Chapitre 5

6.2K 291 451
                                    

Dans le chapitre précédent : (t/p) a découvert que sa sœur avait fugué. Elle fait appel à Mikey et Draken pour qu'ils l'aident à aller chez sa tante pour récupérer (n/s). Ils la retrouvent mais doivent l'emmener à l'hôpital à cause de son état. (t/p) finit par s'effondrer chez elle.

Je ne suis pas allée en cours aujourd'hui. Voilà un jour que (n/s) est à l'hôpital mais qu'elle ne s'est toujours pas réveillée. J'ignore chacun de mes appels, que se soit ceux de (n/a) ou ceux de Draken qui tente de prendre de mes nouvelles.

J'ai peur. J'ai extrêmement peur de ma tante. Je la vois, chaque minute, rentrer chez moi, et me battre. Me battre si fort que j'en mourrais. J'entends quelqu'un toquer à la porte dès qu'un silence s'installe, on téléphone sonner, les volets claquer.  J'ai l'impression que le moindre bruit, jusqu'au plus faible frolement, viens de ma tante.

Ce qui fait que j'ai passé ma journée à regarder la télévision. Avec un volume sonore assez conséquent pour laisser le moins de blanc possible. Je devrais appeler Draken, lui demander de l'aide, lui dire que je ne suis pas rassurée seule. Mais je ne peux pas, ce sont mes affaires, et je les réglerais seule, comme je l'ai toujours fait.

Alors que je regardais une série dont j'ai perdu le fil, je me lève pour aller me préparer à manger. On est déjà en fin de journée et je n'ai toujours rien avaler. Je n'ai pas vraiment faim, mais il faut que je reste un minimum en bonne santé pour aller chercher ma sœur quand elle se réveillera.

Je fais cuire des nouilles instantanées, étant en incapacité de me faire quoi que se soit d'autre. Le son de la télévision c'est estompé, il n'est plus qu'une calme musique d'arrière plan. Soudainement, j'entends toquer à la porte. Je crispe mes mains sur le plan de travail et respire à fond. Ce n'est que mon imagination, ce n'est pas elle, ce n'est pas...

On toque à nouveau et je frissonne d'effroi. Ça ne me ressemble pas d'avoir peur pour si peu. Je lâche le plan de travail et me dirige d'un pas chancelant jusqu'à la porte. Je murmure presque pour demander qui se trouve de l'autre côté de mon seul et unique rempart.

- C'est Mikey. Je peux entrer ?

J'avale difficilement ma salive. Il ne faut pas qu'il me voit comme ça. Pas avec mes cernes, mes vêtements de la veille que je n'ai toujours pas enlevés, mes cheveux que je n'ai pas pris la peine de brosser et mes yeux bouffis par la fatigue et les larmes.

- (t/p)chou, ouvre moi ou je défonce cette porte.

Je cède finalement et fais cliqueter le verrou. Mikey rentre alors, comme si il était chez lui. La pièce est plongée dans le noir, les rideaux sont tirés, les volets fermés et seule la télévision est en capacité de diffuser un minimum de lumière.

- Bon, mes doutes sont confirmés.

Je le regarde d'un air interrogateur, trop fatiguée pour parler.

- Je savais bien que ça n'allait pas depuis qu'on t'a déposée chez toi. Tu crois que ni moi ni Kenchou n'avions remarqué ton malaise ?

Il se dirige vers la cuisine, probablement a-t-il entendu les nouilles cuirent. Il prend les nouilles en question, les prépare sommairement et reviens vers moi pour me les donner.

- Tu ne veux pas me dire précisément ce qu'il ne va pas ? Ta sœur va s'en sortir, ce n'est tout de même pas cela le gros du problème, si ?

Je secoue la tête. Je prends les nouilles qu'il me tend et part m'asseoir sur le canapé devant la télévision. Il ne tarde pas à ma rejoindre, se sentant particulièrement à son aise.

- Kenchou est parti porter plainte contre ta tante...

- Il ne doit pas faire ça ! je le coupe en lui attrapant la manche. Sinon... Sinon... Elle va s'énerver et elle va... Elle va venir...

Mikey et moi // Mikey x reader //Où les histoires vivent. Découvrez maintenant