Under the sky in room 553, I discovered you and i ; {TXT}

~V~

Depuis, c'est une habitude récurrente de visiter le parc chaque fois qu'ils fêtent leur anniversaire. Beomgyu utilisait toujours le nom de Yeonjun comme excuse auprès de ses parents, leur disant «hyung prend bien soin de moi, ne t'inquiète pas ! et je ne veux pas traîner avec d'autres enfants, juste Yeonjun hyung !». Chaque fois que le garçon plus âgé se présentait sur le pas de sa porte, peu importe l'heure ou les circonstances ; tant qu'il avait ce sourire éclatant sur le visage, Beomgyu le suivait sans aucun doute partout.

C'était un matin froid de décembre lorsque Yeonjun a presque cassé la sonnette de sa porte avec ses sonneries impitoyables. «Choi Beomgyu, sors !»

«J'arrive !» Hurla un Beomgyu hyperactif, enroulant à la hâte son écharpe autour de son cou et enfilant ses bottes d'hiver. Il est sorti en un rien de temps, tombant nez à nez avec un Yeonjun grognant devant la porte de sa maison. L'aîné commençait à être plus grand que lui, et Beomgyu devait maintenant s'habituer à lever les yeux quand ils étaient proches. D'une certaine manière, il l'enviait.

«Ne m'oblige pas à t'attendre dans le froid encore une fois, tu vas être responsable si je meurs de froid ?».  Le plus âgé a roulé des yeux, tirant son bonnet vers le bas pour couvrir ses oreilles. Beomgyu se contenta de glousser, lui donnant un coup de coude amusant alors qu'ils commençaient à prendre le chemin familier vers le parc. Les routes étaient toutes recouvertes d'une fine couche de glace, et la neige s'empilait comme de petites montagnes lorsqu'elle était poussée sur la chaussée.

Il ne leur fallut que deux rounds de chamailleries pour atteindre le parc cette fois. Alors qu'ils se dirigeaient vers l'érable, la neige commençait à s'épaissir jusqu'à leurs chevilles, leurs petits corps semblant bien plus solitaires au milieu du champ autrefois vert qui était maintenant un terrain clair de neige.

Yeonjun avait quelques pas d'avance sur le plus jeune - l'un des nombreux avantages qu'il avait découvert en ayant de plus longues jambes - et ne faisait pas attention à Beomgyu qui se laissait lentement distancer alors qu'il marchait sans réfléchir jusqu'à l'érable.

Et c'était sa première grave erreur - parce que lorsqu'il ne s'est pas arrêté pour faire demi-tour, une énorme boule de neige a été projetée sur lui à toute vitesse.

Perdant l'équilibre, Yeonjun a crié, tombant la tête la première dans les deux pieds de blanc devant lui. Même immergé dans une température glaciale, il pouvait encore entendre de loin le rire maniaque de son cadet.

«Oh, Choi Beomgyu, tu vas le regretter !» Il s'est exclamé avec une rage à la fois trop exagérée et authentique en se redressant. Le plus âgé n'a même pas pris la peine d'épousseter la neige sur son front ; une moucheture se posant sur son nez maintenant rouge de colère alors qu'il se précipitait pour attraper une poignée de neige.

Le garçon en question se tenait à une certaine distance derrière lui, visiblement courbé, les mains tenant son estomac. Beomgyu avait l'impression qu'il allait s'évanouir de rire trop fort, mais il ne pouvait pas s'arrêter, pas quand Yeonjun avait l'air si outrageusement furieux comme ça. «Je le suis ? Essaie de m'attraper, alors ! Tu n'y arriveras pas ! Boo !»

"Eh bien, c'est parti !" cria ce dernier alors que la grosse boule de neige qu'il tenait en main se concrétisait enfin. "C'est le joueur de basket numéro un de notre collège que tu es en train d'embêter."

Et Beomgyu était tellement occupé à rire qu'il n'a pas réussi à saisir ce qu'il a dit ; parce que la prochaine chose qu'il savait, c'est qu'il voyait blanc.

Du point de vue de Yeonjun, la façon dont Beomgyu est tombé mélodramatiquement en arrière était de l'or comique pur. Maintenant, c'était son tour d'être plié en deux par le rire, leurs voix étant les seules indications de vie insufflées dans le parc stoïque et tranquille.

«Choi Yeonjun, tu es tellement mort !» A hurlé le plus jeune garçon lorsque sa tête a enfin surgi de la neige. Il ressemblait à un petit ours polaire avec son bonnet blanc, et Yeonjun a roucoulé. «Si je meurs, alors qui va jouer avec toi ? Hein ?»

«Si je ne te tue pas moi-même, j'espère que tu vivras une vie tellement ennuyeuse qu'une fois que je serai parti, tu regretteras de m'avoir fait ça !». Beomgyu hurla juste avant qu'une autre boule de neige ne soit lancée, et qu'il soit à nouveau submergé. Puis il y en eut une autre, avant qu'il ne puisse répliquer, et une autre.

Les minutes se sont étirées en heures, et les rires ont laissé place à des pantalons épuisés. Le corps autrefois parfait de la neige intacte avait maintenant de nombreuses traces de pas. Même si le soleil était à peine sorti, pour Yeonjun et Beomgyu, c'était comme le printemps.

Ils avaient treize ans.

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