,, VINGT.

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nineteen week

L'ÉTÉ COMMENÇAIT À SE FAIRE SENTIR,l'air chaud s'accumulait doucement dans les pièces

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L'ÉTÉ COMMENÇAIT À SE FAIRE SENTIR,
l'air chaud s'accumulait doucement dans les pièces. À force, elle avait troqué son ancien costume d'héroïne pour quelque chose de plus léger et plus confortable. Elle tournait sur elle-même assise sur la chaise du bureau de l'explosif, sa propre manette en main.





Ce soir, elle allait devoir patienter longtemps avant de le voir arriver ; il avait une soirée ou un truc comme ça, elle n'avait pas totalement compris ce qu'il lui avait dit le week-end dernier. Au fond, ça la dérangeait légèrement, de savoir qu'il avait préféré aller là-bas qu'être ici avec elle. Putain. Son béguin du lycée avait finalement continué avec les week-ends vécus ; certes, loin d'être romantique, cependant, c'était tellement plus que tout ce qu'elle avait eu au lycée.





Elle se tapa le front contre le bureau essayant de retrouver sa raison ; comme-ci de toute façon, c'était possible. Elle devrait faire taire ses sentiments, encore plus, ce n'était toujours pas assez, elle doit plonger plus profondément. Ses yeux restaient coller au plafond, vide, perdue dans ses pensées à couler. Au point qu'elle n'entendit pas la porte de la chambre s'ouvrir.





— T'es encore là ? voyant qu'elle n'avait pas réagi à son entrée, et le contrariant, il s'était approché d'elle rapidement pour lui balancer ces quelques mots.





Elle sursauta, pour la première fois, surprise dans sa vie. Souvent sur ses gardes, il était rare de lui faire émouvoir la peur par la simple présence d'une personne. Alors, un réflexe vilain apparu, giflant la personne qui avait balancé ces quelques mots. Finalement, giflant le Katsuki Bakugo.





— Merde, désolée ! Tu m'as fait peur ! elle s'excusa sans trop se victimiser, après tout, c'est de sa faute de lui avoir fait peur.

— Merde, t'as de la poigne salope ! il grogna avant de claquer violemment l'arrière de sa tête comme revanche et évidemment, plus forte que la droite reçu ; pas de retenue ici.





Elle passa au-dessus de cette petite violence bien à lui comme elle-même l'avait giflé. Il se dirigea vers son armoire pour se changer lui lançant un regard intimant de se retourner, ce qu'elle fit rapidement.





— J'ai vu aux infos ce que tu as fait, un silence glacial s'installa. Tu l'as tué.

— Il le méritait, elle hocha les épaules même s'il ne pouvait pas la voir.

— Tu décides de la mort des gens, toi ? sa voix sombre vibrait dans la pièce montrant à quel point, il ne rigolait absolument pas.

— Il n'était pas censé mourir à la base, de toute façon, c'était mérité.

— Un homme qui n'a jamais tué qui que ce soit, sur quoi tu te bases alors ? cracha-t-il violemment.





Elle continua son jeu vidéo, ne se souciant nullement du blond qui exprimait une colère naissante bien que se retenant le mieux possible. Elle savait très bien ce qu'elle avait fait et, elle ne regretta point. Cela a, en plus, pu nourrir convenablement Venom qui fut heureux de son premier vrai repas humain.





— Sur son dossier. C'était un pédophile, un agresseur, enfin bref, je te fais pas toute la liste, elle est longue.

— Est-ce suffisant pour autant ? Laisse ça à la police putain.





Elle tiqua à ses paroles bien masculines. Ah voilà, voilà pourquoi elle détestait les hommes. Le patriarcat était encore toujours bien ancré dans les mémoires des personnes parce que ceux-là, ne peuvent comprendre qu'une infime partie de ce qu'est être une femme de nos jours. Ses longues jambes se déplièrent et glissèrent pour la faire s'approcher du blond, encore la chemise ouverte. Elle ne voyait rien d'autre que son cœur qui devait crier toutes les absurdités qu'il venait de dire.





— Si j'étais un homme, si on inversait les rôles, je soulèverais ta robe garderais-tu le contrôle ? Si j'étais un homme, si on échangeait de peau, je t'appellerai salope me tournerais-tu le dos ? ses yeux brillaient d'une force à exprimer tous ses dires. Je t'harcèles avec dix potes juste pour avoir ton numéro, si tu me dis « non », je te ferais changer d'avis, je te foutrais la misère, j'te pourrirai la vie et te couvrirais de coups juste pour te retenir. Alors, si on inversait les rôles ? Car le mâle est dominant, le mal est dominant, sa tête se pencha, un sourire qui pourrait paraître angélique ne l'était pas.





Sa proximité, l'intensité de son regard, sa bouche qui criait sa haine et son vécu ; tout lui fit tressaillir dont un long frisson glissa sur les parcelles de sa peau. Homme inculte. Il se sentait sale et insulté pourtant, il se sentait bizarrement désolé d'être ce qu'elle déteste. Ses yeux, qui criaient la détresse, étaient loin d'être une petite haine pour des petits actes, non, ses yeux y montraient les écorchures de longues années incessantes qu'elle ne peut dessiner ou exprimé ; simplement car une vie ne suffirait pas pour y raconter tous ses malheurs.

REVERSE ,, k.bakugoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant