Night Hawks : au coeur de la nuit

Chapitre 5- 🎵 Play me like a violin - Stephen 🎵

Helena

Je m'en veux un peu. Ok, je m'en veux beaucoup. Mes copines passaient une soirée géniale, le soir de notre arrivée à Lisbonne.
Puis, le gros lourd m'a fait paniquer. Le mec sexy est venu à mon secours. Et tout s'est enchaîné bien trop vite.

Quand les videurs ont fait sortir les troubles fêtes, j'ai commencé à avoir l'alcool vraiment mauvais. Je me suis mise à pleurer. J'ai hurlé.

Bon, j'ai probablement oublié certaines parties. J'avais beaucoup bu. Toujours est-il que je me suis réveillée dans l'appart que nous avons loué. Sans trop savoir comme je suis rentrée.

Et actuellement, du fond du lit vide que je partage habituellement avec Éden, j'ai carrément honte. J'entends mes copines prendre leurs déjeunés, elles sont sur la terrasse qui donne sur la rue. J'ai honte d'aller les rejoindre, je sais que j'ai gâché la soirée.

J'ai l'impression que speedy gonzales joue des maracas dans mon cerveau, mais j'inspire un grand bol d'air et je me force a me lever.

- Tu te sens mieux chaton ?m'accueille Mona
- On a trop flippé, on a cru qu'il allait falloir t'exorciser, lance Éden
- lache la, grosse frustrée, se marre Nora
- Je suis tellement désolée, murmurais-je

Mes copines se sont alors levées pour me prendre dans leurs bras en me disant que ce n'était rien. Nora m'a même fait un petit sourire malicieux avant d'ajouter :
- Ca nous donne l'occasion d'y revenir !

————

Et je m'en suis voulue pendant les 3 jours suivants, parce que chaque soir, nous avons tenté de trouver des bars pour terminer nos soirées mais aucun n'avait la même ambiance irréelle que le premier.

Pendant trois jours, j'ai refusé d'y retourner. Par peur.

Mais devant les supplications de Nora, j'ai fini par craquer.
Nora n'est d'ailleurs pas du genre à supplier.

J'ai mis un jean blanc, simple et un body gris en satin, il est à manche longue, échancré dans le dos. Je me maquille en espérant que cela me donne le courage d'affronter la soirée à venir.
Je n'aurai qu'à faire plus attention à mes partenaires de danse, ça devrait aller.
J'appréhende aussi qu'il soit là. Je me l'avoue à moi même.

Nous voilà donc, entrain de reprendre cet ascenseur de l'enfer pour atteindre le rooftop.

Honnêtement, la vue en arrivant valait cents fois, milles fois le petit sentiment d'appréhension dans cet horrible ascenseur.

A travers les grandes verrières, on aperçoit un soleil rougeoyant. Un soleil en déclin qui pare la ville de ses plus beaux reflets.

Je suis subjuguée par ce coucher de soleil, par chacun des filaments de lumière qui passe à travers les lourdes fenêtres de la verrière. Cette vue réchauffe littéralement mon cœur.

On commande rapidement nos cocktails, puis nous choisissons une table tout au bout de la terrasse pour admirer la course du soleil jusqu'au dernier moment.

La musique s'intensifie, les basses sont fortes et elles me donnent le même sentiment que lors de ma première visite. Cet endroit est tout bonnement irréel.