ses lèvres sont douces mais son baiser est sauvage, dur, et possessif. Sa langue frôle la mienne et des millions de papillons viennent naître dans mon ventre.

C'est surréaliste. Son regard et ses baisers me rendent fiévreuse. J'ai envie de lui demander d'où vient cette cicatrice qui orne son œil, j'ai envie de l'assaillir de questions, mais ses mains deviennent de plus en plus entreprenantes.

Ses lèvres sur les miennes font renaître une bulle d'apesanteur, une bulle encore plus électrisante que celle qu'il avait créée en me faisant danser plus tôt dans la soirée.

La chaleur de son corps brûle le mien et sans que je le réalise mes vêtements de volatilisent un par un. Je perds littéralement la tête quand ses mains parcourent mon corps. Ses grandes mains tatouées qui me touchent sans me briser, comme s'il savait.

Sa main se dépose sur ma hanche nue. Il l'a serre, la caresse. Il remonte dans mon dos, plaque sa main sur ma nuque, durement, et m'attire encore plus près de lui.