,, DEUX.

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playlist — No, Meghan Trainor

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playlist — No, Meghan Trainor




ELLE GROGNAIT CONTRE SON COUSSIN,
pour la dixième fois, alors que la troisième semaine de cours allait commencer. Elle n'en pouvait plus, elle était un bout psychologiquement sans un seul jour de repos. Entre les élèves insistants pour être son cavalier — en plus d'être nombreux, ils revenaient comme des élastiques — le jour et le week-end ses parents sexistes qui parlaient sur des sujets à donner mal à la tête. En fait, à part quand elle dort ou quand elle va aux toilettes, elle n'a pas de moment de répit.


Rien qu'en allant dans la salle de classe, elle pouvait voir le garçon qui venait pour la quatrième fois, la voire.




— Je sais que tu m'as déjà dit non mais tu as personne, j'ai personne..., d'une voix essayant sûrement d'être grave, il tenta sa chance une nouvelle fois.

— Je suis désolée, répondit-elle en souriant, prenant sur elle. C'est vraiment gentil de ta part et je suis flattée, que des politesses, mais je me dois de refuser. Si tu permets, j'ai cours.




Elle emboîta rapidement le pas, afin d'être sûr qu'il n'insiste pas au point de faire des choses regrettables. Arrivant dans sa salle, elle s'installa nonchalamment sur sa chaise en lâchant un soupir.



— C'est qu'elle est convoitée notre Kiyami ! rigola Mina en se tournant vers elle.




Par simple politesse de socialisation, elle rigola en guise de réponse alors qu'au fond d'elle, elle n'en pouvait absolument plus. Leurs mains qui la touchaient pour lui adresser la parole, leur visage beaucoup trop proche de sa personne, leur regard qui déviait un peu trop comme à leur habitude. Elle ne supportait plus tout ça et préférait être invisible, totalement invisible.


« Un bon coup dans leur gueule est, c'est réglé ! », râla cette voix, celle de son alter. Elle lui répondu dans sa tête pour ne pas paraître folle en pleins cours. Venom, dont à l'envers donne Monev, habitait — si on peut dire ça comme ça — en elle, telle était son alter. Personne ne connaissait l'existence de Venom qui lui parlait à longueur de journée dans sa tête, elle utilisait ses avantages, mais ne l'avait jamais fait apparaître entièrement.


Encore une fois, à cause de lui et de ses commérages, elle n'avait pu suivre le cours du matin alors que la pause de midi sonnait. Elle emprunta les notes de Momo pour commencer à recopier un début, par obligeance, car il s'avérait que Denki, Mineta, et même Iida, qui bafouillai, leur demandait de manger avec elle. Elle ne voulait pas blesser ses camarades de classe par un nouveau refus et prit rapidement l'excuse des notes.


En voyant la plupart partir, elle ne pouvait s'empêcher de laisser claquer sa tête contre le bureau alors qu'un ᳓tch. ᳓ s'entendait au loin. Elle releva rapidement la tête, reconnaissant la voix du blond explosif, mais ne vit personne ; encore si c'était lui qui demandait à être son cavalier, elle ne dit pas, mais les autres, elle va faire une overdose.


Elle ferma fortement le poing, contenant toute la colère et la frustration de ne pas frapper tous les forceurs, abordant ce visage calme et poli avant de rejoindre la cantine du lycée. Elle pouvait déjà voir quelques élèves masculins forçaient envers quelques étudiantes — même plus jeunes ! — alors qu'elle montrait un refus, vachement saouler de la situation.


Elle prit son plateau avant de s'asseoir à une table libre rapidement rejoins par un garçon qui venait, pour changer, pour la septième fois — plus forceur, tu meurs.




— Aller, rien qu'une danse avec moi ! forca-t-il encore.




Elle n'en pouvait plus. Il avait été de trop, le personnage qui a rajouté son grain d'eau dans un vase déjà rempli à ras bord ; la politesse, la gentillesse, la convenance, à quoi ça sert quand des abrutis ne comprennent toujours pas ?


Alors qu'il pensait — qu'ils pensaient tous même — qu'elle allait répondre calmement, voir avec espoir céder. Elle frappa violemment son poing contre la table, donnant un semblable de calme dans la cantine pour la toute première fois. Elle avait relevé ses yeux vers le garçon — tant pis pour lui, c'est lui qui allait prendre. Son regard embrasé le transcendait de toute part.




— Merci d'avance, je ne veux pas danser, commence-t-elle alors qu'un sourire loin d'être tendre aborder son visage. Je n'ai pas besoin de tes mains partout sur moi. Si je veux un homme, alors je me trouve un homme. Mais ça n'est jamais ma priorité, elle commença à se lever, le pointant du doigt. J'étais dans mon coin, avant que tu n'arrives, je ne veux que tu le prennes pour toi.




(Thank you in advance, I don't wanna dance
I don't need your hands all over me
If I want a man, then I'mma get a man
But it's never my priority
I was in my zone, before you came along, don't want you to take this personal
Blah, blah, blah, I be like nah to the ah to the, no, no, no )




Tout le monde l'observait, se tuant dans un silence de mort, écoutant la voix élevée de la personne qu'ils ne pensaient jamais ce serait le cas. D'ailleurs, un blond était particulièrement attentif, lui qui trouvait que cette fille manquait de vie, de répondant, il fallait juste la pousser enfin un bout pour qu'elle morde.




— Toutes les filles, écoutez ! déclara-t-elle en se tournant vers l'assemblée. Si ce garçon n'abandonne pas, léchez vos lèvres, balancez vos hanches, énumèra-t-elle en effectuant ses propres dire en approchant le garçon. Tout ce que vous devez dire est, elle ancra son regard dans le sien alors qu'un sourire presque malsain se dessinait sur son visage. Mon nom est non ! Mon signe est non ! Mon numéro est non ! Lâche l'affaire ! Tu dois lâcher l'affaire, elle s'avança vers lui, passant à côté de lui avant de chuchoter, Lâche l'affaire.




( All my ladies listen up
If that boy ain't giving up
Lick your lips and swing your hips
Girl all you gotta say is...

My name is no
My sign is no
My number is no
You need to let it go
You need to let it go
Need to let it go
Nah to the ah to the, no, no, no )




Elle traça sa route quittant pour de bons la cantine. Elle décide d'ailleurs de rejoindre l'internat et de sécher les cours de l'après-midi. Étrangement, avoir été comme vilaine, méchante, répondante lui avait fait pas qu'un bien fou, elle avait aimé ça. L'argentée n'aurait jamais pensé que libérer l'un des poids qu'elle gardait en elle, exposant l'une de ses idéologies — bien que cacher sur cette société — allait temps apporter à son cœur.

REVERSE ,, k.bakugoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant