Chapitre 41

148 20 4
                                    

CHAN


Je soupirai bruyamment en tirant sur le col de ma chemise.

   - Chan, ne tire pas dessus, enfin ! Me sermonna aussitôt ma mère en réarrangeant ma tenue.

   - J'ai chaud, je pourrais pas enlever la veste ? Soupirais-je.

   - Bien sûr que non ! Tu es magnifique, comme ça, ne touche à rien.

Je soupirai une énième fois en baissant la tête, avant de la relever immédiatement. Ils m'avaient vaporisé une quantité désastreuse de parfum sur tout le corps, et le simple fait de baisser la tête m'écœurait tellement l'odeur était forte.

Ma mère passa derrière moi et me poussa jusqu'au grand miroir accroché au mur.

   - Regarde comme tu es beau !

Je soupirai. Elle n'avait pas tort. J'étais vêtu d'une chemise blanche aux manches exagérément bouffantes, par-dessus laquelle on m'avait enfilé une tunique sans manches aux broderies de fil d'argent. Un pantalon en soie couvrait mes jambes, et une longue veste blanche sans manches tombait jusqu'au milieu de mes tibias. Cette dernière était parée des mêmes broderies que ma tunique et s'ajustait parfaitement sur mes larges épaules.

Je ne pouvais nier qu'ils s'étaient donnés du mal pour me dégotter une tenue pareille. Mais elle n'allégeait en rien ma peine. Une boule se formait petit à petit dans ma gorge, et mes soupires restaient coincés dans celle-ci. Je sentis les larmes me monter aux yeux, mais je me mordis violemment l'intérieur des joues. Ça n'était pas le moment de pleurer. Je devais rester fort. Je pris alors une grande inspiration, avant de sortir de la pièce.

Je descendis les escaliers en quatrième vitesse, avant de sortir de l'appartement familiale. Ma mère déboula derrière moi, avant d'attraper mon bras. On marcha ainsi silencieusement dans la ville. Les passants nous regardaient, certains me
félicitaient de mon mariage. Je leur répondais dans un sourire, avant de reprendre ma route.

Quand on arriva enfin devant l'église, le reste de ma famille était déjà présents. Mes frères et sœurs jouaient ensembles, et mon père attendait, l'air renfrogné. On se plaça tous devant l'entrée de l'église, attendant les premiers invités.

C'était la coutume. Le marié devait arriver en premier avec sa famille pour accueillir les invités, et la mariée arrivait, quand à elle, une fois que tout le monde était présent. J'attendais donc là, en compagnie de ma famille, avec une boule dans la gorge et une déplaisante envie de vomir.

Les premières personnes arrivèrent. C'était mes parents qui s'étaient occupés des invitations, donc je ne connaissais personne. Certains de vue, mais pas plus. Ils vinrent tous me saluer et me féliciter. Et moi, je me contentai de sourire. Faussement, mais je faisais de mon mieux.

Alors que bon nombre d'invités discutaient déjà entre eux, j'aperçu huit visages familier se frayer un chemin parmi la foule. Je soupirai de soulagement. Ils en avaient mis, du temps.

Ils s'alignèrent tous devant nous, avant de s'incliner respectueusement. Je souris. Ils s'étaient tous fait beaux pour moi. Même le petit Ilsang avait enfilé une tunique rouge en velours. Mais le plus resplendissant était Jeongin.

Il était simplement vêtu d'une longue robe jaune clair aux reflets bleus. Celle-ci était ajustée à la taille, et quelques broderies décoraient le buste et la jupe. Ses épaules étés découvertes, laissant voir ses clavicules. Les longs cheveux de sa perruque étaient détachés et un simple ruban bleu lavande décorait son coup. Il n'avait ni maquillage, ni coiffure sophistiqué, ni surplus de bijoux, mais il était plus beau que n'importe quel souverain.

𝐖𝐡𝐲 ° Stray Kids 🔚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant