🌟 |2| FIRST

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first signifie bien entendu premier.

Aujourd'hui je vous sers... Du fluff. Non, sérieusement, que du fluff, rien d'autre. Positivité au maximum, pas de mauvaises vibes dans cet espace ! Bakugo est confus et Uraraka bien trop consciente de son pouvoir, mais on l'aime comme ça.

Encore une fois, univers du canon, mais ne vous inquiétez pas les AU arrivent... Je n'ai pas pu résister bien longtemps sigh.

Bonne lecture ? :3

ᕙ(⇀‸↼‶)ᕗ

On pouvait reprocher beaucoup de choses à Bakugo, et la plupart du temps, si Deku n'était pas dans le coin, il était prêt à avouer -à contrecœur- que la plupart de ses défauts n'étaient pas inventés par ses détracteurs. Il commençait à reconnaître, par exemple, que son tristement célèbre tempérament lui apportait plus d'ennuis qu'il ne lui rendait service.

Cependant, qu'on vienne ajouter son ambition à la longue liste de ses fautes, il avait peine à le concevoir. Il savait qu'il devait répondre quelque chose, la journaliste le regardait avec une inquiétude mal voilée et se préparait à changer de sujet, mais le blond ne put rien trouver à rétorquer. Il était trop abasourdi.

L'interview se finit de manière très classique, la trentenaire tenant le micro essayant de se rattraper en vantant ses résultats dignes d'éloges" et ajoutant qu'il était "un jeune homme très prometteur". Bakugo roula des yeux à ces paroles vides de sens et se détourna avant que la caméra ne soit éteinte, d'ores et déjà fatigué de cet exercice. C'était pourtant un bon entraînement pour sa future carrière de héros, et depuis l'obtention de sa licence provisoire il était bien plus souvent mis à l'épreuve.

La plupart du temps les questions étaient très basiques, mais il venait pour la première fois de rencontrer un obstacle. À la différence de beaucoup d'autres de ses camarades, pour le meilleur et souvent pour le pire, dire ce qu'il pensait vraiment ne le gênait pas. Quand on lui posait une question stupide il le disait. Mais cette question-ci n'avait pas été idiote, au contraire. Il n'arrivait juste pas à comprendre la formulation.

Considérez-vous votre ambition comme votre plus gros défaut ?

L'adolescent passa les portes du dortoir et salua d'un grognement ceux de la 1-A rassemblés dans la partie commune. Ils semblaient occupés à jouer aux cartes, et le blond fit mine de ne pas avoir entendu Denki lui proposer de rejoindre la partie. Il se traîna plus qu'il ne marcha jusqu'à sa chambre et une fois arrivé là-bas en claqua la porte, lança ses affaires sur le lit, puis ne bougea plus.

Il avait besoin de réfléchir.

Posant son casque éteint sur ses oreilles pour noyer le bruit déjà quasiment inexistant de ses camarades, il s'assit à son bureau et retourna la question dans sa tête.

Son ambition. Il était ambitieux, l'avait toujours été, le tenait de sa mère qui dès le plus jeune âge l'avait enjoint à viser au plus haut. C'était probablement ce pour quoi il se tenait ici à UA, meilleur élève de la classe, et ce pourquoi il s'acharnait tant à exceller dans tous les domaines.

Comment quelque chose qui le poussait à être le meilleur pouvait-il être considéré un défaut ? Arriver premier était une bonne chose. C'était la seule place qu'il était digne de viser.

Katsuki fut sorti de ses pensées tumultueuses par quelqu'un frappant à sa porte. Il se redressa, fit glisser son casque de ses oreilles, et fixa l'entrée de sa chambre comme s'il avait pu voir à-travers les murs pour deviner qui osait le déranger. Il n'avait pas été assez désagréable en arrivant, maintenant les gens allaient penser qu'il était acceptable d'envahir son espace personnel !

Il soupira en se levant. La personne qui avait frappé à sa porte était sûre d'elle, il devait lui reconnaître ça, quand deux autres coups aussi assurés que les précédents retentirent contre le bois. Il ouvrit la porte avec sûrement plus de violence que nécessaire et s'adossa au chambranle, prêt à rembarrer quiconque troublait son moment d'introspection.

Cependant les mots ne quittèrent pas ses lèvres, au contraire il garda la bouche fermement close de crainte de laisser échapper quelque chose qu'il regretterait.

Ochako Uraraka se tenait devant sa porte, une main encore en l'air et l'autre sur la hanche. Elle leva les yeux vers lui, et il sentit toute son irritation le quitter. Il la maudit, elle et son regard déterminé. Elle ne devait jamais savoir qu'elle avait un peu de pouvoir sur ses émotions, elle l'utiliserait à coup sûr pour le faire parler avec Deku.

— Cheeks, salua t-il à peine poliment, mais elle ne s'en formalisa pas.

Elle ne s'en formalisait jamais.

— Tu me fais rentrer où tu restes avec la porte ouverte en attendant que Kirishima passe ? soupira t-elle avec une pointe d'amusement.

Il ne s'embêta même pas à répondre et s'écarta à la place, avant de refermer derrière lui. Elle ne dit rien dans un premier temps, et il en fut autant soulagé qu'agacé parce que d'un côté il ne voulait pas parler et de l'autre elle était venue jusqu'à lui, c'était bien parce qu'elle avait quelque chose à dire ?

Ochako s'assit sur son lit sans aucune gêne et ne fit pas de commentaires sur la décoration très sobre de sa chambre. Elle attendit qu'il eût pris place dans sa chaise de bureau avant d'ouvrir la bouche.

— J'ai vu ton interview, commença-t-elle simplement, doucement, testant la force de sa patience du jour.

— Et ? rétorqua t-il, et cette fois-ci elle leva un sourcil pour lui signifier d'attendre qu'elle ait fini.

Katsuki grogna son assentiment et haussa les épaules. Il espérait juste que Deku ne l'avait pas vue lui aussi. Cet idiot se lancerait encore dans un de ses speech sur sa confiance en lui et à quel point il valait mieux que ça et bla, bla, bla... S'il avait voulu un psy il aurait demandé.

— Je ne pense pas que ton ambition soit un défaut, affirma-t-elle avec tant de conviction qu'il fut tenté de la croire.

Elle avait encore ce regard dans ses yeux noisette, cette lueur déterminée, comme si elle le mettait au défi de douter de son jugement. Cela tira un sourire à Bakugo. Il aimait voir ce feu se manifester en elle, il trouvait cela fascinant à quel point une si petite personne pouvait cacher tant de force. Quand elle le décidait, Ochako pouvait soulever des montagnes, et c'était quelque chose qu'il respectait. Il aurait menti s'il n'avait pas avoué trouver cela attirant.

— Évidemment que non, rétorqua-t-il en bombant le torse, pas encore totalement sûr de lui, mais laissant ce regard lui donner la confiance nécessaire. Il n'y a rien de mal à vouloir se donner à fond.

Elle lui sourit, et il ne put rien faire d'autre que de le lui rendre. Étrangement, l'avoir dans sa chambre non invitée, dans son espace personnel, ne le gênait pas tant que ça. L'adolescente ne parut pas décidée à bouger de son lit, et il s'en accommoda, essayant d'ignorer son parfum dans l'air et la brûlure de son regard dans son dos.

Il frissonna presque quand elle se leva pour lui ôter le casque des oreilles, et fit pivoter sa chaise pour qu'il soit face à son mètre cinquante-six. Katsuki retint à peine un sourire en coin. Elle faisait la même taille que lui alors qu'il était assis à son bureau.

Quand elle lui demanda si elle pouvait l'embrasser, rosissante mais toujours ce regard à la limite du féroce sur le visage, comme si défiant quiconque de se moquer d'elle, il crut que ses oreilles malfonctionnaient. Le blond fut tellement pris au dépourvu qu'il ne parvint qu'à balbutier un oui définitivement pas classe du tout.

Il se rattrapa en la prenant par la taille sans prévenir pour l'asseoir sur ses genoux, histoire de reprendre un peu de contenance, avec succès si on lui demandait. Ochako parut plutôt surprise, mais pas le moins du monde contrariée par ce changement de dynamique.

Il sourit avec arrogance. Il n'y avait pas de quoi être étonné, il était le meilleur après tout.

KACCHAKO WEEK 2021Où les histoires vivent. Découvrez maintenant