♫ Higher Power — Coldplay ♫
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"It's alright, it's alright", you said
I got my hands up shaking just to let you know
That you've got a higher power"—
Loin de moi l'idée que nous sommes tous censés rentrer dans les cases de la société, mais il faut bien avouer que cette dernière se divise en deux parties bien distinctes. Je ne mets pas d'étiquettes sur les gens, chacun peut être qu'il veut. Mais il faut reconnaître que les introvertis et les extravertis sont deux grosses cases assez imposantes que je n'arrive pas à me sortir de la tête. Il y a ceux qui sont tournés vers leur monde intérieur, et ceux qui sont tournés vers le monde extérieur.
Pas besoin d'un schéma pour deviner que je suis introvertie. Je vis dans mon monde, dans ma tête. Tout se passe là-haut.
Et j'ai eu du temps pour m'imaginer ce que ressentaient les extravertis. Je me suis souvent posée la question, parce qu'ils m'intriguent. Depuis toujours, de mettre un pied à l'extérieur, rien que pour faire les courses, est une épreuve. Je me torture les mains, me ronge les lèvres et la seule chose à laquelle je pense est le moment où je vais rentrer. Je n'aime pas les gens, je n'aime pas l'agitation, je n'aime pas le bruit, je n'aime pas les espaces extérieurs. Le seul endroit où je me sens vraiment bien, c'est dans ma bulle.
C'est pourquoi ça me parait impossible que les gens présents ce soir, ceux qui dansent entre eux et discutent avec tout le monde, sont là par pure plaisir. Si ça sonne aussi faux, c'est probablement parce que c'est la première fois que je suis à une fête. Avant, j'avais la sensation que les soirées aussi bondées de monde étaient des mythes.
Ça fait bientôt un peu plus d'une heure que je suis assise sur cette chaise de jardin, en compagnie des amis de Blake. Je les écoute parler, mon verre de soda dans la main. Ils m'ont proposé plusieurs fois de l'alcool, mais j'ai refusé. Ça me coûte d'avoir trois fois trop de sucre dans le sang, quand on sait que j'en suis à la fin de mon troisième verre de coca.
J'ai été silencieuse depuis que nous sommes arrivés, alors j'en ai profité pour analyser les garçons. Je n'ai pas pu m'empêcher.
L'hypersensibilité, vous vous rappelez ? Un analyse du monde qui nous entoure plus stricte. Je ne suis pas une psychopathe, promis.
À ma droite, il y a Elijah. Celui qui a été décrit comme celui qui fait toujours la gueule. Jamie n'a pas menti, il ne parle pas beaucoup et est aussi fermé que moi. Il est grand, si j'en crois la taille de ses jambes. Brun, yeux sombres, teint pâle.
Hypersensibilité ; ressentir les émotions des autres. Ce mec va mal, il ne se contente pas juste de la fermer et de laisser la soirée lui glisser dessus. J'ai toujours été douée pour voir au-delà des façades, voilà pourquoi je m'en suis construit une en béton armé.
Sur la chaise juste en face de la mienne, il y a Kyle. Son plus gros problème est sûrement le fait qu'il est canon et qu'il en a parfaitement conscience. Avec sa peau noire et ses yeux marrons clairs, il doit en faire tomber plus d'une. Il me ferait presque penser à un acteur célèbre dont je ne me rappelle plus le nom. En tout cas, il aime charmer. C'est simple, il trouve toujours un moyen de parler de ses conquêtes.
Sur sa droite, il y a Zack. Droit. Fin. Propre sur lui. Classe. Voilà comment je le décrirais. Le genre de type qui sait gérer les conflits et se sortir des situations délicates. Il est japonais et fait de la natation à ses heures perdues, quand il ne croule pas sous les devoirs, les entraînements de basket, et son job au restaurant de ses parents.
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Our Most Beautiful Darkness
RomanceLe peu de personnes qui connaissent Elaïa pourraient dire d'elle qu'elle n'est qu'une fille dérangée par un tas de symptômes rattachés à la santé mentale. Hypersensible. Anxieuse. Dépressive. À seulement dix-sept ans, elle a traversé un tel enfer qu...