Un gros boum se fit entendre et quelqu'un entra dans la pièce. Je voulais me plaquer au mur mais un bras m'en empêcha et c'est contre un torse que je fus plaquée... Puis je sentis deux bras se refermer fermement sur moi...j'allais crier mais une main se plaqua contre ma bouche et de fins doigts se déposèrent contre mes lèvres... une onde d'électricité me parcouru. Reprenant le contrôle de moi-même j'avais pris pour option de lui mordre la paume quand j'entendis une voix qui me fit frissonner d'un maelström de sensations aussi inconnues que familières.
- Tu en as fait du grabuge dis donc ! Je t'entendais depuis l'autre bout du couloir ! Dit-il en laissant sa main vagabonder sur mon épaule nue.
- Par la déesse ! ma peau à son contact s'enflamma et me brûla. Je me suis laissée tomber sur son épaule et profitai alors de ses caresses.
Énorme soupir ...
- Que tu veux Sly ?
À la mention de son prénom il se décolla un peu de moi et me regarda dans les yeux.
-Tu m'appelles par mon prénom maintenant ? dit-il amusé.
Je senti son souffle chaud sur mes épaules et mes oreilles, waouh ! tellement troublant !
J'avais envie de me dégager de lui mais en même temps je n'en avais pas envie parce que dans l'étau serré de ses bras je me sentais en sécurité, j'avais l'impression d'être à ma place. Vous trouvez ça normal ? Ma santé mentale était en train de vasciller là... il fallait vraiment que je me ressaisisse !
Son parfum musqué m'enveloppa et son souffle aux effluves de menthe me pénétrait à chaque fois qu'il expirait.
- Oui... finis-je par répondre en murmurant... je me mordis la lèvre, pa-thé-ti-que...
Il me retourna d'un geste habile du poignet et me plaqua contre le mur... mes mains étaient retenues fermement par les siennes au dessus de ma tête. Il me regardait avec une telle intensité, avec une telle ferveur que j'avais du mal à tenir debout...
Sly me buvait des yeux... et moi Ah ! ses yeux ! je m'y perdais - Aille ! je me sentais défaillir !
Mon cœur battait frénétiquement dans ma poitrine. La proximité de Sly devenait insupportablement... délicieuse... et je n'arrivais plus à penser correctement. Proche de lui, je fondais, mon courage et ma bravoure étaient là quelque part en moi mais il faut croire qu'aujourd'hui ils avaient pris congé...
- Tu as peur ? me demanda-t-il en rapprochant son visage du mien de façon à ce que la distance entre nos visages soit presque inexistante.
Mon souffle devint erratique et je luttai contre mon envie soudaine de sceller cette distance qui nous séparait. Mon cœur avait des soubresauts, j'avais la sensation de brûler. Enflammée serait un terme plus juste pour d'écrire l'explosion qui se passait dans mon bas ventre... j'étais... oui ! enflammée !
Non ! répondis-je sincèrement. Je réalisai que je n'avais pas peur de lui mais peur du pouvoir qu'il avait sur moi.
- Bien ! dit-il en souriant légèrement. C'était un sourire en coin ! le même que celui qu'il m'avait donné la première fois où nous nous étions rencontrés.
Je baissai les yeux un moment...
Que m'avait-il fait ? Il devait bien y avoir une raison. Une raison qui justifiait mon comportement, mon attraction envers lui...
L'air se chargea d'une tension inconnue, je fermai les yeux et me mordis la lèvre inférieure. Mon Dieu... pourquoi moi ? Pourquoi lui ? Pourquoi nous ?
En une seconde je sentis ses lèvres chaudes sur les miennes et tout mon corps se mobilisa pour lui répondre, ses lèvres étaient fermes, son baiser ne donnait rien, il prenait, il dominait et il prenait encore sans jamais rien donner en retour. On aurait presque dit qu'il revendiquait ce que j'étais pour lui " tu es mienne " semblait être le message de son baiser autoritaire, désespéré. Ça faisait tellement mal, mal mais si bon à la fois. Mon cœur n'était plus un oiseau en cage mais bel et bien un véritable marteau piqueur. Mon corps me surprenait, il savait quoi faire alors que tout dans ma tête était si confus, j'empoignai ses cheveux à pleines mains et tirai dessus, je l'entendis grogner. Sa voix rauque était un aphrodisiaque sans précédent.
Lentement, à contre cœur je finis par rompre le baiser, par manque d'air, mais le contact entre nous ne se brisa pas...
A présent, j'étais assise sur un large pilier de marbre à moitié brisé et mes jambes encerclaient progressivement la taille de Sly. Je calai ma tête sur son épaule pour reprendre mon souffle et je sentis que lui aussi cherchait à reprendre le sien. Sa main était posée sur ma jambe et il faisait quelque chose avec son pouce, un simple mouvement circulaire sur ma jambe, juste assez pour me refaire perdre mon souffle.
- Qu'est ce que tu m'as fait ? murmura t-il dans mon cou ou il déposa quelques baisers. Je frissonnai incontrôlablement.
- C'est exactement ce que j'allais te demander ! dis-je en inspirant une grande bouffée d'air. Je le sentis sourire dans mon cou...
- Je veux te prendre, maintenant, ici ! Me dit-il en me regardant droit dans les yeux.
Mon souffle se bloqua alors que je m'apprêtais à prendre une autre goulée d'air...
Non, non, non, il ne peut pas faire ça...
- Qu'est ce qui t'en empêche? demandais-je en levant les yeux vers les siens. Je savais que j'étais encore entrain de le défier mais j'avais envie de connaître sa réponse à ma question...et puis il ne faut pas se le cacher j'adore le défier, le taquiner...
Ses mains encerclaient ma taille avec force.
- Tu es tellement forte, tu essaies de résister à la tempête mais nous savons tous les deux que ce n'est pas le bon moment ! dit - il en se dégageant légèrement de moi. Il me regarda attentivement et hocha la tête avant de déposer un baiser sur mon front.
J'étais secouée par son comportement.
Je descendis lentement de ma chaise improvisée, j'avais l'impression que mes jambes étaient en coton ...
- Il faut y aller ! me dit -il en jetant un œil dans le couloir. Il me prit la main et une bouffée de chaleur m'envahit. Je secouai la tête, pas le temps de penser à ça ! m'apostrophais-je.
Je le suivis à travers les dédales et pensai que si j'avais été toute seule dans ces méandres, je me serais perdue, d'ailleurs comment connaissait-il aussi bien cet endroit? Bref ce n'était pas important pour le moment... direction la salle de stock des prisonniers....
VOUS LISEZ
Tula
FantasyMon arme favorite est une longue épée Je l'utilise en combat rapproché Vous vous croyez capable de me vaincre? Elle vous a déjà traversé le cœur...