In Another Life

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En sortant de l'hôpital, Gojo ne savait pas vraiment quoi faire. Il savait que s'il informait Suguru de sa maladie, celui-ci se laisserait mourir, pensant que profiter de la vie n'en vaudrait plus la peine sachant comment il allait finir.
Gojo se dirigea alors vers le parc où Suguru et lui s'étaient donné rendez-vous.

Arrivé dans la zone où se trouve le parc, il aperçut au loin Suguru et Yuki, assis sur une petite nappe, sur l'herbe.

- Regarde, Gojo est là. Gojo ! appela Suguru, en faisant un signe de la main.

Gojo ne se sentait pas capable d'aller le serrer dans ses bras, encore moins de le regarder dans les yeux.

- T'en a mis du temps, tu faisais quoi ? demanda Suguru.
- Rien, t'inquiète. Les résultats de tes examens sont ...

Gojo se mit à hésiter, ce qu'il ne fallait surtout pas faire.

- Sont supers. T'es en bonne santé, comme d'habitude ahah, dit Gojo, avec un beau sourire.
- Aaah, tant mieux, tu m'as fait peur ! répondit Suguru en tapotant l'épaule de Gojo. Allez viens, on a déjà préparé le pique-nique.

Gojo s'en voulait d'avoir menti à Suguru, mais c'était pour son bien.

Durant toute l'après midi, le trio n'arrêta pas de rire et de s'amuser, plus particulièrement Suguru. Les éclats de rire retentissaient dans le parc et la joie se faisait ressentir.

17h15.

- C'était super ! s'écria Yuki.
- Je suis content que ça t'ait plus, répondit Suguru.
- Il est pas très tard encore, on va à la plage ? proposa Gojo.
- J'ai des choses à faire chez moi, désolée, rétorqua Yuki. Allez-y tous les deux.

Gojo et Suguru échangèrent un regard et sourirent.

- À demain, dit Suguru.

Yuki s'éloigna, disant au revoir d'un signe de la main, ses cheveux d'or illuminés par la lumière du crépuscule.

- On a pas de maillot de bain, l'appart est trop loin, on fait quoi ? dit Suguru.
- Bah, c'est évident, on va en acheter dans un petit magasin, hehe, répondit Gojo d'un ton évident.

Suguru se mit à ricaner et tous deux se dirigèrent vers le petit magasin, à seulement quelques mètres de là où ils étaient.

Ils entrèrent et se dirigèrent vers le rayon vêtement, et prirent deux maillot de bain.

- Gojo ...
- Mmmh ?
- J'ai pas d'argent ...

Gojo regarda dans ses poches, par réflexe, et se rendit compte que lui non plus n'avait pas d'argent.

- Ça craint, on fait quoi ? dit Suguru en regardant discrètement la caissière.

Gojo regarda Suguru dans les yeux, se mit à sourire, presque rire, puis s'enfuit en courant.

- EH ! VOUS ! REVENEZ ! cria la caissière.

Suguru regarda Gojo sortir, puis la caissière. Il hésita un instant et s'enfuit, lui aussi.
Les deux amis coururent sans s'arrêter pendant 5 bonnes minutes, à bout de souffle.
Ils étaient essoufflés mais avaient quand même la force d'éclater de rire, presque à s'en étouffer.

- Et tu as vu ... comment elle a ... aaaah c'était tellement drôle ...., dit Suguru, mort de rire, s'appuyant sur ses genoux pour reprendre son souffle.

Ils échangèrent un regard et se mirent à rire, encore et encore.
Ce genre de moment étaient précieux pour Gojo, c'était exactement ce genre de moments inoubliables qu'il voulait garder comme derniers souvenirs.

Ils se dirigèrent alors vers la plage, sous le coucher du soleil.

Après s'être changés, Gojo sauta dans l'eau, Suguru sur ses pas.
Ils s'envoyaient de l'eau, sans s'arrêter, comme de grands enfants. Ils jouaient, s'amusaient, et c'était tout ce qui comptait.
Suguru s'arrêta net.

- Ça va ? demanda Gojo.
- Ouais t'inquiète, j'ai juste un peu mal à la tête, répondit-il alors qu'il touche doucement son front. J'ai de petites nausées aussi mais c'est rien.

Gojo se figea, les yeux écarquillés. Choqué par ce qu'il venait d'entendre, il fit un pas en arrière.

- Va vomir alors, ça te fera peut être du bien, dit Gojo. Je t'attends ici.
- Merci.

Suguru se dirigea lentement vers les cabines où ils s'étaient changés, car là bas il y avait quelques sceaux empilés.
Gojo resta dans l'eau et fixa les derniers rayons de soleil qui caressait son visage clair. Ses yeux d'un bleu saphir, observant l'horizon, alors que les premiers symptômes de la maladie entraient en scène.

Le chaos s'installait, et ce n'était que le début.

À suivre ...