Premier geste tendre.

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Il semble qu'une erreur de scénario se soit incrustée sans avoir l'autorisation requise. C'est regrettable mais on ne peut rien n'y faire.


- Vous vous appelez Isaac ?

- Isaac Newton, je viens vous enguirlander mon cher.

- J'ai fait quelque chose de mal ?

- Je ne sais pas encore. C'est vous qui m'avez jeté cette pomme ?

- Du tout, non. Pourquoi est-ce que j'aurais...


Ses yeux, comme pris d'un instinct, se posent sur Jean Jacques. Il a un rictus amusé. Son sang ne fait qu'un tour.


- C'est toi qui a lancé cette pomme sur ce monsieur ?!

- Oui ma petite tête frisée, c'est bel et bien moi.

- Euh, s'étonne T/P, comment aurait-il pu lancer quoi que ce soit s'il était tranquillement en train de jouer avec nous tout ce temps ?

- Je me meus à mach 20, affirme le présumé fautif.

- Non, ça ne peut pas être possible...

- Jean Jacques, répond sérieusement ou je t'étripe. 

- Bon, j'ai quelques pouvoirs sur le script mais ça c'est pas nouveau non ? Puis mes pouvoirs sont très limités.

- Si je peux me permettre, ajoute Newton le bougre, personne ne pouvait s'en douter sans avoir lu HRG.

- HRG est une vieille chose bonne qu'à gaver les esprits de fantasmes absurdes. ( il est amer comme la chicoré ) Croyez-moi, ça ne vaut pas le détour.

- Et bien, moi j'ai tout lu quand même, s'obstine le physicien.

- Que grand bien vous fasse. Vous méritiez amplement cette pomme, na ! 


Excédé, Voltaire referme la porte, coupant ainsi court à une conversation qui n'avait ni queue, ni tête.


- Bon, je vais préparer à manger.

- Fais-moi une assiette bien garnie mon chou ( Jean Jacques pose de nouveau ses pieds sur la table ), j'ai un gros appétit mine de rien.

- Tu préfères quoi entre le maïs et les haricots ?

- Toi, tu mijotes quelque chose...

- Oui, j'ai deux conserves qui sont dans mon placard avant même que tu ne sois né. Tu choisis quoi ?

- On est pas censés avoir été dans la même classe ?

- On est pas censés avoir dix-huit ans d'écart ?

- Bagatelles.

- Je n'y comprends rien, souffle T/P qui sent sa tête devenir douloureuse.


*

A table.


- JEAN JACQUES !!!!!!!!!!!!!!! s'écrie la voix criarde de Voltaire. PASSE-MOI LE SEL !!!!

- Je suis juste en face de toi...

- PASSE-MOI LE SEEEELLL !!!

- LE VOILA TON SEL !!!


Et il lui lance la salière en plein visage. L'emperruqué chancèle sur sa chaise et tombe à la renverse. T/P éclate alors de rire.


*

Il est tard.


Tous les trois compères ont consommé beaucoup d'eau de vie ce soir. Ils sont grisés comme la tour Eiffel ( mauvaise comparaison ) et déambulent chacun dans leur couchette. Enfin.


Pas vraiment sous leurs draps attitrés.


Voltaire, ayant oublié la courtoisie le temps d'une soirée, se glisse dans son propre lit avec un soupir. Jean Jacques le suit de près avec un hoquet intenable. Ils s'enlacent face à face comme deux enfants.


T/P, elle, passe la porte d'entrée pour se réfugier dans sa voiture. Elle s'assoupit dans son coffre après avoir escaladé les sièges arrières.



Bonne nuit tout le monde.




[note inutile] : le chapitre est relativement court mais Tuyau n'avait pas beaucoup d'inspiration, ils sont compliqués ces deux là il faut dire.

❥ 𝑀𝑜𝓃 𝑀𝑒𝒾𝓁𝓁𝑒𝓊𝓇 𝐸𝓃𝓃𝑒𝓂𝒾 - 𝓥𝓸𝓵𝓽𝓪𝓲𝓻𝓮 𝓧 𝓡𝓸𝓾𝓼𝓼𝓮𝓪𝓾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant